LA RESORPTION DU DEFICIT DU BUDGET PUBLIC DANS LE SYSTEME ISLAMIQUE
Docteur Monzer KAHF, IIRF-BID

L’apparition du déficit dans le financement de l’Etat est une affaire ancienne. Il a été connu par les gouvernements avant même l’invention du budget général. Dans l’antiquité l’Etat empruntait auprès des commerçants et des usuriers. A l’aube de l’Islam, le Prophète emprunta bon nombre de fois auprès de ses compagnons pour financer les besoins publics de l’Etat.
Le déficit du budget public n’est autre chose que l’excédent des dépenses sur les recettes. Le conférencier qui s’est limité au modèle islamique de résorption du déficit a divisé son exposé en trois parties.
Dans la première partie il a traité de la méthodologie islamique de l’offre des biens et services publics habituellement par l’Etat.
Il a ensuite abordé dans une deuxième partie les principes de financement islamiques qu’il convient de prendre en considération au moment de l’élaboration du budget public.
Il a consacré la troisième partie de son exposé aux instruments financiers que l’Etat islamique peut utiliser pour combler le déficit budgétaire.
Par ailleurs, le conférencier a signalé que si certains biens ou services publics ne peuvent être soumis à la loi de l’offre et de la demande, comme l’utilisation d’une partie de la mosquée pour la prière ou la promulgation de fatawi, d’autres biens ou services comme l’enseignement qui peuvent être soumis à la loi du marché se retrouvent souvent parmi les services publics qu’il convient de financer pour des considérations politiques, économiques ou sociales.
Le conférencier a conclu son exposé en considérant que :
* Le volume des biens et services publics qui sont à la charge du gouvernement est l’un des principaux déterminants du déficit budgétaire.
* Quel que soit le volume des recettes publiques, il est possible - du moins en théorie - à ce qu’il y ait un niveau déterminé, du volume des biens et services publics qui n’oblige pas l’Etat à dépenser plus que ses recettes.

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