Au bord de l'immensité
L'homme regarde le brouillard
courir à sa rencontre
Sur l'incessant mouvement
des vagues d'argent
L'oubli se mêle au
paysage
Et son être baigne
dans les eaux de l'absence
Toute histoire personnelle
confondue
La nuit viendra bientôt
habiter cette lumière grise
Jusqu'à ce que s'allument
les feux de grève
Et qu'ils redessinent de
nouveaux visages
Comme une aube nouvelle
(02/08/02)
|
Des étoiles
naissent
Des soleils explosent
Des mondes s'éteignent
Et leur lumière leur
survit
Quel rôle imaginer
à cette minuscule
Particule de conscience
qui vacille
Et ne soupçonne que
l'apparence
Mirage imprécis simple
lueur
Au dessus de la mer
L'esprit humain ne serait-il
Qu'une lointaine réminiscence
D'un dieu éclaté
(19/07/02)
|
Âme à vagues
Depuis toujours
Il y a du blues dans mes
pas
Si long et incertain
Le chemin vers soi
La brume se lève
Un phare une île
Un champs sous un arbre
Une musique un rêve…
Le temps se couvre
Le vent amoncelle les nuages
Les vagues effacent le passage
Et si on n'était
rien
Une petite bulle de vide
Flottant sur le dos du temps
Le voyage ne s'achève
Le blues porte mes pas.
(27/07/02)
|
Sons
Bruits de roseau
Dans le feuillage agité
des arbres
Le souffle du vent
En prière à
l'immensité
Plus loin quelques notes
claires de l'oiseau léger
Défient la gravité
Si on tend bien l'oreille
D'autres sensations résonnent
Le chant de la main qui
s'ouvre
Sur une fleur
Et le soupir de la mousse
Accueillant le pied
La vie s'affirme en sonorités
sauvagines
Tout autour
Minuscules cantates dans
le vol du papillon
Ciselant l'air
Retour en s'amplifiant
Du bruit de roseau
Pour un instant le
cœur s'apaise
Et la tête se pose
dans l'arche des bras
Soule de résonances
(29/07/02)
|
Sadness words
En amont de l'amour
Ruines et cendres
Terres rouges
Sans sève
La flamme qui
Réchauffait illuminait
Certain soir consume et
ravage
Chercher le mot le geste
le moment
Où rien ne fut pareil
Le désastre poursuit
la forêt des songes
Quand l'exil s'installe
En plein cœur de soi
Et coupe la voie vers l'autre
Qui s'éloigne
Sans même se retourner
Craignant la brûlure
des larmes
En amont de l'amour
Le feu inaugure
Chaque recommencement
|
bippe
Compteur Désolé pour la publicité |
|
|