Au plaisir des mots et des images |
Parcours
Je voyage dans la pensée de vous Une faille à explorer Creusée à même l'os Dans le vif velours de la plaie La déchirure agrandie en espace de rêves Empreintes laissées Lave éteinte Enluminure noircie Mille miroirs brisés Vestiges au point d'impact de la foudre Je connais la force d'un sourire Abolissant tout ouvrage de défense Pierres brillantes blessant le pied lourd de son errance et Les embruns du souvenir s'accrochent aux buissons de l'âme Démarche vaine dans l'envers des jours Chercher la lumière au creux d'un trou noir En ce paysage tu ne vois que des ombres Et les fleurs sitôt écloses sur la treille Déjà se fanent Dans nos rêves La mer attend là-bas au rendez-vous Mais passeur trop attaché à la rive Qui ne verra les ports lointains Vous avez fui à l'opposé dans l'emmêlée des marées Et votre visage s'estompe déjà dans les brumes du large Ohé là-bas... il est vain de regarder en arrière Fruit de l'éclatement céleste On se construit des vies D'atomes en chute libre L'éloignement triomphe Dans nos fibres Même Les mots Qui nous relient Sans-cesse S'envolent |
A l'heure où l'émoi entier vous remplit Vous vous dites: - J'y suis que le sablier jamais ne se retourne voilà la taille faite pour mes bras Le froid peut bien s'étendre partout sur la ville Clandestin j'aborde au paradis Les mutations échappent au regard Mais le ferment poursuit son oeuvre souterraine Sel qui brûle la mémoire De la mer venue Et engendre les songes Ravivant la peine Et son chant Souvenir de celle Qui ne cesse De partir Séquence revécue Multiples reprises Vague roulant le sel Dans ses doigts d'algue Pour celle qui jamais Ne cessera de fuir Vous avez en mon coeur déposé Une ville ancienne et un fleuve Tout un espace à cerner Pour faire battre le coeur Au passage du pont |
Ce visage le vôtre agencement de lumières rendez-vous du clair et de l'obscur au creux de l'instant s'approche et s'offre fulgurance dans l'orbe du regard Cette voix la vôtre toujours un souffle sur une aile rassurante luisance flottant dans l'air enchante et crée sourires sans fin au secret des lèvres |
Cette paume la vôtre posée sur la table une caresse d'eau tiède par soir d'été délimite l'espace de nos abandons avant que le départ ne résonne au cadran des saisons mortes Tant de lignes et de fibres nouées qu'il faudrait inscrire dans l'aire du poème comme une ivresse éternelle dans une simple histoire d'amour |
J'inscris les mots
comme élans du cœur dans le tumulte des heures Aux souvenirs s'ajoute le fourbi du présent l'attrait d'elle en maillé au corps du désir novembre2003 |