Du "Muslin" fripé

Si l’entraîneur du Raja de Casablanca Muslin avait voulu tester des joueurs ou mettre à exécuter un quelconque schéma tactique il aurait pu peut-être choisir un autre adversaire que le SAS; car l’actuel leader du Championnat n’est pas à cette place par hasard.

On comprend mal pourquoi le coach avait gardé Reda Riahi sur le banc de touche une mi-temps durant? On comprend mal comment un entraîneur de cet acabit ait pu mettre sur pied une défense en ligne avec deux arrières centraux aussi lents l’un que l’autre. Deux gabarits tels Talal et Belmamoune ne peuvent jamais être alignés. Il faut choisir entre le moins lent pour le placer devant . On comprend mal aussi comment ,lorsque Muslin avait opté pour Jalal pourtant très actif.

Un match de cette envergure doit être pris au sérieux même quand on s’appelle le Raja et qu’on est champion du Maroc sortant et champion d’Afrique en titre.

D’ailleurs le Sporting et son coach Zaki ont donné une belle leçon de réalisme et de détermination .

Car même à dix ,ils sont arrivés à obtenir le nul et à " glaner " un penalty que Chadli, jusque là très tergiversant, avait réussi à détourner en corner.

Les joueurs du SAS emmenés par un ex-vert Masraoui, véritable poison, ont été les premiers sur le ballon, et ont pratiqué un jeu viril très souvent aux ultimes limites de l’irrégularité: un jeu qui leur a coûté cher puisque leur arrière latéral gauche Jmouhi allait écoper d’un carton rouge pour tacle par derrière .

Il a fallu attendre la rentrée de Réda Riahi pour que le jeu du Raja se dessine avec un 4-3-3 au lieu d’un système qui a démontré en première période une stérilité manifeste.

L’entraîneur Muslin comme la plupart de ses paires doit faire confiance à un ensemble de titulaires et que si l’un de ces derniers ne paraît pas en mesure de tenir le rythme d’un match ou laisse paraître une méforme alors là on le remplace; mais prendre une véritable plaque tournante telle Réda Riahi pour lui faire banquette , cela laisse plûtot perplexe; il faut le reconnaître !!

Recherche d’une équipe type où les automatismes deviennent courants cela relève du coach. Et ça, Muslin l’a oublié face au SAS qui l’a "frippé"...

Mohamed Mellouk