LA LITURGIE DE LA PAROLE

DU TEMPS DE L'AVENT

(Cicle B- Année 2000)


 

L'Avent est le temps litugique où on insiste plus sur l'éspérance et la vigilance. C'est aussi une vraie métaphore de la vie chrétienne comme mouvement, comme recherche et anxieté. À travers les lectures bibliques de ce temps nous sommes invités à contempler tout le mystère de la venue du Seigneur dans l'histoire du début jusqu'à sa consomation finale. Le Dieu de l'Avent est le Dieu de l'histoire qui s'est fait pleinement présent parmis les hommes en Jésus de Nazareth, et offre à l'humanité la réalisation de ses aspirrations et de ses espérances les plus profondes. Le temps de l'Avent s'étend dans une période de quatre dimances et est subdivisé en des deux grandes étapes bien différentes: (a) depuis le premier dimanche jusqu'au 16 décembre se souligne l'aspect eschatologique du salut, nous invitant à raviver notre espérance pour la venue glorieuse du Christ ; (b) depuis le 17 jusqu'au 24 Décembre, toute la liturgie est orientée plus directement à la préparation de la Nativité: En ce temps, l'Église encouragée par Israel, le grand maître de l'epérance, ravive son espoir du jour glorieux du Christ, tout en vigilant, s'engage du jour au jour dans la transformation de l'histoire.

1. Le livre du prophète Isaie.

Depuis toujours on a resevé à ce temps la lecture du prophète Isaie presque quotidienement, dont les pages plus significatives sont proclamées ces jours, comme paroles permanentes de l'espérance et soulagement pour tous les hommes. Le livre d'Isaie est une des oeuvres plus riches et plus belles de toute la Bible au niveau littéraire et théololgique. En plus, étant le livre de l'Ancien Testament le plus cité dans le Nouveau, c'est l'un des plus connus de la litérature prophétique. En outre , plus qu'une seule oeuvre, est une collecton des écrits des divers siècles et de différents auteurs que les exégèses ont subdivisé en trois grandes parties : le Priemier Isaie, qui embrasse Is 1-39 et dont l'origine remonte avec certitude du prophète qui a vécu au VIII s.a.C. à Jérusalem, le Second Isaie corresponds à Is 40-55 et fût écrit par un prophète anonyme au temps de l'exil, vers VII s. a.C. ; et enfin le Troisième Isaie est l'oeuvre de un ou différents prophètes anonymes postérieurs à l'exil, vers VI s. a C., est composé par Is 56-66. Pendant ce temps de l'Avent nous lirons les textes des trois parties et il s'avère important savoir les situer dans leurs moments historiques. Dans la suite nous allons nous référer à l'époque de chaqu'un et aux textes de l'Avent plus significatifs.

1.1 Le premier Isaie (Is 1-39).

Cette première section du livre s'attribue au prophète Isaie qui a vécu à Jérusalem au VIII s.a.C. Cette époque était marquée par l'expension militaire et politique des puissances internationales voisines d'Israel qui a porté des conséquences catastrophiques pour le Reigne du Nord (Israel), qui tomba en 722 sous le pouvoir d' Assyrie, comme aussi pour le Reigne du Sud (Juda), qui a souffert constamment des attaques et harcélements militaires et n'a eu qu'à se soumettre politiquement à l'Assyrie en 701. Pour autant ce fût une époque d'instabilté et de crainte. À l'nterieur du pays s'accrurent des abus de la part de la haute classe, produisant scandaleuses différences sociales et injustices. Isaie proclama la nécessité et l'importance de la foi en une situation tant incertaine: pour lui la foi dans le Seigneur exclue toute peur , et même au roi il l'assure la fidélité du Seigneur pour maintenir la continuité de la dynastie davidique en ce moment critiques pour le pays (cf. Is7,7-9;30,1-3); aussi il denonça comme contraire au plan du Saint d'Israel (Is 5,12.19) la corruption, l'exploitation des pauvres et le culte hypocrite qui cherche à justifier les abus.

Les textes que nous lisons du Premier Isaie sont en rapport avec l'espérance méssianique et la confiance en Dieu (Is 2,1-5; 4,2-6; 11,1-10; 26,1-6; 29,17-24; 30,19-21.23-26). Isaie nous invite à rêver et à espérer. C'est la fonction de Is 2,1-5 au début de l'Avent ( Lundi de la 1º semaine) : un impréssionant pèlerinage des tous les peuples vers la montagne du Seigneur à Jérusalem d'où jaillit l'enseignement (torah) et la parole de Dieu (Is 2,3), pour se laisser instruire par lui. Les résultats sont le désarmemant et la paix universelle au moment où tous les hommes ont fait coincider leurs propres projets avec les chemins du Siegneur. L'Avent nous enseigne à espérer et à préparer ce rêve de paix et de fratérnité en lui qui est l'unique “juge des nations et arbitre des nombreux peuples” (Is 2,4). Mais c'est pas un rêve superficiel, car le prophète sait bien que pour sa réalisation cela exige notre engagement. D'où l'invitation à la “purification”. Le rêve se réalisera “ quand le Siegneur aura laver la saleté des filles de Sion et purifie Jérusalem du sang répendu au soufle du vent du jugement et au soufle de vent de l'incendie (Is 4,4). Le consolateur sait que Dieu est au milieu de son peuple disposé à le préparer, à le changer, mais à condition que le peuple se dispose docilement avec humilité de foi et de confiance: L'oeuvre de Dieu ouvre les horizons infinis avec l'apparition du Messie, qui porte la paix universelle et la justice aux pauvres (Is11,1-10), À la fin de l'histoire se décrit un splendide banquet, avec lequel se célébre le trionphe définitif de la vie, parce que Dieu a détruit tout ce qui faisait pleurer et souffrir les hommes (Is 25,6-10). Isaie invitera constamment à la confiance parce que Dieu est toujours à la porte pour sauver les humbles qui s'abandonnent en son amour, “ tu assurera la paix, la paix qui t'est confiée” (Is 26,3)

1.2 Le Second Isaie (Is 40-55)

Cette deuxième section du livre est oeuvre d'un auteur anonyme qui a vécu pendant le temps plus dur et plus tragique de l'histoire du peuple de la Bible: à la période où Israel fût déportée en exil à Babylone, après avoir perdu sa terre, sa monarchie, son temple, ses traditions, etc. Dans les châpitres 40-48 s'annonce aux exilés la libération de Babylone, par contre dans les châpitres 49-55 semblent s'adresser au second groupe de ceux qui sont retournés à la patrie et entreprenent la reconstruction d'Israel.

Les textes que nous lisons du Second Isaie pendant l'Avent ont comme thème la consolation et l'espérance dans l'action de Dieu qui peut recréer tout de nouveau (Is 40,1-11. 25-31; 41,13-20; 48,17-19). L'oracle avec lequel s'ouvre le livre et que nous lirons le second dimanche de l'avent (Is 40,1-11) est une invitation à contempler et goûter la bonté du Seigneur: “console, console mon peuple!” (Is 40,1). Tous nous avons bésoin de consolation et nous devons croire que Dieu vient, que nous pouvons être consolés par sa bonté. Dans le message biblique “consoler” ne signifie pas simplement “ compatir pour”, sinon changer une situation de douleur et de mort en celle d'espérance et de vie. Le peuple est encore en exil et le prophète l'invite à croire en Dieu qui a pardonné ses fautes (Is 40,2) et qui vient pour le sauver: “ Voici le Seigneur qui vient avec puisance son bras assure son autorité!” (Is 40,10). Seulement il faut préparer un chemin pour que Dieu vienne (Is 40,3) et que le peuple retourne à sa terre, comblé avec amour par Dieu et conduit avec délicatesse vers sa terre (Is 40,11). Le retour à Israel se fera dans le désert, mais à présent comme marche trionphale qui ne connait ni sentiers tortuées ni sentiers dangereux, au moment où le Seigneur est le pasteur qui guide son peuple , car “Tel un berger il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble, les agneaux, il les porte en son sein” (Is 40,11). Comme durant l'exode en Egypte le Seigneur refait le parcours du désert avec son peuple et est son guide vers le salut. Le Seigneur , “Dieu éternel” (Is 43,28), est un Dieu miséricordieux “il ne se fatigue, ne se lasse, insondable est son intelligence” (Is 40,28), qui aime infiniment son peuple et l'invite constamment à ne pas avoir peur. “ Car moi, Yahvé, ton Dieu, je te saisis la main droite, je te dis: Ne crains pas c'est moi qui vient en ton aide” (Is 41,13), “Ne crains pas vermisseau de Jacob... je viens en ton secours (I 41,14), Il suffit que le peuple soit disposé à acceuillir sa parole et à l'obeïr. “Ainsi parle Yahvè, le Saint d'Israel: Je suis Yahvé ton Dieu, je t'instruit pour ton bien, je te conduit par le chemin où tu marche. Si seulement tu avais été attentif à mes commandements! Ton bonheur sera comme le fleuve ta justice comme les flots de mer” (Is48,17).

1.3. Le Troisième Isaie (Is 56-66)

Le contenu indique que cette partie d'Isaie se situe après l'exil quand la grande partie du peuple ait retourné en Israel, même s'il n'est pas facile specifier une date précise. La situation de vie est diffile. Les promesses du Second Isaie parraissent irréalisables, au moment où est dejà fini l'exil; les difficultés pour reconstruire le temple et la cité étaient nombreuses; et tout porte à croire qu'il semble impossible rétablir les conditions d'une vie sociale, politique et économique décentes. Ce prophète tente d'inviter le peuple à confier de nouveau en la parole du Seigeur qui ne peut faillir (Is 66,5), lui s'est dejà engagé avec les siens par une alliance (Is 59,21) qui s'est confirmée à travers l'histoire (Is 63,7-9). Le Seigneur est toujours le même et ne s'est jamais montré incapable d'aider ceux qui mettent leur confiance en lui (Is 59,1). Dans ce contexte qu'il faut lire les enthousiasmes déscriptions de Jérusalem présentée comme capital ideal du nouveau reigne et centre du monde vers lequel se dirigent tous les peuples (Is chap. 60-62; 65,16-25; 66,10-14). Le motif de cet future ideal est la présence du Seigneur qui illumine et retourne avec le peupleu qu'il a sauvé (Is 60,1.9 19-22; 62,11-12).

Pendant ce temps nous lisons certains textes de ce prophète pour faire revivre notre confiance dans le Seigneur au milieu de la crainte sussitée par les difficutés de l'histoire, lui qui vient pour liberer son peuple et le combler de joie (Is 61, 1-11; chap. 63,16-64,7). Le troisième dimanche de l'Avent resonne la voix enthousiaste de ce prophète comme vrai “évangile” pour les pauvres, espérance pour les malades et annonce de libération pour les captifs et les prisonniers: “ L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce que Il m'a consacré. Il m'a envoyé pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, à consoler les affligés, à proclamer la libération aux captifs et aux prisonniers la liberté” (Is 61,1-2). Comme un héraut à l'occasion de la célébration de la fête hébraïque du jubilé, ainsi le prophète annonce la libération, la consolation et la paix pour toute la communauté d'Israel. C `est “ proclamer l'année de grâce de la part de Yahvé ” (Is 61,2), le Jubilé parfait et définif durant lequel se rétablit un monde nouveau, fondé sur des nouvelles relations entre les hommes Aussi changement des relations entre Dieu et les hommes car le Seigneur est prêt à célébrer le mariage d'amour qui n'aura jamais fin. Le peuple est “comme une fiancée qui s'est endormie sur les bras de son fiancé” (Is 61,10), à qui Dieu donne “ un vetêment”, comme signe de protection et spécial amour: “ car il m'a révetu de vetêmet du salut et m'a drapé avec dans un manteau de la justice” (Is 61,10). Seront trnsformées aussi les relations de l'humanité et du cosmos, Dieu rendra la nature fértile et fera surgir une socièté juste et croyante: “Car de même que la terre fait éclore ses germes er qu'un jardin fait germé sa semence, ainsi le Seigneur fait germer la justice et la louange devant les nations” (Is 61,11).

Le premier dimanche de l'Avent, au contraire, nous lirons comme première lecture de la messe une belle méditation sur l'histoire d'Israel qui se trouve dans Is 63-64. Le prophète rappelle les multiples interventions salvifiques de Dieu dans le passé non reconnues par les hommes à cause de sa rébellion et de son pèché (Is 63,7.14); 64,1-6) et qui ont porté à la situation dramatique et douloureuse présente du Silence de Dieu qui paraît oublier les siens: “ Peux- tu rester insensible à tout cela, Yahvé ? Te taire serait nous humilier à l'excès. ?” (Is 64,11), Le peuple supplie ardement “ Ah! si tu déchirais les cieux et descendais” (Is 63,19), sachant que le Seigneur à la fin le sauvera (Is 64) car il est le Père du peuple, le potier qui l'a creé (Is 63,16; 64,7), il se souviendra de la repentence des fautes d'Israel (Is 64,4-5.8) car il aime les siens avec un amour sans fin (Is 63,15.17).

2. “Le plan du Saint d'Israel” (Is 5,19)

Le vendredi de la 1º semaine de l'Avent, la première lecture de la messe du prophète Isaie (Is 29,15-24) nous offre une clès théologique pour tout le temps liturgique à travers des termes importans du message d'Isaie, tels que “ l'oeuvre de mes mains” (29,23; 512); “ l'action de Yahvé” (5,12); “un plan merveilleux”(28,27); “ le plan du Saint d'Israel” (5,12). Ceci est une thèmatique centrale du temps de l'Avent, qui souligne constamment la dimension historico-sacramentale du Salut. Le Dieu de l'Avent est le Dieu de l'histoire, le Dieu qui avec ses interventions historiques, porte à sa plénitude l'incarnation du Christ, qui a donné consitance au temps des hommes racheteés du péchè et du neant l'histoire humaine. La préface I de l'Avent réflète cette riche thèmatique du prophète Isaie quand elle parle du double avents du Christ, disant “celui qui est venu pour la première fois dans l'humilté de notre chair a réalisé le plan de la redemption tracé depuis le temps ancien... vient de nouveau dans la majesté de sa gloire révelant ainsi la plénitude de son oeuvre”.

Isaie appelle “le plan ” ou “oeuvrre” du Seigneur le projet que Dieu désir réaliser dans l'histoire et peut être reconnu par les hommes (cf. Is 5,12.19; 28,21). Dans Is 29,23 il appelle “ l'oeuvre de mes mains”, en opposition aux oeuvres de ceux qui detiennent le pouvoir et qui sont réaliées dans les ténébres (Is 29,15-16). Selon Is 5,18-19, il s'agit des actions de Dieu, revelatrices de sa saintété et qui transforment radicalment l'histoire: il sont “ le plan du Saint d'Israel” (Is 5,19).

Selon la lecture de vendredi de la première semaine , sont trois les principales caractéristiques de l'oeuvre de Dieu dans l'histoire, lesquelles peuvent servir comme clès de lecture des textes bibliques de tout le temps de l'Avent.

(a) Dieu fait que les sourds écoutent les paroles du livre:En ce jour les sourds écouteront les paroles du livre; et délivrés de l'ombre et des ténébre les yeux des aveugles verront” (Is 29,18). Le texte parle des sourds et d aveugles qui es seront libérés de leur empéchement pour écouter et voir, et le livre qui pourra être lu. Cet verset ne doit pas être interpréter dans le sens littéraire comme traitement physique, plutôt en sens symbolique. Isaie parle de révélation de Dieu qui vient à travers de la parole des prophètes et en un moment déterminé a été mise en écrit (Cf. Jr 36; Is 8,17; 30,8; 34,16), laquelle pourrait être comprise et acceptée par ceux qui avant ne pouvaient la comprendre.

Il est affirmé aussi que les aveugles pourront voir sans difficulté. C'est pou dire, s'annonce la supréssion de l'aveuglement ético-religieux qui empeché de voir les signes de temps, les appelés de Dieu dans l'histoire, son action libératrice. En effet, est une des condamnations plus fortes d'Isaie envers ses contemporains qui ne voient pas l'action historique de Dieu et ses exigences (cf. 5,12; 22,11). En résumé, Isaie annonce que les yeux et les oreilles seront libérés et les hommes pourront voir de nouvelle manière l'histoire et y découvrant la présence de Dieu en elle. Celle-ci est la première exigence de la spiritualité de l'Avent.

Les paroles et les oeuvres de Jésus sont pleines des paroles des prophètes. “ Après avoir , à mainte reprises, parlé jadis aux pères par les prophètes, Dieu en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils (Hb 1,1). De tout coeur Jésus disait à ceux qui l'écoutaient: “ Quad à vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient; heureuses vos oreilles parce qu'elles entedent. En verité je vous dis, beaucoups des prophètes et des justes ont souhaité voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu “Mt 13,16-17). Jésus est la parole qui contient et porte en sa plénitude “les paroles du livre”. L'Apocalypse répresente comme “ un livre scellé” le projet de Dieu dans l'histoire, que l'Agneau peut ouvrir et révéler (cf. Ap 5,6). Le temps de l'Avent est le temps de l'écoute, de vision. Écoute de la parole des prophètes et du Christ, vision de l'histoire et les signes de temps dans lesquels Dieu nous parle.

(b) Dieu porte la joie aux pauvrres: “ Les malheureux trouveront toujours plus de joie en Yahvé. Les plus pauvres des hommes exulteront à cause du Saint d'Israel “ (Is 29,19). Isaie parle des 'ebionim, c'est-à-dire ceux qui socialement sont faibles et sans protection. Dans beaucoups des textes prophétiques ce terme est employé pour désigner les exploités, qui sont victimes de la violence des puissants (cf. Am 2,6; 4,1;5,12; 8,4.6; Jr 2,34; 5,28; 22,16; Ez 16,49). Mais aussi contient une nuance purement religieuse: les ' ebionim sont ceux qui se présentent devant Yahvé comme des pauvres et des nécéssiteux (cf. Ps 35,10). Un autre groupe est mentionné celui des ` anawin, qui contraste avec les orgeuilleux et les cyniques (Pr 16,19; 3,4), ont le coeur abattu (Is 61,1) et cherchent Yahvé (Ps 22,27; 69,33). Il se voit violer de son droit (Am 2,7) mais récoit le sécours de Yahvé (Ps 10,12.17; 25,9; 76,10; 149,4), en qui ils ont mis leur joie (Ps 34,3; 69,33). Ces sont les pauvres croyants, les pauvres de Dieu qui sont ouverts à sa miséricorde et confient tout dans ses mains.

Une constante dans l'histoire du salut est que l'allègresse des pauvres vient des actions salvifiques de Dieu. La Vierge Marie, figure centrale de l'Avent et paradigme des pauvres du Seigneur, est invitée à la joie à la venue de Dieu parmis son peuple. “ Réjouis-toi comblée de grâce”(Lc 1,28). L'annonce de la naissance du Messie est dirigée, en premier lieu, aux pauvres, aux pasteurs qui passent la nuit en gardant les brébis: “Soyez sans crainte car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David (Lc 2,10-11) . Dejà au debut de son ministère Jésus lui-même proclame: “ Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous.” (Lc 6,20), et citant Isaie défini sa mission comme “ libération aux captifs...liberté aux opprimés...année de grâce du Seigneur” (cf. Lc 4,18.19; Is 61,1-2). Le temps de l'Avent est le temps pour renouveler notre solidarité avec les plus pauvres de ce monde, avec un esprit ouvert en la confiance en Dieu Saint qui en entrant dans ce monde est cause de joie des humbles et des simples.

c) Dieu détruit les pouvoirs injustes: Car le tyran ne sera plus, le moqueur aura disparu, tous les veilluers infames auront été rétranchés: ceux dont la parole porte condamnation.” (Is 29,20-21). Le texte d'Isaie parle du “arits” c'est-à-dire, de l'homme violent, du tyran (Is 25,4.5;49,25; Ps 37,5; Jb 15,20; 27,13), de celui qui agit avec cruauté envers ses semblables. Et l'autre personnage est appelé en hebreu “lest”, c'est à-dire, le prétentieux, le autain, le cynique, qui cause des conflits violents (Pr. 22,10), inintelligent (Prov 19,25) et plein de méchanceté (Prov 9,8 15,12; 13,1; Ps 1,1 ), quelqu'un de manière effrontée et éhontée, agit et parle contre la verité et sans respest de Dieu et des autres. La troisième expression employée par Isaie (“ ceux qui font le mal ” ) designe ceux qui dévore le peuple, l'exploitant et l'opprimant ( Ps 92, 7.8; 94,4 ). Quand Dieu agit dans l'histoire, les orgeuilleux et le puissants sont rabbaissés; et les exploiteurs et ceux qui font l'injustice sont détruits.

En ce temps d'avent nous suivrons Marie la Mère du Seigneur faire échos de ces paroles d'Isaie dans son cantique de louange pour les choses grandes que Dieu a fait dans l'histoire: “ Car le Tout-Puissant a fait pour moi grandes choses Saint est son nom. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au coeur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevés les humbles. Il a comblé de biens les affamès et renvoyé les riches les mais vide... ” (Lc 1, 49-53 ). Le temps de l'avent est le moment pour renoncer à nos attitudes d'arrogance et de nos désirs cachés de dominer sur les autres; est le temps de confier en Dieu la cruauté du monde et le pouvoir du péché et de l'injustice. Le Jour du Seigneur arrivera comme un voleur dans la nuit, donc il faut vivre en espérance, vigilance sachant que Dieu juste juge vient chaque jour et viendra à la fin de l'histore pour creér un ciel nouveau et une terre nouvelle et “ donner à chaqu'un selon ses oeuvres “ ( Rm 2,6; 1 P 1,17).

3. Les “évangiles ” de l'Avent

Le premièr dimanche de l'avent nous lisons un texte de Marc ( Mc 13,33-37 ) qui parle de la venue glorieuse du Christ, inattendue mais certaine: “Attention ? restez eveillez, parce que vous ne savez quant viendra le moment” ( Mc 13,33). Pourrait arrivé à la couchée du soir, dans les ténébres de la nuit ou quant se levent les premières lumières de l'aube vers l'horizon (Mc 13,35). Le Seigneur nous enseigne l'attitude avec laquelle le chrétien doit vivre: “ Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous: veillez !” (Mc 13,37). La venue du Seigneur ne produit ni crainte ni attente superficielles, ni obsession pour une fin que personne ne sait quand cela arrivera. L'important est que le chrétien vive d'une façon responsable le quotidien de chaque jour et assume avec sérieté sa mission dans l'histoire. Le Seigneur est toujours proche, vient chaque jour à travers nos frères et les signes du temps, viendra personnellement pour chaqu'un au moment de la mort, et viendra glorieux à la fin de l'histoire. Ce qui nous est demandé; est la notre responsabilté et vivre sérieument la charité, dans la vigilance constante pour être fidéles à la parole de Jésus, car “ le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas” ( Mc 13,31)

Le second dimanche de l'avent nous présente la figure de Jean le Baptiste, comme le dernier des prophètes qui prépare la venue du Messie (Mc 1,1-8). La parole de Dieu nous porte au désert (Mc 1,3.4.12.13), le lieu de l'essentiel, le lieu de la désicion et de l'épreuve. Là nous écoutons une voix : celle du Baptiste, qui annonce la venue d' “un plus fort” (Mc1,7), qui baptisera l'humanité entière avec l'Esprit Saint (Mc 1,8). Nous contemplons en outre le geste : le bâptème dans le jourdain pour la conversion, pour le pardon des péchés (Mc 1,4-5). La parole et le geste du Baptiste sont comme une synthèse de la préparation et de l'attende d'Israel et de toute l'humanité devant le Christ qui vient. L'Avent est le temps qui invite à récuperér l'essentiel de la foi: l'écoute de la parole, la conversion, exigence morale. Seulement ainsi nous pouvons être préparés à l'encontre du Seigneur qui vient.

Le troisième dimanche de l'Avent nous place devant le prophète Jean, l'homme du désert, un homme envoyé par Dieu, “ il vient comme un témoin, pour donner témoignage à la lumière” (Jn 1,6). L'évangile de jean que nous lisons aujourd'hui nous présente Jean comme témoin de Jésus, qui est la vraie lumière du monde (Jn 1,8;8,12). Jean Baptiste confirmera ce que Jésus“ la Parole faite chair” (Jn1,14), dira durant son ministère. C'est comme une voix qui oriente et invite l'humanité à prendre le vrai chemin, la lumière parfaite, le bâptème de l'Esprit. C'est comme l'ami de l'époux qui prépare le mariage de l'époux et après il se retire plein de joie, comme lui même atteste : “L'épouse appartient à l'époux. L'ami de l'époux, qui est présent et l'écoute, se réjouit beaucoups d'écouter la voix de l'époux, exulte de joie à la voix de l'époux. À présent ma joie est parfaite. Lui doit grandir et moi je doit diminuer” (Jn 3,29-30). Écouter aujourd'hui Jean Baptiste signifie s'engager à réaliser des options radicales de vie chrétienne, ouvrant nos coeurs et notre vie entière à la parole de Jésus.

Le quatième dimanche de l'Avent nous écoutons l'évangile de l'annonciation (Lc 1,26-38). comme arrière-plan du texte de Luc, indispensable à la compréhension des paroles de l'ange à Marie, apparaît la promesse de Dieu à David par la bouche du prophéte Nathan (2 Sam 7) : “ Ta dynastie et ta royauté restera pour toujours devant moi , et ton trône durera pour toujours (Sam 7,16). C'est paroles prophètiques s'accoplissent avec l'incarnnation du Fils de Dieu : “Il sera grand, sera appelé Fils du Très-haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, reignera sur la descendave de Jacob pour toujours et son reigne n'aura pas fin” (Lc 1,32-33). Marie est la nouvelle Sion à travers laquelle se fera présent le Fils du Très-haut, sur elle se pose “le pouvoir du Très-haut ” (Lc 1,35) faisant que l'histoire de l'Ancien Testament arrive à sa plénitude définitive à travers “la humble servante du seigneur “ (Lc1,38.48), toute “ pleine de grâce (Lc 1,30), de la quelle naîtra le “Saint”, “le Fils de Dieu” (Lc 1,35). Cet évangile nous approche dejà aux fêtes de la Nativité et nous invite à croire comme Marie, à acceuillir comme elle la présence de Dieu dans l'histoire . Avec Marie nous nous préparons à découvrir la puissance de Dieu en faveur des pauvres, à récevoir Christ comme Parole définitive du Dieu fidéle qui vient transformer l'histoire. Nous somme invités à acceuillir l'Enfant de Béthleem avec une foi mûre qui nous fait rencontrer Dieu dans la vie quotidienne et à travers la figure de nos frères en qui le Christ se fait présent .