The politique
[Commentaires en introduction]
Yves : On n'a pas fait beaucoup de parodies d'hommes
politiques ou de la politique officielle, mais je trouve qu'on a été
politisés dans la façon dont on décrivait desfois des, certains événements,
certains phénomènes sociaux.
André : On voulait marquer notre génération, on avait des
messages, on avait des affaires à dire.
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[Jokes politiques vs jokes de marde]
Guy : Quand on regarde l'ensemble de ce qu'on a fait, y'en
avait de toutes sortes de choses, on a fait beaucoup beaucoup de sketches de
personnages, on a fait beaucoup de tounes originales pis on faisait aussi la
parodie, pis on faisait des jokes politiques. Et, euh, peut-être deux ou
trois mille jokes de caca. Je pense que, on en a fait quelques...
Bruno : On en a fait de tous les genres.
André : Ben oui.
Bruno : Des jokes intellectuelles aussi...
Guy : Aussi.
André : Oui.
Bruno : ... qui contrebalançaient les jokes de marde,
attention!
Guy : Qui s'annulaient.
Bruno : Y'a un équilibre, la-dedans.
Guy : Si t'aimes pas la vulgarité, tu vas retenir ça. Mais
je te garantis une chose, on a fait autant de jokes politiques que critiques
sociales, tout ça, et ceux qui aimaient ça d'ailleurs, c'est ça qu'y
retenaient de RBO.
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[Suite des commentaires]
Yves : L'affaire dont chus le plus content en regardant
les vieux sketches, c'est l'aspect éditorial de l'humour qu'on faisait.
[...]
Chantal : Tu fais des blagues pis le roi est pas toujours
content [Ici, on compare RBO à un fou du roi],
me semble que c'est le rôle de l'humour donc je trouve ça presque, desfois,
je me dis : "C'est presque malsain de contester cet aspect là. C'est normal,
on est là pour ça à la limite.".
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["Le 4e reich"]
André : Je me souviens de ça comme, peut-être, un des
premiers sketches dont on a discuté avant même de l'écrire. Je me rappelle,
on était aurour de la table pis, tsé, tu voyais des comparaisons, y'a des
gens qui comparaient Robert Bourassa à Hitler, voyons donc, que c'est ça,
tsé? Pis là, on était là, autour de la table, on dit : "Ça se peut pas, ça
pas d'allure penser ça.". Et on avait une émission de fin d'année à faire pis
c'est comme, y faut dire de quoi, y faut aller plus loin que : "Y'est arrivé
ça cette année, y'est arrivé ça.". Faut trouver un courant, faut trouver
quelque chose pis faut parler de ça.
[...]
André : Ch'pas sûr que "Le 4e reich" est un sketche si
drôle que ça.
Guy : Non, c'est pas particulièrement drôle. C'est
intéressant.
Yves : Ben moi, je le trouve drôle, moi... : "De bonne
humeur...!" [Yves imite ce que Michel Louvain chante dans une partie du "4e reich".].
André : Non, y'a des bons gags, mais y'a des longueurs, tu
le regardes... : "Ah, ça, c'est...". Mais c'est un sketche qui a fessé parce
que je pense qu'y était pertinent pis c'est peut-être un de nos premiers
sketches vraiment, tu dis : "R'garde, là. On va dire quelque chose.".
Bruno : Pis on parle de la paranoïa des anglophones face
au nationalisme québecois. C'était clair clair clair pis malgré ça, tu vois,
malgré ça, ça été interprété de toutes sortes de façons.
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["Les humoristes vont-ils trop loin?"]
Guy : Tsé, y'a les fameuses émissions "Les humoristes
vont-ils trop loin?", c'était "RBO va-il trop loin?" et là, tout le monde
parlait de ça. Pis nous autre, on disait tout le temps : "Ce qu'on a fait là,
c'est dans le sketche ou c'est dans l'émission.". "Oui, mais qu'est-ce que
vous vouliez dire par là?" "On voulait dire ça." Faque, ou ben c'est pas
clair pis on a râté notre coup ou ben tu comprends faqu'on n'a pas à aller te
le ré-expliquer avec d'autres mots.




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2001, evelyne lessard