Le matin vendredi 17 déc.

Classement FIFA

Le Raja : 10ème mondial


A la FIFA, le service statistique ne chôme pas. Et on pourrait même ajouter que d’aucuns se surpassent pour établir des classements sans préciser parfois les critères retenus.Toujours est-il que la FIFA vient de procéder à un classement des clubs avec des résultats pour le moins troublants.
Qu’on en juge.
1er Manchester United 107 points, 2e Lazio 85, 3e Juventus 62, 4e Bayern Munich 57, 5e River Plate 54, 6e Deportivo La Corogne 54, 7e Roma 37, 8e. Barcelone 29, 9e Leeds 17, 10e Raja 12, 11e Taleres Cordoba (Argentine) 12 pts.

Le matin du Sahara et du Maghreb
Vendredi 17 Décembre 1999 - N° 10.557


Un argent fou, fou, fou

Il coule à flots en ce moment dans le football mondial à condition, toutefois, de prendre part aux manifestations les plus relevées médiatiquement, comme les Coupes d’Europe ou d’Afrique.

Ainsi, le Raja, qui vient de s’octroyer la Ligue des champions va ramasser un joli pactole pour cette épreuve : 500.000 dollars. Mais celà n’est évidemment rien avec ce que touchera le représentant du continent africain à la 1ère Coupe des Confédérations qui se déroulera au Brésil du 5 au 14 janvier.

Cette belle épreuve mise sur pied par la FIFA offre en effet des primes mirobolantes aux huit équipes participantes.

1er : 6 millions de dollars, 2ème : 5 millions de dollars, 3ème : 4 millions de dollars, 4ème : 3 millions de dollars et du 5ème au 8ème : 2,5 millions de dollars.

Et ce n’est pas tout puisque la fédération de chaque club participant percevra 1 million de dollars, tout comme sa confédération. Autrement dit, ce seront la FRMF et la CAF.

Ces deux instances auront-ils l’élégance de faire un… geste envers le Raja ?

Sûrement pas car l’argent rend parfois fou, aussi bien dans la pingrerie que dans les largesses.

Ne dit-on pas que les dirigeants du Raja qui avaient fixé la prime de victoire des joueurs à cette Coupe de la Ligue des champions à 100.000 Dh envisageraient, sérieusement, de la porter à 15 voire 20 millions de centimes ? Ce qui avoisinerait une enveloppe de plus de 400 millions de centimes. Est-ce raisonnable quand on projette un vaste plan d’action englobant la mise en chantier d’un complexe sportif pour accéder au statut d’un club professionnel ?

Vivement qu’on retrouve ses esprits en ces temps de grande liesse !…


Merci Raja

La commission préparatoire de l’A.G.O de l’A.M.P.S régionale à Marrakech tient à féliciter les diables verts pour leur sacre africain mais aussi pour leur culture footballistique exemplaire. Battre une équipe professionnelle dans son fief et avec son arbitre en noir mouillée de pied en cap par une iniquité initiée, n’est chose simple avec 10 joueurs. Merci au Raja de nous avoir fait plaisir ce dimanche. Bravo Chadli, bravo Oscar, bravo tout le monde. Dégustez ce succès vous l’avez amplement mérité. Votre creuset de créativité ne s’arrêtera pas à Tunis ni devant un certain Montero très en retard sur sa planète. Ses instigateurs n’ont pas bien expliqué au Mr du Cap-Vert qu’il s’agit des diables verts marocains.

Commission préparatoire AMPS/ Marrakech




Félicitations au Raja pour
la Coupe d’Afrique


Dernièrement, on parlait dans vos colonnes du chevauchement du calendrier de la sélection A (la coupe d’Afrique des nations) et de celui des olympiques, et le problème que cela pose à Henri Michel. Je crois que Oscar Fullone ferait un bon entraîneur pour les olympiques. Ce monsieur a montré avec le Raja qu’il est un grand tacticien. Cette qualité manque à beaucoup d’entraîneurs de notre championnat. Il sait varier le jeu, colmater les brèches, et surtout donner la chance aux jeunes. En plus la bête noire du groupe des Olympiques est la Côte d’Ivoire, lui connaît bien cette équipe puisqu’il était entraîneur de l’ASEC d’où viennent les joueurs des olympiques Ivoiriens. Il pourra s’occuper du Raja et des Olympiques comme faisait dans les années 80 Faria avec la sélection A et les FAR.

J’espère que vous allez exposer cette suggestion dans vos colonnes pour le bien du foot national.

Et merci d’avance

Halim Maaroufi
(Québec, Canada)





CAF : une instance
aux petites commissions


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Moreino Duarte (Cap Vert) sanctionné par la CAF.

Chaque édition des différentes Coupes africaines étale au grand jour les insuffisances et les faiblesses de la Confédération plus que jamais livrée aux luttes d’influence de quelques manitous plaçant à des postes-clés des dirigeants sans envergure ni personnalité pour se servir de leur pouvoir discrétionnaire.

Le football africain comme beaucoup de régimes politiques sur le continent, se sert de la démocratie comme vitrine pour mieux exercer un pouvoir despotique, davantage conforme à une foi… dans le dialogue.

Les temps ont beau changer dans le monde avec des idéologies et des murs qui s’écroulent, les adeptes des pouvoirs solitaires s’accrochent à leurs privilèges pour mieux durer à leur poste.

Et leur longévité est d’autant plus protégée pour qu’en face on s’arrange qu’il n’y ait que des faire-valoir ou des agneaux.


Le président de la commission d’arbitrage,
Farah Addou (Somalie).

La CAF n’est sûrement pas un modèle de clarté et de transparence et depuis l’avènement de Issa Hayatou à la présidence, en mars 1988 à Casablanca, le dirigeant camérounais, pour obtenir la paix, a souvent laissé faire quelques membres influents, plus particulièrement des côtés égyptien et tunisien lesquels, et on les comprend, ne se gênent nullement pour aider au mieux leurs représentants dans les différentes épreuves continentales. Les coups de pouce, ça existe et sans aller jusqu’à admettre qu’ils font partie du jeu, on est bien obligé de reconnaître que cela fausse drôlement les compétitions.

Simple statistique : il suffirait de sortir le nombre incroyable et ahurissant de penalties sifflés en faveur des représentants de ces deux pays !… Mais pour bien comprendre les mécanismes et "la marche" de cette instance, il faut découvrir la nationalité des membres du comité d’organisation des compétitions inter-clubs. On y trouve, tenez-vous bien, des représentants de la Somalie, du Bostwana, du Niger, de Madagascar, etc… Si vous n’avez jamais entendu parler du football de ces grandes nations du ballon rond, c’est que vous ne vous intéressez pas suffisamment au football de votre continent…

La commission d’arbitrage, par exemple, est présidée par Farah Addou de la Somalie et c’est lui, et lui tout seul, qui a imposé le choix de l’arbitre Moreino Duarte du Cap Vert, autre bastion, comme on le devine, du football, pour cette finale de Tunis. Le résultat a été foudroyant : en 10 mn. de jeu, tout le monde a été ébahi par sa décision d’expulser le capitaine du Raja et d’accorder a fortiori un penalty des plus imaginaires. Grossier ou grotesque, ce comportement de l’homme en noir illustre de manière éclatante la servilité de certains referees promus à des matches-chocs pour bien exécuter les ordres de leurs supérieurs lequel ne peuvent rien refuser à leurs commanditaires. Le club de l’Espérance, tellement sûr de sa victoire et de son sacre avait déjà procédé à la réservation de son hôtel au Brésil pour prendre part à la 1ère Coupe des Confédérations et tous ceux qui ont effectué le voyage à Tunis ont été sidérés et estomaqués par la suffisance des locaux. On comprend dès lors les dérapages de l’arbitre, devenus dérives au fil du match avec tous ces coups francs qu’ils faisaient rejouer après le premier échec. C’était tellement gros que le gardien Chadli, arrêtant le dernier penalty, mit beaucoup de temps à exprimer sa joie persuadé que l’arbitre ferait rejouer cette sentence…En tout état de cause, la CAF a donné une piètre image d’elle au cours de cette finale que le monde entier a vue et il est heureux pour sa crédibilité (sic) que le Raja, victime de toutes les injustices, ait remporté le trophée.

Au prochain congrès de cette instance, juste avant la CAN, il serait heureux d’y voir siéger des dirigeants de pays footballistiquement plus représentatifs.

Ahmed Belkahia



un article paru le mercredi 15

Football: 3ème Ligue des Champions africains.
Devant l’Espérance Succès historique du Raja à Tunis


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Le Général de division Hosni Benslimane et M. Ahmed Moussaoui
accueillant les champions d'Afrique


Le Raja a remporté la troisième ligue des champions africains en battant aux tirs au but l ‘Espérance Sportive 4-3 après que les deux équipes n’aient pu se départager en aller et retour sur le score nul blanc réalisant ainsi un succès historique dans la mesure ou l’équipe casablancaise va représenter l’Afrique à la première coupe du monde des clubs qui aura lieu le mois prochain au Brésil.

Pourtant, rien n’était facile au cours de ce match ou l’équipe tunisienne a utilisé tous les moyens, même illégaux, pour parvenir à sa fin surtout que l’arbitre du Cap Vert, M. Montero Duarte, a annoncé d’entrée de jeu, la couleur devant des centaines de millions de téléspectateurs à travers l’Afrique et même à travers le monde du fait que le match était retransmis en direct aux quatre coins du monde de par la parabole. Bien entendu, les joueurs et les dirigeants du Raja appréhendaient beaucoup l’arbitrage surtout que la désignation de M. Monteiro, manquant d’expérience, ne réunissait pas toutes les conditions nécessaires pour arbitrer une rencontre d’une telle importance. Autant dire que les craintes des dirigeants marocains étaient fondées dans la mesure ou il n’a même pas attendu dix minutes pour commettre trois bévues dans le but d’offrir la coupe à l’Espérance. De l’avis général et même de certains journalistes tunisiens présents, l’arbitre a dépassé les limites d’un bon arbitrage impartial au cours de ce match qui devait faire rayonner l’image de l’arbitrage africain et non le ternir de la sorte. D’ailleurs, les Tunisiens ont utilisé tous les moyens pour gêner les joueurs du Raja , leurs dirigeants et même la presse sportive présence en force à Tunis. Dés vendredi, l’Espérance s‘est entraînée à huis clos fermant la porte aux nez des journalistes marocains. D’entrée de jeu, l’Espérance tenta bien que mal d’imposer son jeu mais sans y parvenir totalement. La lourdeur de l’aire du jeu constituait un certain handicap aux joueurs du Raja beaucoup plus légers sur le plan physique que leurs homologues tunisiens. Après moins de deux minutes, le capitaine Jrindou était averti pour un tacle qui ne méritait pas plus que le coup franc. Tout de suite, tout le monde comprit que l’arbitre était dans le coup et qu’il fallait être vigilant. Le deuxième acte du référé est l’agression de Talal en pleine surface de réparation non sanctionné par un carton à l’adresse du joueur tunisien. Quoiqu’ensanglanté, Talal put reprendre sa place après deux minutes. Cependant, une minute après sa rentrée sur le terrain, l’arbitre allait brandir le carton rouge à l’adresse du capitaine du Raja Jrindou à la stupéfaction générale. Ce qui a déclenché la colère des joueurs et du banc de touche marocain. Ce fut une bagarre générale avec l’entrée du service d’ordre et la partie fut arrêtée quelques minutes avant de reprendre le temps de tirer un corner en faveur de l’Espérance et s’arrêter encore à la suite quand l’arbitre a sifflé inexistant pour une nouvelle faute que personne n’a vu sauf lui. Là les choses devinrent incontrôlables. L’arbitre avait franchi le seuil et la limite rouge. Tout le public du Raja et la presse marocaine demandèrent aux joueurs de quitter le terrain et de leur laisser la coupe. La partie fut arrêtée pendant plus de 14 minutes. Il a fallu l’intervention de M. Amor qui est descendu de la tribune d’honneur pour calmer les joueurs et l’entraîneur du Raja qui étaient sur le point de quitter le stade.

Le match reprit donc son cours normal avec le penalty que rata heureusement Walid Azaiez.

Le sang froid du Raja

La première partie était gagnée. Le hasard a voulu que l’Espérance ne marque pas sur une faute inexistante . Quoique évoluant à dix après l’expulsion de Jrindou, le Raja joua avec bravoure et détermination comme s’il n’était pas diminué. L’entraîneur Oscar dut faire reculer Khoubache en défense et laisser Moustaoudia seul en pointe . La domination territoriale de l’Espérance ne donna rien devant la solidité de la défense marocaine malgré quelques occasions ratées par les Tunisiens notamment Azaiez, Kenzari et Zitouni. Ce n’est qu’en fin de match dans le quart d’heure d‘arrêts de jeu que le Raja sortit de sa coquille pour inquiéter sérieusement le gardien El Ouaer surtout après la rentrée de Misbah à la place de Omar, gêné apparemment par l’aire de jeu très lourde. Après un premier corner bien botté par El Haimeur, Moustaoudia allait en faire voir de toutes les couleurs à la défense tunisienne. Il obligea ainsi le gardien adverse à dévier difficilement en corner à la suite d’une action personnelle d’un tir cadré puis de la tête et chaque fois le gardien El Ouaer (34ans) put s’en sortir. L’Espérance répliqua par deux actions ratées par Gabsi , pourtant bien placé. Mais la meilleure occasion est à l’actif du Raja à la suite d’un coup franc bien botté par Talal. La balle est déviée par le mur sur Réda qui marque .Mais Badra réussit à dégager sur la ligne bien que pour certains journalistes la balle avait franchi la ligne de but.

rentrée de Armoumen à la place de Réda fut loin de faire l’unanimité chez les supporters. Car si le premier est en mesure de garder la balle, le second est plus un avant centre, inexpérimenté de surcroît. La rentrée du Béninois Julius allait donner plus de punch à l’attaque des locaux sur le flanc droit. Malgré ceci , l’attaque de l’Espérance est très maladroite à l’approche des buts du Raja. Ce qui amena le public tunisien à siffler son équipe pour la première fois. L’arbitre, comme en début de première mi temps, multiplia les maladresses en brandissant deux autres cartons à l’équipe marocaine : Chadli puis Misbah. Moustaoudia, en revanche, qui fut arrêté à plusieurs reprises par Badra et Jaidi ne fut guère protégé et aucun carton n’a été brandi à l’encontre des défenseurs tunisiens. A mesure que le temps passait, les supporters s’impatientaient en poussant leurs joueurs. La meilleure occasion tunisienne fut le tir de Jaidi sur la transversale. L’Espérance effectua le forcing en bénéficiant de plusieurs corners mais la défense marocaine tint bon au grand désespoir des supporters et des joueurs de l’Espérance. Lors des tirs au but, le Raja ne rata qu’un seul tir par Safri alors que l’Espérance en avait raté deux par Kenzari et El Ouar. La chance avait choisi son camp. Le Raja a donc gagné grâce à un football propre et grâce à sa jeunesse et à son respect de chaque adversaire. Le Raja est finalement rentré dans la cour des grands en passant en tête de l’Afrique qu’il représentera à la coupe du monde des clubs au Brésil début janvier 2000 .

S. Khalid

Canal de quels Horizons ?

La chaîne cryptée censée être neutre dans la retransmission des confrontations africaines a manquée par deux fois à cette règle élémentaire en matière...commerciale en affichant un parti-pris manifeste lors des deux finales des Coupes d’Afrique opposant des clubs marocains à leurs homologues tunisiens. En désignant un commentateur tunisien à ces deux finales, Canal Horizons s’est exposé aux risques d’une dérive car la fibre de patriotisme du journaliste en question a pris le pas sur toute déontologie. Vraiment dommage qu’une chaîne internationale de cette envergure, qui a bien réussi sa pénétration dans divers pays africains et particulièrement au Maroc n’ait pas pris la moindre précaution pour éviter pareil dérapage car par deux fois les abonnés du Royaume ont été outrés par le chauvinisme étalé durant la retransmission du WAC-Etoile du Sahel et Espérance Tunis-Raja. On a envie de dire à cette chaîne : y a-t-il un responsable du football maghrébin à Canal Horizons?

Sans doute faudrait-il poser la question aux Guignols !...

Mustapha Abou Ibadallah