La nutrénergie ou les combinaisons alimentaires

 

Le texte qui suit vous servira à schématiser les principes fondamentaux de la nutrénergie et leur application. Nous vous suggérons de relire ce texte chaque fois que vous aurez besoin de motivation.

Principes de base

  1. L’état de santé d’un individu est équivalent à l’expression d’énergie de chacune de ses fonctions. Plus de 70% de l’énergie du corps sert aux diverses fonctions involontaires: digestion, circulation, croissance, réparation, etc. Si une des fonctions est inadéquate, il en résulte une faiblesse de l’organe concerné, ce qui favorise la maladie. Si l’ensemble du corps est débile, l’état de santé dépérit.
  2. Jamais le corps ne fabrique de l’énergie; il en dépense constamment pour satisfaire ses nombreuses fonctions.
  3. Si le corps est malade, dans son ensemble ou dans une de ses parties, il ne peut se guérir que lorsqu’on réussit à rétablir son fonctionnement. Toute mesure palliative (médicament, chirurgie) ne sert qu’à camoufler des symptômes et à créer une impression de bien-être. Même si ces mesures sont quelquefois nécessaires ou même, dans certains cas, indispensables à la survie de l’individu, elles ne rétablissent pas l’état de santé d’une façon permanente.
  4. Le corps est divisé en différents systèmes composés d’organes. Ces organes, à leur tour, sont formés de tissus. Ce sont ces tissus qui expriment l’énergie appropriée à l’organe concerné.
  5. La principale source d’énergie du corps est fournie par les aliments que nous consommons.
  6. Pour qu’un aliment fournisse de l’énergie, il faut qu’il soit approprié aux besoins du corps. Il faut aussi qu’il soit, d’abord digéré, ensuite assimilé et enfin utilisé par l’organisme.
  7. S’il n’est pas finalement utilisé comme source d’énergie, il devient un résidu qui doit être éliminé. Dans bien des cas, il intoxique l’organisme ou peut se changer en graisse. Donc:
  8. Tout ce qu’on mange ou que l’on boit doit servir à nourrir le corps et à fournir de l’énergie. Sinon, c’est une surcharge qui embarasse le corps et qui requiert de l’énergie plutôt que d’en fournir.
  9. Si on crée un état de facilité en fournissant au corps la qualité et la variété des matériaux qu’il requiert pour ses fonctions, il aura plus d’énergie pour se guérir s’il est malade, ou pour vaincre un environnement qui favorise souvent la maladie s’il est en bonne santé. Donc:
  10. On prendra soin de faire le bon choix. Chaque fois que l’on choisit un aliment dont la valeur nutritive est moindre, on prive son corps d’une source d’énergie qu’il aurait utilisée autrement avec plus de profit.
  11. Bien nourrir son corps, d’éléments nutritifs qui correspondent à ses besoins, constitue l’essence même de la théorie des combinaisons alimentaires.

 

De la théorie à la pratique

Les individus ont des besoins différents en valeur nutritive. D’une part, ils n’assimilent pas de la même façon les aliments et, d’autre part, leur système peut avoir des besoins différents. Cependant, on peut dire que, d’une façon générale, on a tous besoin,pour satisfaire nos fonctions, de trois catégories d’aliments:

  1. Les protides (protéines)
  2. Les glucides (sucres et féculents)
  3. Les lipides (corps gras)

Pour les besoins de notre cause, on appellera "éléments majeurs" les aliments dont le contenu est riche en protides, en glucides et en lipides. Il s’agit tout simplement de choisir parmi ces trois catégories d’aliments ceux qui nourissent le mieux notre corps.

 

Les éléments majeurs

Les éléments majeurs peuvent être d’origine animale:

Viande, poisson, volaille, gibier.

Ou produits par les animaux:

Oeufs, produits laitiers.

Ils peuvent aussi être d’origine végétale:

Céréales, légumineuses, fruits oléagineux (amandes, noix…)

  1. Règles concernant les produits d’origine animale:
  1. Ne pas en abuser.
  2. Acheter et consommer les viandes et poissons les plus frais et les moins gras possible. Les poissons sont souvent plus frais lorsque achetés congelés.
  3. Ne pas consommer de viande traitée (viandes fumées, charcuterie). Elles sont nettement impropres à la consommation.
  4. Ne pas faire frire. Un corps gras, quelle que soit sa qualité, devient nocif lorsque surchauffé.
  5. Lorsqu’un repas contient une viande ou un poisson, ne pas consommer, à ce même repas, d’autres éléments majeurs (pain, pomme de terre, riz, fromage, etc.). La viande, elle, séjourne longtemps dans l’estomac et requiert un milieu acide pour être digérée alors que les féculents sont digérés dans un milieu alcalin et sont vite acheminés vers l’intestin grèle. Donc, l’habitude de manger du pain et des pommes de terre avec la viande, ou du riz avec le poisson et de terminer le repas avec un dessert est une mauvaise habitude qu’il faut absolument corriger.
  1. Les éléments majeurs, sous-produits des animaux:
  1. Les oeufs: une bonne source de protéines ainsi que de vitamine A et D. Souvent craints pour le cholestérol qu’il contiennent. Pourtant, leur contenu en lécithine, inositol et choline contribue à neutraliser leur apport en cholestérol et à rendre les oeufs tout à fait nutritifs. Cependant, ils devraient être cuits mollets, soit pochés, à la coque ou vapeur afin de ne pas altérer les corps gras qu’ils contiennent.
  2. Le lait et les produits laitiers: le lait est l’aliment idéal du nourisson. Plusieurs adultes sont cependant hypersensibles au lait et devraient s’en abstenir. Ils peuvent alors, habituellement, consommer quand même du fromage et du yogourt dont le lactose du lait a été prédigéré par des bactéries et dont le contenu en calcium est équivalent à celui du lait. Ne pas consommer de yogourt aux fruits du commerce; ils contiennent un haut pourcentage de sucre.

  Les éléments majeurs d’origine végétale:

  1. Les céréales: sans doute la meilleure source d’énergie, la plus facilement assimilable. Convient parfaitement bien aux personnes agées ou débiles. Dans un régime végétarien, on doit compléter l’apport de protéines des céréales en consommant des légumineuses, des oeufs ou des produits laitiers. Plus la céréale est complète, plus elle est nutritive: plus, également, elle doit être apprétée avec soin pour la rendre appétissante. Si on n’a pas l’habitude de cuisiner la céréale comme base d’un repas, on prendra soin de se procurer un des nombreux livres de recettes de repas végétariens. Choisir parmi les céréales suivantes: blé, riz, orge, avoine, millet, maïs, sarrazin, seigle, épeautre. Compléter le repas de quelques légumes (éléments complémentaires). Évitez les céréales raffinées du commerce; Elles ne valent pas mieux que le pain blanc ou le sucre raffiné, c’est-à-dire qu’elles ne valent rien du tout!
  2. Les légumineuses: haricots, pois, lentilles, fèves, une excellente source de protéines végétales. Les plus faciles à digérer sont les lentilles, la fève de lima et le tofu (à base de fève de soya). On peut les faire germer et ajouter ces germes aux salades. Celles qui germent le plus facilement sont les lentilles et les fèves mung.
  3. Les fruits oléagineux: ce sont les noix, les amandes, les noisettes (les arachides appartiennent à la familles des légumineuses mais possèdent les mêmes propriétés que les noix). Ils sont riches en protéines (15 à 30%), en lipides (50%) de type insaturé, en sels minéraux (phosphore, calcium, fer, potassium, magnésium); ils renferment aussi de nombreuses vitamines. Ils complètent bien l’apport de protéines d’un repas de céréales et encore mieux de légumineuses. Il est recommandé de les acheter dans leur coquille et de s’assurer qu’ils sont frais car leur contenu en matière grasse favorise le rancissement.

 

Les éléments complémentaires

Ce sont les légumes et les fruits.

    1. Ils équilibrent l’apport chimique des éléments majeurs en fournissant davantage de sels minéraux. Ceux-ci sont nécessaires pour neutraliser les résidus acides des viandes, céréales et légumineuses.
    2. Ils fournissent proportionnellement plus de vitamines, minéraux et oligo-éléments que les éléments majeurs, ce qui veut dire qu’ils servent à activer les enzymes responsables de la digestion, l’assimilation et l’utilisation de l’énergie contenue dans les éléments majeurs.
    3. Ils procurent, surtout s’ils sont consommés crus, une source importante de fibres au tube digestif. Ces fibres favorisent, entre autres, l’assimilation des glucides et améliorent le transit intestinal.
    4. Chaque fois qu’il est possible, il vaut mieux les consommer crus. Sinon, les faire cuire lentement, à la vapeur ou à l’étouffée. Les légumes crus contiennent des enzymes alimentaires qui favorisent grandement la digestion ainsi que des protéines qui sont, en petites quantités certes, mais de qualité exceptionnelle.
    5. On peut agrémenter les légumes de sauce à salade ou de trempette maison.
    6. On devrait comsommer tous les jours 4 à 6 légumes différents choisis parmi les légumes-feuilles (chou, laitue, épinard, poireaux), les légumes-fruits (tomates, aubergines, poivrons, courge, courgette, brocoli, chou-fleur, céleri), les légumes-racines (carottes, navets, panais, radis, betterave, asperges, oignons, ail).
    7. On devrait comsommer tous les jours 2 à 3 fruits différents, choisis parmi les fruits du marché (pomme, orange, pamplemousse, pêche, prunes, poires, kiwi, etc.), les fruits sauvages de saison (fraises, framboises, bleuets, cerises, groseilles, etc.).
    8. Consommer ces fruits le matin au petit déjeuner ou entre les repas comme collation.
    9. Éviter d’ajouter du sucre aux salades de fruits. Les fruits en conserve contiennent habituellement beaucoup de sucre même s’ils sont rincés.

 

Au sujet des suppléments alimentaires

Ce terme désigne, dans l’usage courant, les vitamines, minéraux, oligo-éléments, extraits botaniques ou autres, réduits sous une forme simple et concentrée et mis en comprimés ou capsules pour en faciliter la consommation. Il s’agit d’éléments nutritifs et non de médicaments. La controverse sur leur usage vient du fait que le corps requiert ces substances en très petite quantité et qu’une alimentation équilibrée en contient suffisamment pour satisfaire ses besoins et ne pas créer de carence.

Or, il apparaît qu’ils sont souvent bénéfiques même chez ceux qui s’alimentent très bien, à titre curatif ou préventif. Comment expliquer? Les suppléments alimentaires, à cause de leur rôle de catalyseurs, favorisent de nombreuses fonctions en assurant le transfert de l’énergie de la nourriture aux cellules. Ils seront donc bénéfiques, non pas pour combler un manque, mais pour assister le corps dans ses nombreuses fonctions. Que dire alors des bienfaits qu’ils procurent lorsque le corps est malade ou lorsqu’il est soumis à un environnement favorable aux maladies!

On choisira ses suppléments alimentaires selon les fonctions que l’on désire assister par mesure curative ou préventive. Chaque supplément à un usage spécifique selon les faiblesses organiques observés. On peut améliorer considérablement l’énergie du corps en consommant des suppléments de minéraux, de vitamines et autres "micro-nutriments".

Conclusion

Si vous avez lu ce texte avec intérêt, vous êtes déjà sensibilisé au rôle énergétique que joue l’alimentation et , par conséquent, l’impact qu’elle peut créer sur l’état de santé. Je vous suggère de remplir régulièrement un journal de ce que vous mangez et buvez. Comparez avec les principes de la nutrénergie énoncés dans le présent texte. Demandez-vous si vous auriez pu faire un meilleur choix. Rappelez-vous qu’en matière de nutrition, il y a deux volets à considérer:

Cette théorie m’a été dicté par le goût de partager avec vous mes observations des dernières années de thérapie, durant lesquelles des milliers de malades ont pu rétablir leur état de santé en changeant leur alimentation et leur mode de vie. À vous d’en profiter! Les méfaits d’une mauvaise alimentation ne sont pas toujours évidents. Cependant, un jour ou l’autre, ils se font sentir. Mais sachez bien qu’il n’est jamais trop tard pour rétablir la bonne voie, vers une saine alimentation. Enfin, si les combinaisons alimentaires sont bénéfiques pour vous, parlez-en à vos parents et amis. Comme écrivait le docteur James Parker: "une chandelle ne perd rien à allumer une autre chandelle, il en résulte plus de clarté".

SPA Laberge ; Micheline Levesque, n.d ; (450) 699-8686.

 

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