Quand il est arrivé à la tête du Raja en 1992, Abdellah Gallam ne se doutait peut-être pas qu'il inaugurait une ère nouvelle pour un club fondé en 1949 même si trois ans auparavant (1989), les Marocains étaient Champions dAfrique. Déjà, il pouvait bénéficier de l'aide dun parrain solide et généreux, loffice dExploitation des Ports.
Mias lévolution du Club et son redémarrage coincidèrent avec la fusion, en Juillet 1995, du Raja et de lOlympique de Casablanca qui offrit pour loccasion son sopnsor Danone.
Un an plus tard, Le Raja réalisait le doublé Coupe-Championnat et allait conserver son titre en 1997 avant de remporter la Coupe dAfrique. " il a fallu rénover et rajeunir léquipe, en écartant plusieurs vedettes que nous avons transférées Mais cest surtout dans les structures du Club que nous avons pu et voulu faire de gros efforts." Explique Abdellah Ghallam.
Le Raja qui joue tous ses matchs au Stade Mohamed V, possede en effet un centre dentraînement dune rare qualité dans un ensemble où sont dailleurs concentrés tous les centres des autres clubs de Casablanca.
Fait unique en son genre : terrain gazonné, deux autres terrains, vestiaires exemplaires, centre administratif, école de football où débutent 1500 gosses de 6 à 12 ans et 97 employés à plein temps. De plus, un centre de formation pour la tranche dâge 15-18 ans sera ouvert prochainement. Au total ce sont 10 équipes qui portent les couleurs vert et blanc.
Et surtout, les supporters rajaouis sont nombreux et fidèles. On a pu le constater pour la finale contre Goldfields avec plus de 70 000 personnes dans les gradins.
Rien détonnant donc à ce que le Raja possède, et sans doute encore pour un bon bout d etemps, le leadership du football Marocainavec des joueurs qui ne sont plus amateurs mais pas encore professionnels.
Ce qui ne saurait probablement tarder; le football marocain, remis en ordre, sétant engagé comme et après son rival tunisien sur la voie du modernisme, avec les résultats que lon sait.
Jean Phillipe Réthacker