Roland Dumas, l'oublié de la présomption d'innocence et du secret de l'instruction

Aux armes citoyens ! La justice a oublié d'être juste. La République et ses juges ont passé au rayon des mythes les principes de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Le citoyen, quel qu'il soit, doit maintenant prouver son innocence pour ne pas être déclaré coupable et le lynchage a repris vie en terre de France même s'il n'est maintenant que médiatique. On ne guillotine plus en place publique, il suffit de glisser quelques petits mots assassins à une certaine presse pour détruire aussi sûrement la vie d'un homme que de lui glisser la tête dans la lunette de "la veuve".

Roland Dumas en est le dernier exemple.

Pourquoi lui, que lui reproche-t-on ? Depuis que l'affaire Dumas a éclaté, des tonnes de linge sale ont été jetées en pâture comme cela, en vrac, au public, sans un gramme de respect pour l'homme. D'un seul coup, presque instantanément, on a rayé, dissout, effacé des dizaines d'années de sa vie. Toutes les années où il a servi, comme peut d'entre nous, cette France qu'il aime et qu'il honore, tout cela n'existe plus. Le coupable d'aujourd'hui a pris la place du héros de hier.

Une lettre anonyme, beau signe de courage, voilà comment a commencé la destruction d'un homme. Qui s'intéresse à une lettre anonyme, personne ne devrait s'y intéresser puisqu'elle reflète la lâcheté et bien souvent la culpabilité de celui qui l'écrit et pourquoi pas de celui qui la lit. Elle n'a de place qu'au fond d'une poubelle, mais voilà celle-ci est tombée entre les mains d'une juge d'instruction qui n'a pas eu peur de se salir ni les mains ni les yeux. Depuis ce jour, la présomption d'innocence n'a plus existé, le secret de l'instruction s'est évaporé et la machine à broyer s'est mise en action.

Son premier tort, à Roland Dumas, a été d'aimer. Oui, cet homme aime la vie, il aime sortir, il ne renie pas ses amitiés, il aime boire un verre avec ses copains, il aime la liberté pour laquelle il s'est battu et il aime les femmes. Il les aime jeunes, jolies et déjà quelques sourcils froncent. Il est classé comme un homme volage alors qu'il ne fait au grand jour que ce que tant d'hommes cachent.

Un jour éclate l'affaire. Il y a Elf, les frégates, Christine, les accusations d'abus de biens sociaux et l'acharnement de certains ou de certaines.

Comme au spectacle et en direct à la télévision, les perquisitions sont menées tambour battant et instantanément aux yeux de l'opinion publique, le présumé innocent devient un coupable en puissance. On ne perquisitionne pas avec la complicité de photographes et de la télévision si l'accusé n'est pas désigné comme un coupable en puissance ou tout au moins si l'on ne veut pas le faire passer pour tel. Mais avec cet homme, tous les moyens modernes sont employés. Des fuites inexplicables avertissent toujours à point les journalistes dès qu'une action est entreprise et le voilà presque déjà condamné. Et pourtant, qui sait ? Est-il coupable ou est-il innocent ? Mais la rumeur a déjà fait ses ravages surtout que tout ce qui devait rester secret a été étalé en plein air. Il y a eu l'affaire des chaussures. Belle affaire ! En quelques jours ou quelques heures ces chaussures sont devenues plus célèbres que les cigares de Clinton bien que n'ayant pas du tout le même usage... Et les statuettes, il ne faut pas les oublier celles-là. Et puis encore, et puis encore, et puis toujours d'autres petits détails.

Et si toute cette affaire n'était que du vent, un vent d'orage qui sent mauvais, un vent qui se sert de la justice pour abattre un homme. Ne faudrait-il pas chercher qui est derrière ce vent, qui exerce des pressions insupportables sur certaines personnes proches ou lointaines de Roland Dumas, qui a intérêt a traîner cet homme dans la boue. C'est peut-être le même courageux auteur de la lettre anonyme qui a déclenché ce lynchage.

A qui profite le crime ?

Ne faudrait-il pas chercher là les coupables, les poursuivre et les inculper avant de condamner par la vindicte publique un présumé innocent. Un autre homme avant lui a été traîné dans la boue et il n'a pas pu résister. Il s'appelait Pierre Bérégovoy. A-t-on voulu appliquer le même traitement à Roland Dumas.

Un de ses amis que je connais bien m'a affirmé qu'il était innocent. Et comme cet homme ne ment jamais, je le crois.

Pierre Alien (c)mars 2000 Francite"ISMAP

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Pierre Alien

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