Le quotidien français France Soir dans son numéro du 6 Août 1969 déclara:
"La doctrine des Témoins de Jéhovah s'appuie sur la bible"


La position des Témoins de Jéhovah concernant le sang est elle réellement biblique?
(Actes 15:29)
-->Car l'esprit saint et nous-mêmes avons jugé bon de ne pas vous ajouter d'autre fardeau, si ce n'est ces choses-ci qui sont nécessaires : vous abstenir des choses qui ont été sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. TMN
-->Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposé aucun fardeau au delà de ce qui est indispensable, savoir, de vous abstenir des viandes offertes aux idoles, du sang, de la chair touffée et de l'impureté. A.Crampon
1Introduction

2 S'abstenir du sang : Est-ce vraiment une nécessité selon la Bible?

3 Ces versets ont ils une valeur symbolique ou sont ils à prendre au sens littéral ?

3b Y a-t-il des raisons de penser que pour certaines des choses mentionnées dans le texte biblique il ne s'agisse pas d'interdiction mais de simple recommendation à caractère non-obligatoire ?

4 Entre en compte le sang animal uniquement, humain uniquement, ou les deux ?

5 Manger, boire ou injecter directement dans le sang, Que dit la Bible?

6 Comment penser que la transfusion sanguine, pratique qui n'existait pas à l'époque biblique, puisse être condamnée dans la bible?

7 N'Y a t-il pas une contradiction entre : La phrase de la brochure Comment le sang peut-il vous sauver la vie?: "la compréhension qu'ont les Témoins de ces versets n'interdit pas absolument l'emploi de composants tels (que l'albumine, les immunoglobulines et les préparations destinés aux hémophiles" et celle qui  mentionne: "les Témoins considèrent qu'ils condamnent les transfusions de sang total, de Concentrés érythrocytaites et de plasma, ainsi que l'administration de globules blancs et de plaquettes" ?????

8 Conclusion

A propos de Rémi
Interrogé par le quotidien Nord-Littoral (19 avril 2001), le procureur de Boulogne-sur-Mer, Gérald Lesigne, affirmait que les "investigations auprès du personnel du centre Joliot-Curie de Boulogne-sur-Mer font apparaître que ce jeune Témoin de Jéhovah a choisi librement de ne pas suivre le traitement médical. Il a toutes ses facultés individuelles. Ce n'est pas un majeur protégé. Au nom de la liberté de choix, nous ne pouvons aller plus loin..."
Le Monde
Également
Vidéo sur les Techniques alternatives à la transfusion récompenséenouveau

MÉDECINE et CHIRURGIE SANS TRANSFUSION
Une discipline en plein essor
g8/01/2000; site officiel TJ

Les médecins posent un regard neuf sur la chirurgie sans transfusion
(article de Réveillez-vous ! numéro du 8 décembre 1998, pages 18 à 21); site officiel TJ

Colloque organisé par les Témoins de Jéhovah : les médecins se défendent d'être manipulés ou récupérés
LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN, N° 5793, lundi 19 février 1996, p. 39

--Les implications du refus parental de transfusion sanguine

--La bioéthique et la chirurgie sans transfusion (discipline médicale ayant pour but d'aider les médecins et les chercheurs à saisir les implications morales de la recherche biologique et des avancées médicales)
-
--La Chirurgie sans transfusion, Des avantages de plus en plus reconnus 

The independent, 4 Aug 1998 


Le Figaro, 8 avril 1997

Pourquoi beaucoup (de non-TJ) refusent les transfusions
-
Greffe du foie pour les témoins de Jéhovah: Les médecins peuvent maintenant utiliser des techniques de chirurgie sans utiliser de sang.
Questions intéressantes reçues par mail
Juin 2000: Modification majeure dans la doctrine des Témoins de Jéhovah à l'égard des transfusions sanguines.
"L'affaire du sang Bulgare" : -modification majeure des règles de la Watchtower?  Parjure?
 

1 Introduction


La Bible montre clairement que le sang est plus qu’un liquide biologique complexe. Plus de 400 fois elle emploie le mot, et dans quelques cas il est question de sauver des vies.
L’une des premières fois où l’on rencontre ce mot, le Créateur déclare: "Tout ce qui remue et qui vit pourra vous servir de nourriture (...). Cependant vous ne devez pas manger la viande qui contient encore la vie, c’est-à-dire le sang." Il ajoute: "Votre sang aussi, qui est votre vie, j’en demanderai compte", (Genèse 9:3-6, Français courant). Ces paroles étaient adressées à un ancêtre commun des Juifs, des musulmans et des chrétiens, qui tous le tiennent en haute estime: Noé. Ainsi, l’humanité entière s’entendait dire qu’aux yeux du Créateur le sang représente la vie. Il ne s’agissait pas là d’une simple prescription alimentaire. À l’évidence, un principe moral était en jeu. Le sang humain a une grande importance, et on ne doit pas en faire un mauvais usage. Le Créateur ajouta plus tard à ce commandement d’autres éléments qui nous donnent une idée claire des questions morales attachées au sang, porteur de vie.

Le Créateur parla de nouveau du sang lorsqu’il donna la Loi à l’antique Israël. Alors que nombre de personnes respectent la sagesse et les principes éthiques qui émanent de ce code, peu d’entre elles savent qu’il renferme des lois importantes sur le sang. En voici un aperçu: "Quiconque aussi, dans la maison d’Israël ou parmi les étrangers établis au milieu d’eux, mangera de quelque sang, je dirigerai mon regard sur la personne qui aura mangé ce sang, et je la retrancherai du milieu de son peuple. Car le principe vital de la chair gît dans le sang." (Lévitique 17:10, 11, Rabbinat français). Dieu explique ensuite qu’un chasseur qui tue un animal "devra en répandre le sang et le couvrir de terre". Il ajoute: "Ne mangez le sang d’aucune créature. Car la vie de toute créature c’est son sang: quiconque en mangera sera retranché." - Lévitique 17:13, 14, Rabbinat français.

Les chrétiens n’étaient plus sous la Loi mosaïque, mais ils devaient observer certaines restrictions "nécessaires: s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé [de la viande non saignée], et de la fornication". (Actes 15:22-29.) Le commandement des apôtres ne relevait pas du simple rituel ou de la prescription alimentaire. Il fixait des normes éthiques fondamentales auxquelles les premiers chrétiens se soumirent. Une dizaine d’années plus tard, les apôtres confirmèrent leur décision: les chrétiens devaient "se garder de ce qui est sacrifié aux idoles, ainsi que du sang (...), et de la fornication". - Actes 21:25.

La brochure Comment le sang peut-il vous sauver la vie?  contient  le commentaire suivant concernant ces versets bibliques:
"Bien que Ces versets ne soient pas formulés dans un langage médical, les Témoins considèrent qu'ils condamnent les transfusions de sang total, de Concentrés érythrocytaites et de plasma, ainsi que l'administration de globules blancs et de plaquettes. Toutefois, la compréhension qu'ont les Témoins de ces versets n'interdit pas absolument l'emploi de composants tels (que l'albumine, les immunoglobulines et les préparations destinés aux hémophiles: il appartient a chaque Témoin de décider s'il peut les accepter."

2 S'agit il d'une simple recommandation biblique ou d'une nécessité?
Actes 15:28,29
(c'est moi qui souligne tout au long de la page)
"Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposé aucun fardeau au delà de ce qui est indispensable, savoir, de vous abstenir [...] du sang, de la chair étouffée ..." Abbé A Crampon

"Car l'Esprit Saint et nous même avons jugé bon de ne pas vous ajouter d'autre fardeau, si ce n'est ces choses-ci qui sont nécessaires: Vous abstenir  [...] du sang, de ce qui est étouffé ..." Traduction du Monde Nouveau

"Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir [...] du sang, des animaux étouffés, .."Louis Segond

Notez que d'autres personnes faisant autorité sont arrivées à la conclusion qu'il s'agit là d'une nécessité et que ces versets ne constituent pas une simple recommandation que l'on peut décider de suivre ou non, suivant son bon vouloir. Pour preuve les commentaires suivants:

"Il convient de noter que cette défense de manger le sang, qui fut faite à Noé et à toute sa postérité et réitérée avec grande solennité aux Israélites sous la loi mosaïque, n'a jamais été levée; au contraire, cette interdiction a été confirmée dans le Nouveau Testament, en Actes XV, devenant ainsi une obligation perpétuelle."La Sainte Bible, comprenant l'Ancien et le Nouveau Testament (angl.), par Joseph Benson, New York, 1839, tome I, page 43.

"Les préceptes énoncés ici [en Actes 15] d’une manière plus précise et plus méthodique sont qualifiés d’indispensables, ce qui prouve avec la dernière évidence que dans la pensée des apôtres il ne s'agissait pas là d’une accommodation temporaire, d’une mesure provisoire." - Professeur Édouard Reuss, université de Strasbourg.
Martin Luther a tiré les conséquences du décret apostolique, disant: "Si donc nous voulons une Église qui soit soumise à ce concile (...) il nous faut enseigner et exiger que désormais ni prince, ni seigneur, ni bourgeois, ni paysan ne mangent de l’oie, du daim, du cerf ou du porc cuit dans le sang (...). Bourgeois et paysans doivent surtout s’abstenir de saucisse noire et de boudin."
3 Ces versets ont ils une valeur symbolique ?


Rien dans la bible ne permet de tirer une telle conclusion.

"Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposé aucun fardeau au delà de ce qui est indispensable, savoir, s'abstenir [...] du sang, des animaux étouffés et de la fornication ..." actes 21:25 Abbé A Crampon

Si ces verset étaient symboliques, que symboliserait le sang? Et que symboliserait la fornication ou  l'impudicité qui sont citées dans ces versets?

Si en fait ces termes n'étaient que des symboles et qu'en réalité ces versets bibliques n'interdisent pas plus l'usage du sang que de la fornication ou impudicité, cela signifierait donc que la fornication ou l'impudicité ne sont en fait pas condamnées.
Dans ce cas que signifieraient les versets bibliques suivant :"Ne savez vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ... " 1 Cor 6:9-Louis Segond
Tout les chrétiens savent bien que ces pratiques sont condamnées par le créateur. Cela est mentionné à plusieurs reprises dans la bible et les apôtres décidèrent de rappeler aux chrétiens que cela faisait partie des choses dont il étaient nécessaire de s'abstenir. Parmi ces choses figure également.... Le sang
 

3b Y a-t-il des raisons de penser que pour certaines des choses mentionnées dans le texte biblique il ne s'agisse pas d'interdiction mais de simple recommendation à caractère non-obligatoire ?
"Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposé aucun fardeau au delà de ce qui est indispensable, savoir de vous abstenir des viandes offertes aux idoles, du sang, de la chair touffée et de l'impureté." Actes 15:28et29 A.Crampon

D'aprés ces versets, il est indispensable de s'abstenir de TOUT ce qui y est listé.
A-t-on dès lors des raisons de penser que certaines des choses mentionnées dans la liste d'Actes 15:28,29 ne sont pas touchées par l'interdiction? Bien que ce texte dise sans détour qu'il est indispensable de ne pas y toucher, Peut-on passer outre pour certaines de ces choses?

Ici, certains attirent notre attention sur le fait que dans ces versets d'actes 15:29 et 21:25 Paul mentionne les "viandes immolées aux idoles"(Jerusalem) ou "viandes sacrifiées aux idoles" (Louis Second) puis ils expliquent:
"Il suffit de lire Paul en I Corinthiens chapitre 8 pour se rendre compte que pour lui consommer de la viande sacrifiée aux idoles ne posait pas de problème (verset 8), il le déconseillait encore une fois dans le même esprit qu'Actes 15 :21, il dit " si un aliment doit être une occasion de chute pour mon frère, je ne mangerai jamais de viande  ", au passage il appelle " faible " le chrétien choqué par la consommation de viandes sacrifiées aux idoles (I Cor. 8 :9-11), ainsi Actes 15 :20 et 29 ne contiennent pas une loi éternelle."
En d'autres termes, ils nous expliquent que bien que la Bible dise qu'il faille s'abstenir de toutes ces choses (fornication, sang, viandes sacrifiées aux idoles), on serait en droit de comprendre autre chose.

Est-ce vrai?
Au premier siècle, l'idolâtrie était courante et, lors de certaines cérémonies, on offrait de la viande aux idoles. Par conséquent, les assistants qui mangeaient de la viande lors de ces cérémonies prenaient part à un culte idolâtrique. Or ceci était complètement interdit pour les premiers chrétiens.
"Dans le NT [nouveau Testament], il est interdit de rendre un culte à des dieux étrangers et à des idoles" Nouvelle Encyclopédie catholique (angl)
C'est à cela que font référence les textes d'Actes 15:28,29 et actes 21:25.

Toutefois, une fois les cérémonies dédiées à ces idoles sans vie terminées, la viande restante, y compris celle que devait "consommer" l'idole, n'était pas jetée.
Elle était vendue sur le marché aux viandes ou dans un restaurant public rattaché au temple.
Acheter ou manger de cette viande n'impliquait pas directement un acte d'adoration.
Certains chrétiens achetaient cette viande ou la consommaient dans l'un de ces restaurants publics. Or il y avaient dans les congrégations de cette époque certains qui avaient pris une part active dans l'adoration de ces idoles. A cause du faux culte qu'ils avaient pratiqué dans le passé, ils répugnaient à manger de la viande qui était vendue après avoir été offerte aux idoles d'un temple.
C'est à cette situation là que fait référence Paul en I Cor.8:9-11.
Il explique que cette viande n'avait jamais réellement appartenu à une idole ou statue inanimée puisqu'elle ne pouvait ni l'absorber l'assimiler. La viande appartenait en réalité à Dieu, à qui "appartient la terre et ce qui la remplit". (I Cor. 10:26.) Ainsi, les chrétiens dont la conscience n'était pas contrariée par la provenance de la viande pouvaient en acheter et en manger sans pécher.
Cependant, si cela devait faire trébucher quelqu'un qui aurait été témoin de la scène et qui avait jadis adoré les idoles, Paul conseillait alors d'éviter de consommer cette viande, afin de ne pas ébranler la foi de l'autre. - I Cor. 8:7-13; 10:25-33; Rom. 14:1-4, 19-23

On ne peut donc absolument pas utiliser 1 Cor 8 pour tenter de démontrer qu'il n'est pas indispensable pour les chrétiens de s'abstenir de toutes les choses énumérées en Actes 15:28,29 et 21:25

4 Cette interdiction ne concerne que le  sang animal? ou bien le sang humain uniquement? ou les deux ?


Lévitique 17:14

"Ne mangez le sang d’aucune créature. Car la vie de toute créature c'est son sang: quiconque en mangera sera retranché." -  Rabbinat français.

"Car l'âme de toute chair, c'est son sang, qui est en elle. C'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël: Vous ne mangerez le sang d'aucune chair; car l'âme de toute chair, c'est son sang: quiconque en mangera sera retranché." Louis Segond

"Vous ne devez manger le sang d'aucune sorte de chair, car l'âme de toute chair est son sang. Quiconque le mangera sera retranché" Traduction du Monde Nouveau

Actes 15:22-29  / Actes 21:25

"Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposé aucun fardeau au delà de ce qui est indispensable, savoir, s'abstenir [...] du sang, de la chair étouffée ..." Abbé A Crampon

"Car l'Esprit Saint et nous même avons jugé bon de ne pas vous ajouter d'autre fardeau, si ce n'est ces choses-ci qui sont nécessaires: Vous abstenir  [...] du sang, de ce qui est étouffé ..."  /  "se garder de ce qui est sacrifié aux idoles, ainsi que du sang (...), et de la fornication". Traduction du Monde Nouveau

"Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir [...] du sang, des animaux étouffés, ..."  /  "s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés" Louis Segond
 
Tertulien (qui défendait dans ces écrits les  croyances des premiers chrétiens) a déclaré "Il faut comprendre que l'interdit relatif au 'sang' s'applique à bien plus forte raison au sang humain" The Ante-Nicene Fathers

5 Est-ce le mode d'ingestion qui est important? (manger, boire ou injecter directement dans le sang) Que dit la Bible?
(Actes 15:29)
-->choses (...) qui sont nécessaires : vous abstenir (...) du sang TMN
-->ce qui est indispensable, (...) vous abstenir (...) du sang A.Crampon

La Bible précise-t-elle quoi-que ce soit concernant le mode d'ingestion?
Dit-elle que cela fait une différence si le sang sert de nourriture ou non?

L'usage thérapeutique du sang existait déja depuis bien longtemps lorsque cet ordre fut transmis aux chrétiens. On peut lire dans Chair et sang (angl.): "Le sang dans sa forme la plus quotidienne n'a pas (...) cessé d'être utilisé en médecine"
Pendant près de 2 000 ans, en Égypte et dans d'autres pays, le sang humain a été considéré comme le remède souverain de la lèpre. Les Israélites avaient des rapports avec les Egyptiens et n'étaient d'ailleurs pas épargnés par ce fléau. Toutefois, possédant la Loi de Dieu, ils ne buvaient pas de sang dans le but de se soigner.
Lorsque l'ordre fut réitéré aux chrétiens leur montrant que cette nécessité n'avait pas disparue avec la disparition de la loi mosaïque, rien ne laisse suposer dans le phrasé que l'on puisse y mettre des restrictions. L'ordre est simple, clair, sans détour: "vous abstenir (...) du sang"
Si le mode d'ingestion ou l'objectif recherché dans l'utilisation du sang avait de l'importance, la Bible "inspirée de Dieu et utile pour enseigner, (...) pour que l'homme de Dieu soit pleinement qualifié parfaitement équipé pour toute oeuvre bonne" ne l'aurait-elle pas stipulé?.(2Tim 3:16,17)
6 Le fait que la transfusion sanguine n'existait pas à cette époque exclus-t-il cette pratique du commandement biblique?
Une autre interdiction contenue dans la Bible nous aide à comprendre qu'il n'en n'est rien.
 
"Tu ne tueras point." Exode 20:13
Ce commandement nous le connaissons bien. Il est clair il est précis. Tout comme le commandement biblique "ces choses-ci qui sont nécessaires: Vous abstenir  [...] du sang"

Bien sûr, à l'époque ou le commandement 'tu ne tueras point' à été donné et même beaucoup plus tard quand l'injonction 'Qu'aucun d'entre vous ne souffre comme meurtrier'(1 Pierre 4:15) à été réitérée aux chrétiens, de nombreuses armes maintenant courantes n'existaient pas. Le principe même de destruction employé par certaines armes de maintenant n'existait pas. Pensez un peu, y avait-il des armes à feu, des bombes, des mines, des avions de combat ... ? Est-ce que sous pretext e que ces armes n'existaient pas à l'époque biblique un chrétien peut s'en servir pour tuer?

De même les Témoins de Jéhovah ne pensent pas que la transfusion de sang est autorisée sous prétexte qu'elle n'existait pas à l'époque biblique. Le principe reste inchangé: 's'abstenir du sang'. Tout comme, peut importe l'arme utilisée, le principe reste inchangé: 'tu ne tueras point'.

Même aujourd'hui, l'interdiction de consommer du sang est encore respectée dans certains milieux. Voici par exemple ce qu'on peut lire dans l'Encyclopédie des difficultés bibliques (angl.), publiée en 1982: "Il semble très clair que nous devons toujours respecter le caractère sacré du sang, puisque Dieu en a fait un symbole du sang propitiatoire de Jésus Christ. Aucun croyant désireux d'obéir aux Écritures ne doit donc en consommer."
Par la bouche? par les veines?
 
7 contradiction?
S'il y a une contradiction quelque part, elle ne se trouve pas ou on croit.
D'un coté on reproche aux Témoins de Jéhovah leur prise de position à l'égard du sang alors qu'ils fondent leur attitude sur la parole de Dieu.
De l'autre on leur reproche de ne pas rejeter systématiquement l'emploi de composants tels que l'albumine, les immunoglobulines et les préparations destinés aux hémophiles.
En clair d'un coté on reproche aux Témoins de suivre la Bible et de l'autre on veut qu'ils aillent même au delà des écritures en rejetant quelque chose qui n'est pas explicitement exposé. Là (à mon avis), il y a une contradiction.

De plus, les choses sont souvent présentées de façon à laisser penser que le collège central des Témoins de Jéhovah force ces "adeptes" (pour reprendre une expression souvent employée) à rejeter les transfusions alors qu'il s'agit de prises de positions individuelles, mais en même temps on reproche à ce même collège central de laisser à la conscience de chacun les aspects de la question qui ne sont pas explicitement exprimés dans la Bible. De quoi en perdre son latin vous en conviendrez.

Pourquoi donc certains Témoins arrivent à la conclusion que l'emploi de composants tels que l'albumine, les immunoglobulines et les préparations destinés aux hémophiles sort du cadre biblique 's'abstenir [...] du sang'?


Voici l'article d'une Tour de Garde qui traite de cette question :
"Certains chrétiens pensent que l'ordre de 's'abstenir du sang' les oblige à refuser une injection d'immunoglobuline (protéine), bien qu'il ne s'agisse que d'une fraction de sang. Leur position est à la fois claire et simple: pas de composant sanguin sous quelque forme ou en quelque quantité que ce soit.
 D'autres pensent que l'injection d'un sérum (un antitoxine par exemple), comme l'immunoglobuline, contenant seulement une infime fraction du plasma sanguin d'un donneur et employé pour renforcer leur défense contre la maladie, n'est pas assimilable à une transfusion de sang. Il se peut donc que leur conscience ne leur interdise pas d'accepter des immunoglobulines ou d'autres fractions de sang similaires ( par exemple l'immunoglobuline anti-Rh, que les médecins recommandent parfois en cas d'incompatibilité rhésus entre la mère et le foetus, et le facteur VIII, prescrit aux hémophiles). Pour eux, la question est essentiellement de savoir s'ils sont prêts à courir les risques liés à l'infection d'un sérum préparé à partir du sang d'une tierce personne.
 On notera avec intérêt que le système vasculaire de la femme enceinte est séparé de celui du foetus qu'elle porte: leurs groupes sanguins sont souvent différents. Le sang de la mère ne passe pas dans le foetus. Les éléments figurés (cellules) du sang maternel ne franchissent pas la barrière placentaire pour s'introduire dans le sang du foetus, pas plus que le plasma d'ailleurs. En fait, Si, accidentellement, le sang de la mère et celui du foetus se mélangent, des ennuis de santé risquent d'en résulter (incompatibilité Rh ou ABO). Toutefois, certaines substances présentes dans le plasma de la mère passent dans le sang du foetus. Est-ce le cas des protéines plasmatiques comme l'immunoglobuline et l'albumine? Oui, pour certaines. (c'est moi qui souligne et colore les parties importantes)
 Chez la femme enceinte, un mécanisme actif assure le transfert d'une certaine quantité d'immunoglobulines provenant du sang de la mère dans le sang du foetus. Ce transfert d'anticorps s'opérant au cours de toutes les grossesses, les nouveau-nés sont naturellement plus ou moins immunisés contre certaines infections.
 Il en va de même de l'albumine, que les médecins prescrivent parfois lorsqu'un patient est en état de choc ou dans d'autres cas. Les chercheurs ont établi que l'albumine plasmatique passe également du sang de la mère a celui du foetus, quoique dans une moindre mesure, a travers le placenta.
  Un chrétien peut prendre en considération le fait que des fractions protéiniques du plasma passent naturellement du système vasculaire d'un individu à celui d'un autre (le foetus) lorsqu'il doit décider s'il va accepter ou non des injections d'immunoglobulines, d'albumine ou d'autres fractions plasmatiques. Certains se diront peut-être qu'ils peuvent les accepter en toute bonne conscience. D'autres penseront qu'ils ne le peuvent pas. C'est à chacun de trancher personnellement cette question devant Dieu"
C'est donc l'observation de ce phénomène naturel (système vasculaire de la femme enceinte est séparé de celui du foetus et en même temps le fait que des fractions protéiniques du plasma passent naturellement du système vasculaire de la mère à celui du le foetus, [ce qui tend à démontrer qu'ils ne font pas à proprement parlé parti du système sanguin]) qui motive la position des Témoins. cette attitude n'est donc pas dictée par une règle organisationnelle comme aiment à l'affirmer certains. [Comment d'ailleurs critiquer le fait que cette question soit laissée à la conscience de chacun pour aussitôt après affirmer qu'il s'agit d'une règle organisationnelle?]
La Bible dit simplement de "s'abstenir du sang". Au vue de cette observation certains pensent qu'on peut établir une distinction entre sang total, Concentrés érythrocytaites, plasma, ainsi que l'administration de globules blancs et de plaquettes (qui circulent dans les systèmes circulatoires sanguins respectifs et bien distincts de la mère et de l'enfant et ne passent pas d'un système à l'autre) et l'albumine, les immunoglobulines et les préparations destinés aux hémophiles (qui eux se comportent différemment et passent d'un système à l'autre).

8 Conclusion
"Les médecins qui prennent cette Position [imposer un traitement par la force] désavouent le sacrifice de tous les martyrs qui ont glorifié l'histoire par leur attachement extrême aux principes, au prix même de leur vie. Car les malades qui préfèrent mourir plutôt que de faire taire leurs scrupules religieux, ceux-là sont de la même étoffe que ceux qui payèrent de leur vie (...) leur refus de se laisser baptiser de force. (...) Un médecin ne doit pas rechercher l'assistance de la loi pour pouvoir sauver un corps tout en détruisant une âme. La vie du patient lui appartient."The Winconsin Médical Journal
Matthieu 16:25>>Car celui qui veut sauver son âme la perdra ; mais celui qui perd son âme à cause de moi la trouvera
Jean 5:28,29>>Ne vous étonnez pas de cela, parce que l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses viles, pour une résurrection de jugement.
1 Cor 15:17-19>>Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. 
 "Jamais le sang n'a été d'aussi bonne qualité. Pourtant, il doit être considéré comme présentant des risques inéluctables. C'est la substance la plus dangereuse que nous utilisions en médecine." - The Boston Globe Magazine, 4 février 1990
"De très nombreuses interventions de chirurgie lourde réalisées sur des Témoins de Jéhovah montrent que beaucoup de praticiens peuvent, en toute bonne conscience et avec succès, respecter le désir du malade et ne pas lui administrer de sang. Par exemple, en 1981, Cooley a analysé une série de 1 026 opérations cardio-vasculaires, dont 22 % avaient été effectuées sur des mineurs. Il en a tiré cette conclusion: "Chez les Témoins de Jéhovah, le risque chirurgical n'est guère plus élevé que chez les autres opérés *." Kambouris ** relate des opérations de chirurgie lourde pratiquées sur des Témoins, dont certains s'étaient vu au préalable "refuser une intervention chirurgicale urgente parce qu'ils ne voulaient pas de transfusion". Il déclare: "Avant l'opération, tous les malades ont reçu l'assurance que, quoi qu'il arrive dans le bloc opératoire, leurs croyances religieuses seraient respectées. Cette façon de faire n'a eu aucune conséquence fâcheuse." Extrait d'article du Dr J. Dixon Reproduit dans la brochure Comment le sang peut-il vous sauver la vie? avec l'autorisation du New York State Journal of Medicine, 1988; 88:463, 464, copyright Medical Society de l'État de New York.
STEPHEN GEOFFREY POLLARD of St James’s University Hospital, Leeds LS9 7TF England, Consultant Surgeon

"A ma connaissance, leur taux de morbidité et de mortalité(celui des Témoins de Jéhovah choisissant de se faire soigner sans utiliser de sang) est au moins aussi bon que celui des patients qui reçoivent du sang, et dans la plupart des cas ils sont épargnés par les infections post-opératoires et les complications souvent attribuables au sang.(Une bibliographie effectuée sur la  base de données internationales fournies dans l'ouvrave mondiale Medline®)" 

"Il est de plus en plus fréquent que des patients n'étant pas Témoins de Jéhovah (particulièrement des médecins) connaissant les risques liés aux transfusions demandent qu'on ne leur administre pas de sang"

OR Manager, janvier 1993, page 12. dit au sujet des Témoins de Jéhovah qu'ils sont "en avance sur nous. Ils sont les grands spécialistes en matière de techniques de remplacement du sang et des produits sanguins, et ils nous fournissent souvent les données avant même que nous n’en ayons entendu parler."
"Puisque de plus en plus de gens se désintéressent du don ou ne peuvent pas être acceptés comme donneurs, rendons grace a Dieu que les Témoins de Jéhovah fassent progresser la recherche sur les substituts du sang." Paul Schratz, chroniqueur
Office of the General Counsel: Medicolegal Forms with Legal Analysis. Chicago, American Medical Association, 1973, p 24 explique que c'est au malade qu'il "appartient en dernier lieu de décider s'il veut tenter le traitement ou l'opération recommandé par le médecin, ou s'il préfère prendre le risque de s'en passer. Tel est le droit naturel de l'individu, droit reconnu par la loi"
 Voir aussi: Le sang et l'infection par le VIH
 Voir aussi la brochure Comment le sang peut-il vous sauver la vie?.
© 1990 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
Tous droits réservés

Sharon Vernon, R.N., Director of the Bloodless Center, St. Vincent Charity Hospital, Cleveland, OH: "The reason a lot of people are unaware of this stems from the medical community itself. Blood has always been a standard of care. We need to change that."
NoBlood.com - The Bloodless Medicine and Surgery Network provides the public and healthcare professionals with alternatives to the use of blood in medicine and surgery.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Notez que la question ne parle pas de "F.F.P., fresh frozen plasma" ou en français, "plasma frais congelé". Ce n'est pas un oublie de ma part.
Certains affirment que cela fait parti des produits «autorisés» par les dirigeants des Témoins. Bien sûr ceux qui apprennent ceci trouvent cette position incohérente avec le reste. Toutefois ceux qui affirment de telles choses ne font que démontrer leur ignorance du sujet. En effet leur affirmation est fausse. [lire la position des TJ sur ce point.] Quand on sait que parmi ceux qui affirment cela certains prétendent être des anciens parmi les Témoins de Jéhovah, qui plus est soit disant membres actifs du Comité de Liaison Hospitalier (qui sont donc sensé être très au courant de la position des TJ sur cette question), ça donne a réfléchir sur la véracité de leur prétention.
Plus remarquable encore ces «membres du CLH» affirment avoir posé quelques questions auxquelles selon leurs propres termes...

"la Société refuse de répondre.
-Pourquoi l'utilisation du plasma est-elle interdite, alors que dans la liste des composants mineurs permis par la Société, on trouve tous ses composants, exception faite de l'eau?" Official site of The Associated Jehovah's Witnesses for Reform on Blood (AJWRB) Elders and Hospital Liaison Committee Members
Il semblerait que la société ait répondu a cette question avant même qu'ils ne la posent puisque ce sujet est abordé dans la Tour de Garde 1/6/90 p30-31
En quoi consiste-donc cette fameuse "Association des Témoins de Jéhovah pour la réforme" qui batit son argumentation sur des faits tronqués et n'est même pas au courant de la véritable position des TJ concernant différents produits? On est en droit de se poser la question.

Zenon Bodnaruk, directeur, Service d'information hospitalier (Canada) pour les Témoins de Jéhovah, Georgetown (Ontario) a déclaré dans la revue canadienne l'actualité: «les allégations de la soi-disant Association des Témoins de Jéhovah pour la réforme ne s'appuient pas sur des faits. Pour autant que nous le sachions, cette «association» n'existe que dans Internet, et ses membres ne nous ont jamais contactés.»
 

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* Dixon, Smalley, Jehovah's witness : the surgical/ethical challenge, JAMA, 1991, 2471

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 **  Kambouris AA: Major abdominal operations on Jehovah's Witnesses. Am Surg 1987; 53:350-356

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Francité