Bienvenue sur le site officiel des Compagnons de Bayeux
Je me présente, Seigneur Thibeau de Montfort, Maître d'oeuvre du projet des
Compagnons de Bayeux et il me fait grand plaisir de vous accueillir sur se site consacré a la reproduction d'une copie SCA (Société for Créative
Anachronisme Inc.) de la fameuse Tapisserie exposée à Bayeux (France). Le site est une initiative du Webmestre Ferris MacGregor pour présenter le
projet et pour en faciliter la diffusion. Vous pouvez aussi vous abonner a notre
liste de diffusion.
Surveiller bien les sections : Progression, Photos, Expositions et Ateliers Ils subiront plusieurs changements au cours des prochaines semaines
Il y a quelques années, j'ai conçu l'idée de reproduire la Tapisserie de Bayeux dans son ensemble et ce, grandeur nature.
Projet de fou s'il en est un mais que j'ai toujours cru possible. Mes différentes occupations m'ont cependant empêché de le rendre à terme
jusqu'à aujourd'hui.
C'est à l'automne de l'an 2001 que j'ai finalement posé les bases de la reproduction en débutant les agrandissements des images et par la compilation
d'informations provenant de divers sites et livres à ma disposition. J'ai complété ce travail en 5 mois.
Les buts ultime du projet sont bien sûr :
- La reproduction intégrale de la tapisserie.
- L'ajout de personnages connus de la SCA.
- Intéresser les gens à un projet d'Arts & Sciences.
- Regrouper le plus de gens possible autour de ce grand projet.
- Faciliter l'entraide et l'échange entre les participants.
- Nous doter d'un superbe élément de décoration pour nos événements.
Voici un aperçu de son histoire :
Cette broderie de la fin du XIe siècle, rebaptisée par erreur « tapisserie »
au XIXe siècle, représente la conquête de l'Angleterre par les Normands en 1066. La tenture de Bayeux est célèbre par son ancienneté, son ampleur et
son état de conservation. Sorte de bande dessinée avant l'heure, elle annonce également le développement de la tapisserie historiée. Cette
broderie, actuellement exposée au Musée de la reine Mathilde à Bayeux (Calvados), mesure environ soixante-dix mètres de long et cinquante
centimètres de large.
Elle est travaillée avec du fil de laine à deux brins en huit teintes naturelles (rouge et différents tons de jaunes, vert et bleu), sur un fond
constitué de plusieurs morceaux d'une forte toile de lin bise. Deux techniques seulement sont utilisées : une variante du point de tige pour
les contours et un point de couchure, appelé actuellement le point de Bayeux, pour le remplissage des motifs. Ce dernier point, appelé encore
point d'Orient, est exécuté sur un métier à broder. On commence par remplir
le motif avec un point lancé très serré, puis on tend ensuite des fils perpendiculairement aux premiers, en les espaçant d'un demi-centimètre
environ de façon très régulière. Enfin, on fixe les fils avec des petits points placés en quinconce.
Précédés d'une courte explication en latin, les événements historiques figurent sur la partie centrale, bordés en haut et en bas des frises
représentant des animaux et des scènes de chasse ou de la vie paysanne, ainsi que quelques batailles secondaires. Malgré l'absence de perspective,
les attitudes des personnages et le foisonnement des armes des guerriers suggèrent bien le mouvement et donnent du rythme à la composition. Sur les
soixante-treize séquences représentées, près de la moitié se situent avant la conquête. Les personnages principaux sont le comte Harold de Wessex,
devenu roi sous le nom d'Harold II d'Angleterre, et le duc Guillaume de Normandie, plus connu sous le nom de Guillaume le Conquérant.
On attribua faussement la réalisation de cette broderie à l'épouse même de Guillaume, d'où son nom de « tapisserie de la reine Mathilde ». On pense
aujourd'hui que c'est Odon, évêque de Bayeux, qui la fit exécuter en Angleterre. Odon, en effet, devint duc de Kent et il y avait un atelier de
broderie à Cantorbéry. Ce sont des particularités graphiques (en particulier le fameux « D ») qui ont mis les chercheurs sur la piste
anglaise. L'unité d'exécution prouve qu'elle a été réalisée d'après les dessins d'un seul artiste. Conçue pour être accrochée, probablement le 14
juillet 1077, à l'occasion de la dédicace de la cathédrale de Bayeux, la "Telle" y fut suspendue une fois l'an durant quatre siècles.
Cette broderie raconte une histoire, mais offre surtout l'immense intérêt d' être un document unique sur la vie quotidienne au XIe siècle. On y a
recensé 632 personnages, 202 chevaux, 55 chiens, 505 animaux divers, 37 édifices, 41 navires, 49 arbres. A travers les scènes représentées, nous
apprenons beaucoup de choses sur l'habillement, les armes et la guerre, les bateaux et les techniques maritimes, la nourriture et les repas, la chasse,
l'agriculture, etc.
La broderie de Bayeux complète admirablement les découvertes archéologiques
sur les navires vikings. Elle nous révèle notamment comment étaient conçus les
mâts, les voiles et les gréements. Les Normands du XIe siècle étaient, pour
une très large part, les descendants directs des Vikings qui, un siècle plus tôt, s'étaient installés en Normandie. Le monde maritime y subit donc
profondément l'influence scandinave. Ainsi, on voit la façon dont les têtes de dragons étaient placées à l'avant de ces bateaux improprement appelés
drakkars, la manière dont les voiles étaient gréées, comment les chevaux débarquaient. On découvre des charpentiers maritimes au travail, on voit
comment étaient construits ces bateaux normands, et avec quels outils.
On reconnaît l'origine ethnique des protagonistes à la façon dont ils sont coiffés ou rasés, selon les modes de l'époque. Les Picards et les Normands
ont le visage et la nuque rasés de près, les Anglais et les Anglo-Danois portent la moustache et ont les cheveux longs. De même pour l'armement :
les Normands sont équipés de l'épée, de la lance et du bouclier long, tandis
que les Anglo-Danois utilisent encore souvent le bouclier rond et la grande
hache danoise. On découvre aussi les chefs mangeant à la table, dans le camp près de Hasting, alors que les écuyers et les soldats utilisent
simplement leur bouclier comme table improvisée.
|