L’apparition du déficit dans le financement de l’Etat est une
affaire ancienne. Il a été connu par les gouvernements avant
même l’invention du budget général. Dans l’antiquité
l’Etat empruntait auprès des commerçants et des usuriers.
A l’aube de l’Islam, le Prophète emprunta bon nombre de fois auprès
de ses compagnons pour financer les besoins publics de l’Etat.
Le déficit du budget public n’est autre chose que l’excédent
des dépenses sur les recettes. Le conférencier qui s’est
limité au modèle islamique de résorption du déficit
a divisé son exposé en trois parties.
Dans la première partie il a traité de la méthodologie
islamique de l’offre des biens et services publics habituellement par l’Etat.
Il a ensuite abordé dans une deuxième partie les principes
de financement islamiques qu’il convient de prendre en considération
au moment de l’élaboration du budget public.
Il a consacré la troisième partie de son exposé
aux instruments financiers que l’Etat islamique peut utiliser pour combler
le déficit budgétaire.
Par ailleurs, le conférencier a signalé que si certains
biens ou services publics ne peuvent être soumis à la loi
de l’offre et de la demande, comme l’utilisation d’une partie de la mosquée
pour la prière ou la promulgation de fatawi, d’autres biens ou services
comme l’enseignement qui peuvent être soumis à la loi du marché
se retrouvent souvent parmi les services publics qu’il convient de financer
pour des considérations politiques, économiques ou sociales.
Le conférencier a conclu son exposé en considérant
que :
* Le volume des biens et services publics qui sont à la charge
du gouvernement est l’un des principaux déterminants du déficit
budgétaire.
* Quel que soit le volume des recettes publiques, il est possible -
du moins en théorie - à ce qu’il y ait un niveau déterminé,
du volume des biens et services publics qui n’oblige pas l’Etat à
dépenser plus que ses recettes.