Notre Dame de Paris
 

Avec les contributions de Aurore, Patrick, Pauline,Corine, Myriam.
Je crois qu'il en manque encore quelques-uns.
J'espère par la suite pouvoir mettre les textes de cette oeuvre dans leur ordre de déroulement logique.



Les oiseaux qu’on met en cage

Les oiseaux qu’on met en cage, peuvent-ils encore voler ?
Les enfants que l’on outrage, peuvent-ils encore aimer ?

J’étais comme une hirondelle, j’arrivais avec le printemps
Je courrais par les ruelles en chantant des chants gitans
Où es-tu sonneur de cloches ? Où es-tu mon Quasimodo ?
Viens me sauver de la corde, viens écarter mes barreaux

Où es-tu mon Esméralda ? Où te caches-tu de moi ?
Voilà au moins trois jours déjà qu’on ne te voit plus par-là
Es-tu partie en voyage avec ton beau capitaine ?
Sans fiançailles, sans mariage, comme à la mode païenne

Serais-tu morte peut être, sans prière et sans couronne
Ne laisse jamais le prêtre s’approcher de ta personne
Souviens-toi d’un jour de foire ou l’on m’avait mis à la roue
Quand je t’ai donnée à boire, je suis tombé à genoux
On est devenu ce jour là, amis à la vie à la mort
Il se passe entre toi et moi, quelque chose de tellement fort

Les oiseaux qu’on met en cage, peuvent-ils encore voler ?
Les enfants que l’on outrage, peuvent-ils encore aimer ?


Vivre

La nuit est si belle, et je suis si seule
Je n’ai pas envie de mourir, je veux encore chanter, danser et vivre
Je ne veux pas mourir, mourir avant d’avoir aimé

Vivre pour celui qu’on aime, aimer plus que l’amour n’aime
Donner sans rien attendre en retour

Libre de choisir sa vie sans un anathème sans un interdit
Libre sans dieu ni patrie avec pour seul baptême celui de l’eau de pluie

Vivre pour celui qu’on aime, aimer plus que l’amour n’aime
Donner sans rien attendre en retour

Ces deux mondes qui nous séparent un jour seront-ils réunis
Oh ! J’aimerais tellement y croire même s’il me faut donner ma vie
Donner ma vie pour changer l’histoire

Vivre pour celui qu’on aime, aimer plus que l’amour n’aime
 Donner sans rien attendre en retour
 
Aimer comme la nuit aime le jour
Aimer jusqu'à en mourir d’amour
Jusqu'à  en mourir d’amour


Lune

Lune, qui là-haut s’allume sur les toits de Paris
Vois comme un homme peut souffrir d’amour
Bel astre solitaire qui meurt quand reviens le jour
Entend monter vers toi le chant de la terre
Entend le cris d’un homme qui à mal
Pour qui un million d’étoiles ne valent pas
Les yeux de celle qu’il aime d’un amour mortel

Lune

Lune, qui là-haut s’embrume avant que le jour ne vienne
Entend rugir le cœur de la bête humaine
C’est la complainte de Quasimodo qui pleure sa détresse folle
Sa voix par monts et par vaux s’envole pour arriver jusqu'à toi

Lune

Veille sur ce monde étrange qui traîne sa vie au cœur des anges
Lune qui là-haut s’allume pour éclairer ma plume
Vois comme un homme peut souffrir d’amour

D’amour, d’amour


Où est-elle ?
Où est-elle ton Esméralda,
Les rue de Paris sont tristes sans elle
Elle est seule dans une tourelle,
Loin de ceux qui craignent qu’on les ensorcelle
Que veux-tu dire poète, tu as la langue fourchue
Ne fait pas de pirouettes, dis-moi si tu l’as vue

Où est-elle mon Esméralda,
La cour des miracles a perdu sa reine
Elle ressemble à une hirondelle
 A qui on aurait coupé les deux ailes

Vous la trouverez à la prison de la santé
Si vous ne la sauvez, elle sera condamnée à être pendu
Ne m’en dites pas plus

Où est-elle mon Esméralda,
La cour des miracles a perdu sa reine
Elle ressemble à une hirondelle
 A qui on aurait coupé les deux ailes


Beau comme le soleil

Maintenant pourrai-je savoir, qui j’ai l’honneur d’avoir pour mari
Je suis le poète Gringoire, je suis prince des rues de Paris
Il est le prince des rues de Paris
Je ne suis pas un homme à femme, si tu veux je ferais de toi mon égérie,
Ma muse, ma dame
Toi qui sais lire et écrire, toi le poète peux-tu me dire Ce que veut dire Phoebus
Par Jupiter qui donc sur terre ose porter un nom pareil
C’est celui pour qui mon cœur bât
Si j’me souviens de mon latin, le mot Phoebus veut dire soleil
Phoebus veut dire soleil
 
Il est beau comme le soleil,
Est-ce mon prince, fils de roi
Je sens l’amour qui s’éveille
Au fond de moi, plus fort que moi

Il est beau comme le soleil,
C’est un prince fils de roi
De roi, je crois

Il est beau comme le soleil,
C’est un voyou, un soldat
Quant il me serre contre lui, je voudrais fuir mais je ne puis

Il est beau comme le soleil,
C’est un voyou, un soldat
Soldat du roi

Il est beau comme le soleil
Ma merveille, mon homme à moi
Il me prendra dans ses bras, et pour la vie il m’aimera

Il est beau comme le soleil
Ma merveille, mon homme à moi
Il est beau comme le soleil
Beau, comme le soleil


Déchiré

Déchiré, je suis un homme partagé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Faut-il que je me coupe le cœur en deux ?

Déchiré, je suis un homme dédoublé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Est-ce ma faute si je suis un homme heureux ?

Pour le jour, et l’autre pour la nuit
Pour l’amour et l’autre pour la vie
Pour toujours jusqu'à la fin des temps
Et l’autre pour un temps un peut plus court

Déchiré, je suis un homme partagé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Et ce n’est pas à moi que ça fait du mal

Déchiré, je suis un homme dédoublé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Est-ce ma faute si je suis un homme normal ?
 

Pour le ciel, et l’autre pour l’enfer
Pour le miel et l’autre pour l’amer
L’une à laquelle j’ai fait tous les serments
Et l’autre avec laquelle je les déments

Déchiré, je suis un homme partagé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Faut-il que je me coupe le cœur en deux ?

Non

Déchiré, je suis un homme dédoublé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Est-ce ma faute si je suis un homme heureux ?

Déchiré, déchiré, déchiré, déchiré

Déchiré, je suis un homme partagé, déchiré
Entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment
Faut-il que je me coupe le cœur en deux ?

Déchiré,
 
Déchiré,

Déchiré.


Belle

Belle, c’est un mot qu’on dirait inventé pour elle
Quant elle danse et qu’elle met sont corps à jour
Tel, un oiseau qui étend ses ailes pour s‘envoler
Alors je sens l’enfer s’ouvrir sous mes pieds
J’ai posé mes yeux sous sa robe de gitane
A quoi me sert encore de prier notre dame ?
Quel est celui qui lui jettera la première pierre ?
Celui là ne mérite pas d’être sur terre
Oh ! Lucifer, oh ! Laisse-moi rien qu’une fois
Glisser mes doits dans les cheveux Esméralda

Belle, est-ce le diable qui s’est incarné en elle
Pour détourner mes yeux du dieu éternel
Qui a mis dans mon être ce désir charnel ?
Pour  m’empêcher de regarder vers le ciel
Elle porte en elle le péché originel
La désirer fait-il de moi un criminel
Celle qu’on prenait pour une fille de joie une fille de rien
Semble soudain porter la croix du genre humain
Oh ! Notre dame, oh laisse-moi rien qu’une fois !
Pousser la porte du jardin Esméralda
 

Belle malgré ces grands yeux noirs qui vous ensorcelle
Mademoiselle serait-elle encore pucelle
Quand ses mouvements me font voir monts et merveilles !
Sous son jupon aux couleurs de l’arc-en-ciel
Ma dulcinée laissez moi vous être infidèle
Avant de vous avoir mené jusqu'à l’hôtel
Et l’homme qui détournerait son regard d’elle
Sous peine d’être changé en statue de sel
Oh ! Fleur de lys, je ne suis pas homme de foie
J’irais cueillir la fleur d’amour Esméralda

J’ai posé mes yeux sous sa robe de gitane
A quoi me sert encore de prier notre dame ?
Quel est celui qui lui jettera la première pierre ?
Celui là ne mérite pas d’être sur terre
Oh Lucifer, oh laisse-moi rien qu’une fois !
Glisser mes doits dans les cheveux Esméralda

Esméralda


Dieu que le monde est injuste

Dieu que le monde est injuste, lui si beau et moi si laid
Je te donnerai la lune tu ne voudrais pas m’aimer
Et lui sans faire un seul geste, sans un mot, sans un regard
Il a mis de la tendresse au fond de tes grands yeux noirs
Tu lui donneras ton corps, tu croiras à ses serments
Tu l’aime pour le dehors sans voir ce qu’il y a dedans

Dieu que le monde est injuste lui seigneur et moi vaurien
Il te donnera la lune, toi qui ne demandais rien
Dieu que le monde est injuste, aime ton beau cavalier
Le satin de ta peau brune n’est pas pour les va-nu-pieds
Ma laideur est une insulte à ta beauté insolente
Une erreur de la nature qui ne me fût pas aimante

Dieu que le monde est injuste, notre lot n’est pas le leur
Nous n’avons pas de fortune mais eux ont-ils donc un cœur ?
Ils sont nés dans la dentelle pour faire l ‘amour et la guerre
Mais nous pauvres vers de terre notre vie est bien plus belle
Mais de quel coté est dieu, du coté des ostensoirs
Où bien du coté de ceux qui le prient matin et soir ?
Ce Jésus que l’on adore à t’il toujours préféré
Les rois mages avec leur or, à nous autres pauvres bergers

Dieux que la vie cruelle, pour deux cœurs qui se cherchaient
Moi si laid et toi si belle, comment pourrais-tu m’aimer ?


Ma maison c’est ta maison
 

Mes amis les gargouilles qui veillent sur toi
Te protégeront de tous les imbéciles
Quand tu auras besoin d’un abris
Tu n’auras qu’à venir demander asile

Notre dame de paris, c’est ma maison, mon île
C’est ma ville, c’est ma vie, mon air, mon toi, mon lit
C’est ma chanson mon cri, ma raison, ma folie
Ma passion, mon pays, ma prison, ma patrie

Tes amis les gargouilles sont aussi mes amis
C’est elles qui me font rire le jour quand je m’ennuie
Et toi tu leurs ressemble et tu me plais pour ça
Même si j’ai peur de toi toujours quand je te vois

Dans ma maison à moi, il y fait toujours beau
L’hiver il fait moins froid, l’été il fait moins chaud
Tu viendras quand tu veux quelle que soit la saison
Ma maison si tu veux ce sera ta maison

Quand tu auras besoin d’un abri tu n’auras qu’à venir demander asile
Dans ma maison à moi, il y fait toujours beau
L’hiver il fait moins froid, l’été il fait moins chaud
Tu viendras quand tu veux quelle que soit la saison
Ma maison si tu veux ce sera ta maison

Ce sera ma maison


La volupté
 

La volupté à moi la volupté
De ce corps non encore souillé, à moi toute la volupté
Personne d’autre que moi ne mettra les mains sur toi
Ange noir de ma vie, je t’aimerais en plus secret tes nuits
D’un seul regard, tu as mis le feu à ma vie

Dans tes couleurs de peau, comme en un seul flambeau
J’aimerais, t’aimer au risque de ma vie
Prend moi, prend moi,  si c’est ma destiné
Voyons, voyons si c’est ta destiné

Phoebus, Esméralda


Fatalité

Fatalité maîtresse de nos destins
Fatalité quand tu croise nos chemins
Fatalité qu’on soit prince ou moins que rien
Fatalité qu’on soit reine ou bien putain
Fatalité tu tiens nos vies dans ta main
Fatalité,
Fatalité,
Fatalité.


Florence

Parlez-moi de Florence et de la Renaissance
Parlez-moi de Bramante et de l’enfer de Dante
A Florence ont raconte que la terre serait ronde
Et qu’il y aurait un autre continent dans ce monde

Des bateaux sont partis déjà sur l’océan
Pour y chercher la porte de la route des Indes
Luther va réécrire le nouveau testament
Et nous sommes à l’aube d’un monde qui se scinde

Un dénommé Gutenberg a changé la face du monde
Sur les presses de Nuremberg ont imprime à chaque seconde
Des poèmes sur du papier, des discours et des pamphlets
De nouvelles idées qui vont tout balayer

 Les petites choses toujours viennent à bout des grandes
Et la littérature tuera l’architecture
Les livres des écoles tueront les cathédrales
La bible tuera l’église et l’homme tuera dieu

Ceci tuera cela
Des bateaux sont partis déjà sur l’océan
Pour y chercher la porte de la route des Indes
Lutervar est écrire le nouveau testament
Et nous sommes à l’aube d’un monde qui se scinde

Ceci tuera cela
Ceci tuera cela


Le temps des Cathédrales

C’est une histoire qui a pour lieux
Paris la belle en l’an de dieux
Mille quatre cent quatre vingt deux
Histoire d’amour et de désir
Tous les artistes anonymes de la sculpture ou de la rime
Tenteront de vous la transcrire pour les siècles à venir

Il est venu le temps des cathédrales
Le monde est entré dans un nouveau millénaire
L’homme a voulu monter vers les étoiles
Ecrire sont histoire dans le ver ou dans la pierre

Pierre après pierre, jour après jour
De siècle en siècle avec amour
Il a vu s’élever les tours qu’il avait bâtit de ses mains
Les poètes et les troubadours ont chanté des chansons d’amour
Qui promettaient au genre humain de meilleurs lendemain

Il est venu le temps des cathédrales
Le monde est entré dans un nouveau millénaire
L’homme a voulu monter vers les étoiles
Ecrire sont histoire dans le ver ou dans la pierre
Il est venu le temps des cathédrales
Le monde est entré dans un nouveau millénaire
L’homme a voulu monter vers les étoiles
Ecrire sont histoire dans le ver ou dans la pierre

Il est foutu le temps des cathédrales
La foule des barbares est aux portes de la ville
Laisser entrer ces païens ces vandales
La fin de ce monde est prévue pour l’an deux mille

Est prévue pour l’an deux mille


Les cloches

Les cloches ne sonnent plus, la cathédrale s’est tue
Quasimodo est malheureux, Quasimodo est amoureux
Il fait la grève des cloches depuis déjà trois jours
Quasimodo est triste, Quasimodo est fou
Parce qu’il se meurt d’amour

Les cloches que je sonne sont mes amours sont mes amantes
Je veux quelles claironnent, quelles tambourinent et quelles chantent
Qu’il grêle ou qu’il tonne ou qu’il pleuve ou qu’il vente
Je veux quelles raisonnent dans la joie comme dans la tourmente

Celle qui sonne quand on naît, celle qui sonne quand on meurt
Celle qui sonne tous les jours, toutes les nuits toutes les heures
Celle qui sonne quand on prie, celle qui sonne quand on pleure
Celle qui sonne pour le peuple qui se lève de bonne heure
 
Pour la fête des rameaux, pour la Quasimodo
Pour le jour de Noël et le jour de la Toussaint
Pour l’Annonciation pour la résurrection
Pour la saint Valentin et pour le vendredi saint
Pour les célébrations et pour les processions
La plus belle c’est celle qu’on appelle la fête dieu
Jour de l’an, jour des rois, jour de pâques, jour de joie
Jour de la Pentecôte avec ses langues de feu
Pour les confirmations et pour les communions
L’angélus et le glas, dies iras dies illa
Le jour de l’Ascension, le jour de l’Assomption
Pour tous les hosannas et tous les alléluias

Mais celles que je préfère parmi toutes ces femmes de fer
Ce sont les trois Maries, mes meilleurs amies
Il y a la petite Marie, pour les enfants qu’on met en terre
Il y a la grande Marie pour les marins qui partent en mer
Mais quand je sonne la grosse Marie pour les amants qui se marient
C’est pas que j’ai le cœur à rire, je l’aurais plutôt à mourir

De les voir si joyeux de les voir si heureux
Moi qu’aucune femme ne me regardera jamais dans les yeux
De les voir convoler, de les voir s’envoler
Au milieu des étoiles et sous la voûte des cieux
Toutes ces cloches que je sonne, kyrie Eleison
Hosanna, Alléluia dies iras dies ille
Toutes ces cloches de malheur, toutes ces cloches de bonheur
Toutes ces cloches qui n’ont jamais sonné pour moi

Les cloches que je sonne sont mes amies sont mes amantes
Je veux quelles claironnent, si Esméralda est vivante

Pour dire au monde que Quasimodo aime

Esméralda


Donnez-la-moi

Donnez-la-moi, rendez-la-moi, laissez-la-moi, elle est à moi
Non, Esméralda ne t’en va pas reste avec moi

Quand les années auront passées ont trouvera sous terre
 Nos deux squelettes enlacés pour dire à l’univers
Combien Quasimodo aimait Esméralda la Zingara
Lui que dieu avait fait si laid pour aider à porter sa croix
Pour aider à porter sa croix

Mangez mon corps, buvez mon sang, vautour de mon faucons
Que le mort au delà du temps unissent nos deux noms
Laissez mon âme s’envoler loin des misères de la terre
Laissez mon amour se mêler à la lumière de l’univers
A la lumière de l’univers


Danse mon Esméralda

Danse mon Esméralda, chante mon Esméralda
Danse encore un peut pour moi, je te désire à en mourir
Danse mon Esméralda, chante mon Esméralda
Laisse moi partir avec toi, mourir pour toi n’est pas mourir
Danse mon Esméralda, chante mon Esméralda
Viens t’endormir dans mes bras, je te désire à en mourir
Danse mon Esméralda, chante mon Esméralda
Au-delà de l’au-delà mourir pour toi n’est pas mourir
Danse mon Esméralda, chante mon Esméralda
Laisse moi partir avec toi, mourir pour toi n’est pas
Mourir


Bohémienne

Bohémienne, je ne sais le pays d’ou je viens
Bohémienne, je suis fille de grands chemins
Bohémienne, bohémienne, qui peut dire ou je serais demain
Bohémienne, bohémienne c’est écris dans les lignes de ma main

Ma mère me parlait d’Espagne, comme si c’était son pays
Et les brigands dans les montagnes, dans les montagnes d’Andalousie
Dans les montagnes d’Andalousie,
Je n’ai plus ni père ni mère, j’ai fait de Paris mon pays
Et quand j’imagine la mer, elle m’emmène loin d’ici
Vers les montagnes d’Andalousie

Bohémienne nul ne sait le pays d’ou je viens
Bohémienne, je suis fille de grands chemins
Bohémienne, bohémienne, qui peut dire qui j’aimerais demain
Bohémienne, bohémienne c’est écris dans les lignes de ma main

J’ai passé toute mon enfance, pieds nus sur les monts de Provence
Pour les gitans la route est longue, la route est longue
Je continuerai mon errance, au-delà des chemins de France
Je les suivrais au bout du monde, au bout du monde
Un fleuve d’Andalousie coule dans mon sang, coule dans mes veines
Le ciel, d’Andalousie vaut-il la peine qu’on y revienne

Bohémienne nul ne sait le pays d’ou je viens
Bohémienne, je suis fille de grands chemins
Bohémienne, bohémienne, qui peut dire ce que sera demain
Bohémienne, bohémienne c’est écris dans les lignes de ma main
C’est écris dans les lignes de ma main


Ces diamants-là

Mes quatorze printemps sont à toi
Ce collier diamant est pour moi
Le mot de tes serments, si tu mens, je n’y croirais pas

Ton cœur de jouvencelle est à moi
Tes yeux de tourterelles sont pour moi
Les étoiles étincellent dans le ciel, moins que ces diamants là

Celui que mon cœur aime est un beau chevalier
Qui ne sait pas lui même combien j’ai pu l’aimer
Si je ne le sais pas, je le vois dans tes yeux
Celui qui t’aimera sera un homme heureux
Ne cherche plus l’amour Il est là,
Il est là pour toujours
Je le crois, ce sera un beau jour que le jour ou l’on se mariera

Tout l’or qui dort encore sous le lit de la terre
J’en couvrirais ton corps que tu m’auras offert
Tous les mots de l’amour, tous les mots du désir
Mieux que les troubadours, tu sauras me les dire
Ne cherche plus l’amour, il est là
Il est là pour toujours
Je le crois, ce sera un beau jour que le jour ou l’on se mariera

Ne cherche plus l’amour, il est là
Il est là pour toujours
Je le crois, ce sera un beau jour que le jour ou l’on se mariera
Ce sera un beau jour que le jour
 Ou l’on se mariera  ou l’on se mariera


La fête des fous

La fête des fous, la fête des fous, la fête des fous, la fête des fous,
Laissez moi présider cette fête des fous
Comme on en fait chez nous ou l’on sait s’amuser
La fête des fous, la fête des fous,
Choisissez le plus laid parmi les gens qui passent
Faîtes les parader au milieu de la place
De toute la populace celui qui nous fera la plus belle grimace
C’est lui qu’on élira

Le pape des fous, le pape des fous
Celui qu’on élira, celui qu’on élira, le pape des fous,

La fête des fous, la fête des fous, la fête des fous
La fête des fous, la fête des fous, la fête des fous

Mais qui est celui là, qui se cache là bas
Ce monstre n’est-il pas celui qu’on élira
Le pape des fous, le pape des fous
Celui qu’on élira, celui qu’on élira, le pape des fous

C’est le sonneur de cloche avec sa bosse au dos
C’est bien lui le plus moche, c’est le Quasimodo
Voilà en plus qu’il lorgne la pauvre Esméralda
Bossu, boiteux et borgne, c’est lui qu’on élira
Le pape des fous, le pape des fous
C’est lui qu’on élira, c’est lui qu’on élira, Quasimodo
C’est lui qu’on élira, c’est lui qu’on élira, le pape des fous
C’est lui qu’on élira, c’est lui qu’on élira
Quasimodo, le pape des fous


Ave maria païen

Ave maria, attend de moi
Ave maria,
 Si devant toi je me tiens debout
Ave maria,
Moi qui ne sait pas me mettre à genoux
Ave maria,
 Protèges-moi de la misère du mal et des fous qui règnent sur la terre
Ave maria
Des étranger il en viens de partout
Ave maria

Ecoute-moi

Fait tomber les barrières entre nous, qui sommes tous des frères
Ave maria,
Veille sur mes jours et sur mes nuits
Ave maria,
Protèges moi, veille sur mon amour et ma vie

Ave maria


Tu vas me détruire

Cet océan de passion qui déferle dans mes veines
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j’y plongerais sans qu’une main me retienne
Lentement je m’y noierais sans qu’un remords ne me vienne

Tu vas me détruire, tu vas me détruire
Et je vais te maudire jusqu'à la fin de ma vie
Tu vas me détruire, tu vas me détruire
J’aurais pu le prédire dés le premier jour, dés la première nuit
Tu vas me détruire, tu vas me détruire, tu vas me détruire

Mon péché, mon obsession, désir fou qui me tourmente
Qui me tourne en dérision, qui me déchire et me hante
Petite marchande d’illusion, je ne vis que dans l’attente
De voir voler ton jupon et que tu danses et  tu chantes

Tu vas me détruire, tu vas me détruire
Tu vas me détruire, tu vas me détruire
Et je vais te maudire jusqu'à la fin de ma vie
Tu vas me détruire, tu vas me détruire
J’aurais pu le prédire dés le premier jour, dés la première nuit
Tu vas me détruire, tu vas me détruire, tu vas me détruire

Moi qui me croyais l’hiver me voici un arbre vert
Moi qui me croyais de fer contre le feu de la chair
Je m’enflamme et me consume pour les yeux d’une étrangère
Qui ont bien plus de mystère que la lumière de la lune

Tu vas me détruire, tu vas me détruire
Tu vas me détruire, tu vas me détruire
Et je vais te maudire jusqu'à la fin de ma vie
Tu vas me détruire, tu vas me détruire
J’aurais pu le prédire dés le premier jour, dés la première nuit
Tu vas me détruire, tu vas me détruire, tu vas me détruire
Tu vas me détruire, tu vas me détruire, tu vas me détruire, tu vas me détruire


Mon maître mon sauveur

Phoebus, si par bonheur il n’est pas mort
Dîtes lui que je l’aime encore

Phoebus si tu m'entends, viens me sauver
Viens leurs crier la vérité

Phoebus, dis leurs que je ne t’ai pas tué

Phoebus, ce couteau que je possédais
Je l’ai posé sur le plancher

Phoebus, c’est homme en noir qui me suivait
 Sur toi je l’ai vu se pencher
Phoebus, de mon couteau il t’a frappé

Phoebus, promet moi que tu garderas le souvenir d’Esméralda

Phoebus, celle qui dansait sur le parvis
Et qui t’avais donnée sa vie

Phoebus, oh ! Viens m’emporter loin d’ici
Vers les montagnes d’Andalousie

Phoebus


La monture
 

Quand on te voit sur ta monture, quelle allure et quelle stature
Un vrais modèle de droiture, une force de la nature
Ou bien n’es-tu qu’une raclure, un animal de luxure
Qui court à l’aventure, il y à t’il  un cœur sous ton armure

Le mien est pur comme l’azure, laisse moi panser tes blessures
Oublions cette mésaventure, je t’aimerai si tu me jures
Je t’aimerai si tu le jures, qu’on la pendra la Zingara

Mes rêves de petite fille, cousu de fils en aiguille
Je les aie jetés aux loups, détrompe-toi
Car je suis aussi blanche qu’une brebis qui se roule dans la boue
Tes mots d’amour sont des injures, des serments sont des parjures
Mon cœur déjà se fait plus dur, je te mets au pied du mur

Délivre-moi de ma ceinture, viens en moi petite ordure
Apprend moi l’art de la luxure, je t ‘aimerai si tu me jures
Je t’aimerai si tu me jures, qu’on la pendra la Zingara

Je t ‘aimerai si tu me jures
Je t’aimerai si tu me jures, qu’on la pendra l’Esméralda
Qu’on la pendra la Zingara


Je reviens vers toi
 

J’étais ensorcelé, dans ma tête dans mon corps
La Bohémienne m’avait jeté un sort
J’étais déboussolé, j’avais perdu le nord
Dans ces méandres ou j’ai frôlé la mort

L’homme qui te trompait n’était pas le même
Aujourd’hui celui qui te dit  je t’aime
Je me suis guéri le cœur et l‘esprit
Si tu veux de moi je reviens vers toi

J’étais ensorcelé, dans ma tête dans mon corps
La Bohémienne ne voulait que mon or
J’étais déboussolé, j’avais perdu le nord
Mais aujourd’hui je reviens à bon port

J’étais ensorcelé, dans ma tête dans mon corps
La Bohémienne est condamnée à mort
J’étais déboussolé, j’avais perdu le nord
Au fond de moi c’est toi que j’aime encore

C’est toi que j’aime encore
C’est toi que j’aime encore


Etre prêtre

J’étais un homme heureux avant de te connaître
J’avais refoulé tout au fond de mon être
Cette force du sexe étouffée dans mon adolescence
Je n’avais que deux maîtresses, la religion et la science

Oh ! Etre prêtre et aimer une femme
L’aimer, de toutes les fureurs de son âme
Contre vents et marées, j’étais inébranlable
Droit et fier comme une tour de cathédrale
Quand tu vins comme un vers me ronger par dedans
Et réveiller en moi le feu d’un vieux volcan

Oh ! Etre prêtre et aimer une femme
L’aimer, de toutes les fureurs de son âme
Je vivais loin des femmes, flagellé dans ma chair
Quand au cœur de la nuit ce fût comme un éclair
Distrait de ma prière, j’ai ouvert ma fenêtre
Au jour qui se levait, pour te voir apparaître

Oh ! Etre prêtre et aimer une femme
L’aimer, oui l’aimer de toutes les fureurs de son âme
Oh ! Etre prêtre et aimer une femme
Caresse-moi d’une main, torture-moi de l’autre
Fait moi expier ma faute
L’enfer ou tu iras, j’irais aussi et ce sera mon paradis

Oh ! Etre prêtre et aimer une femme
L’aimer, oui l’aimer de toutes les fureurs de son âme
Oh ! Etre prêtre et aimer une femme, une femme


La cour des mircales

Ici on est tous des frères
Dans la joie dans la misère
Vous ne trouverez chez nous ni le Ciel ni l'Enfer
Ni le Ciel ni l'Enfer

Nous sommes comme des vers
Comme des vers dans le ventre pourri de la terre

Le sang et le vin ont la même couleur
A la cour des miracles a la cour des miracles
Les filles de joie dansent avec les voleurs
A la cour des miracles a la cour des miracles
Mendiants et brigands dansent la même danse
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous des gibiers de potence
A la cour des miracles a la cour des miracles
A la cour des miracles a la cour des miracles

Nous sommes de la même race
La race des gens qui passent
Vous ne trouvez chez nous ni religion ni nation
Ni religion ni nation
Nos oripeaux pour drapeaux
La couleur de ma peau contre celle de ta peau

Truands et Gitans chantent la même chanson
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous évadés de prison
A la cour des miracles a la cour des miracles

Voleurs et tueurs boivent au même calice
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous des repris de justice
A la cour des miracles a la cour des miracles
A la cour des miracles a la cour des miracles

Poète Gringoire
Vous serez pendu
Pour avoir comme un intrus
Pénétré le cénacle
De la cour des miracles
Pénétré le cénacle
Pénétré le cénacle de la cour des miracles

A moins qu'une femme
Ne vous prenne pour époux
Garde à vous je le proclame
Les poètes en France
Sont bons pour la potence
Les poètes en France
Les poètes en France sont bons pour la potence

Et toi la belle que voilà
Ma belle Esmeralda
Veux-tu prendre pour époux
Ce poète de quatre sous ? Ce poète de quatre sous ?
Ou tu le prends ou je le pends
Je te le donne pour mari, mais certes pas pour amant

Je vous déclare donc mariés pour trois ans
A cour des miracles a cour des miracles
Pendant tout ce temps vous vous tiendrez distants
A la cour des miracles a la cour des miracles

Le sang et le vin ont la même couleur
A la cour des miracles a la cour des miracles
Les filles de joie dansent avec les voleurs
A la cour des miracles a la cour des miracles
Mendiants et brigands dansent la même danse
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous des gibiers de potence
A la cour des miracles a la cour des miracles
A la cour des miracles a la cour des miracles

Truands et Gitans chantent la même chanson
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous évadés de prison
A la cour des miracles a la cour des miracles
Voleurs et tueurs boivent au même calice
A la cour des miracles a la cour des miracles
Puisque nous sommes tous des repris de justice
A la cour des miracles a la cour des miracles
A la cour des miracles a la cour des miracles


Les sans-papiers
 
Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Oh ! Notre-Dame et nous te demandons
Asile ! Asile !

Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Oh ! Notre-Dame et nous te demandons
Asile ! Asile !

Nous sommes plus de mille
Aux portes de la ville
Et bientôt nous serons
Dix mille et puis cent mille
Nous serons des millions
Qui te demanderont
Asile ! Asile !

Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Oh ! Notre-Dame et nous te demandons
Asile ! Asile !

Nous sommes des va-nu-pieds
Aux portes de la ville
Et la ville est dans l'île
Dans l'île de la Cité
Le monde va changer
Et va se mélanger
Et nous irons jouer
Dans l'île

Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des familles
Sans domicile
Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile

Des sans-papiers
Sans domicile

Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femelles
Sans domicile
Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Oh ! Notre-Dame et nous te demandons
Asile ! Asile !

Nous sommes des étrangers
Des sans-papiers
Des hommes et des femmes
Sans domicile
Oh ! Notre-Dame et nous te demandons
Asile ! Asile !
Asile ! Asile !