Le Style Unique De Combat Du Général Hieu

Le Commandant Général Hieu était différent des autres Commandants Généraux en ce qu'il ne provenait pas de l'Artillerie, d'Armure, De Parachutistes, Des Marines ou des Rangers, mais de "l'état major". Il ne montait pas l'échelle d'une manière habituelle comme les autres Généraux - commençant avec la commande d'une compagnie, ensuite d'un bataillon, puis d'un régiment, et finalement d'une division - mais s'élevait autrement: officier du 3ème Bureau de l'Etat Major Général, Chef du 3ème Bureau de Corps, Chef d'Etat Major de Corps, puis sautait à cloche-pied tout droit au combat avec la position de Commandant de la 22ème Division d'Infanterie et puis de la 5ème Division d'Infanterie. Par conséquent, son style de combat était unique: solide et compact parce que façonné par un type de cerveau d'état major profond. Le Colonel John Hayes, le 1er Conseiller américain auprès de la 5ème Division reconnaît que le Général Hieu "est méthodique mais décisif."

Le Général Hieu n'avait pas besoin d'impressioner ses soldats en se montrant à la première ligne de bataille pour encourager le fusiller "tirez! tirez!", ou en grimpant sur la tourelle d'un char pour presser le conducteur "foncez! foncez!". Ses talents de leadership se démontrait d'une manière plus profonde. Avant de lancer ses unités dans une bataille, le Général Hieu, avec ses longues années d'expériences en état major, toujours devisait personnellement l'opération ensemble avec son état major jusqu'aux moindres détails.

Le Général Hieu portait toujours avec lui un petit carnet dans la poche de sa chemise. Pendant qu'il inspecte les champs de bataille, chaque fois qu'il donne l'ordre à ses Commandants de Régiment ou de Force de Frappe, que ce soit de l'hélicoptère ou face à face, il note toujours ses ordres sur son carnet. De retour au quartier général, il appelle immédiatement son Chef d'Etat Major et lui dicte de son carnet les ordres qu'il vient de donner et donne l'instruction à son Chef d'Etat Major d'envoyer une confirmation de l'ordre opérationnel par écrit aux Commandants de Régiment ou de Force de Frappe. Ainsi faisant, ces derniers ne seraient jamais perplexes quand les ordres venant du Commandant Général étaient différents des ordres opérationnels venant du 3ème Bureau de l'Etat Major, qui souvent était le cas avec les autres Commandants Généraux.

Par conséquent, les soldats qui ont participé dans les batailles conçues et exécutées par le Général Hieu ont tôt découvert que le mécanisme tactique se déroule régulièrement, rythmiquement et sûrement depuis le moment où le Commandant Général signale le feu vert jusqu'au moments où la dernière unité retourne au camp. Le Général Hieu a réussi à implanter la confiance totale et la volonté de combat chez ses combattants parce que ces derniers savent qu'ils ne seront jamais utilisés comme des pions insignifiants, quand ils savent que tout ce qui est en train de se passer autour d'eux - en pleine bataille enragée - a été anticipé à l'avance, des plus petits détails jusqu'aux grands mouvements; on n'a qu'à rester calme et tous les dangers passeraient: parce que les appuis aériens et d'artillerie sont sur le point d'intervenir, parce que les unités de réserve sont sur le point de se montrer, comme prévu. Le Général Hieu savait qu'il n'y avait rien qui faisait plus peur à un combattant que d'être abandonné par son commandant, rien n'était plus décourageant que le sentiment d'être poussé en avant comme un pion insignifiant. Il savait que ses combattants étaient prêts à sacrifier leur vie quand ils savaient que leurs commandants tenaient à coeur leur vie. Et il avait réussi dans la mission de créer cette confiance dans le coeur de ses camarades d'armes. Comme résultat, quand engagés en combat, ces combattants n'avaient pas besoin des encouragements mesquins de leur Commandant. Par contre, ils combattent avec toute leur force parce qu'ils sentent la présence proche de leur Commandant à l'intérieur d'eux-mêmes.

Dans la planification et l'exécution de ses batailles, le Général Hieu faisait attention en particulier à trois facteurs, qui conféraient le caractère unique à son style de combat: (1) récolter les renseignements; (2) utiliser les unités de reconnaissance; et (3) appliquer la formule de tandem Infanterie-Armure.

Récolter les renseignements

Chaque matin, le Général Hieu repasse en tout premier lieu le rapport journalier soumis par son 2ème Bureau de Renseignement. Il utilise un crayon rouge pour annoter ses commentaires, ses pensées, ses remarques, ses questions, ses souslignements, ses points d'interrogations et d'exclamations, ses flèches, partout sur les pages du rapport. En faisant ainsi, il détecte et suit les mouvements et les actions de l'ennemi afin d'évaluer la présence des unités ennemies, de mesurer ses forces, aussi bien que de diagnostiquer et découvrir l'intention de l'ennemi.

Parce qu'il était capable de déterminer avec précision la force de l'ennemi avant de lancer son attaque, le Général Hieu assurait la victoire dans toutes ses batailles. Parce qu'il engageait un nombre approprié d'unités pour opposer les forces ennemies présentes dans la région opérationnelle, le Général Hieu en sortait toujours victorieux. Dans sa réunion du 7 Octobre 1970 avec ses commandants à son quartier général de division, le Général Hieu présente clairement l'objectif de toutes les unités de la 5ème Division: "Le concept de l'action pour notre Division est de chercher et détruire l'ennemi. Chaque unité sera assignée un cible et doit s'efforcer jour et nuit à détruire ce cible. Les secteurs peuvent également appliquer ce concept aux unités de la FR et de la FM. Si nous tous appliquons ce concept, nous annihilerons toutes les forces ennemies en un rien de temps." Et le Général Hieu a réussi à appliquer ce concept avec ses soldats de la 5ème Division.

Le Général Hieu centralise toute l'information de renseignement dans ses mains et ne permet pas l'information de renseignement d'être transmise à d'autres unités sans sa permission expresse. Les Conseillers américains ont critiqué ce monopole de renseignement qui, d'après eux, a comme résultat de ralentir le processus de prise de décision aux niveaux de régiment et de bataillon. Ils ne savaient pas que le Général Hieu, en faisant ainsi, visait à neutraliser la présence d'infiltration ennemie parmi son état major.

Le Général Hieu est constamment avide de se tenir au courant de la technologie militaire et encourage ses commandants "d'utiliser à fond les moyens technologiques dans le domaine de renseignement, tels que les dispositifs détecteurs." Comme exemple typique, il a employé une Unité de Combat Electronique pour implanter des détecteurs en préparation d'une opération d'appât pour attirer l'ennemi hors de son repaire.

Il encourage également ses unités en opérations d'utiliser les télescopes starlight pour détecter et suivre les mouvements de l'ennemi. (Ordre d'Opération numéro 1135 addressé à la 8ème Force de Frappe).

Comme les unités américaines étaient mieux équipées en appareils de renseignement, il donne l'ordre aux Commandants de Régiment "de coordonner étroitement avec l'unité de la 1ère Division de Cavalerie américaine, en ayant un officier de liaison accompagner les hélicoptères de la 1ère Cavalerie américaine dans leur mission de reconnaissance afin de rapporter toutes les informations concernant les mouvements ennemis détectés par cette unité."

Utiliser les Unités de Reconnaissance

Parallèle à l'utilisation au maximum de la technologie de renseignement, le Général Hieu utilise au maximum les unités de Reconnaissance (Patrouille à Longue Distance, Dépisteurs de Combat, Scout Ranger) dans toutes ses opérations.

Il donne toujours l'ordre "aux Régiments de perfectionner les unités de reconnaissance, d'utiliser au maximum ces unités dans la mission de chercher et détruire l'ennemi. Les unités de combat doivent en premier lieu pénétrer en profondeur dans le territoire ennemi pour détecter les camps et stations de relai ennemis, et d'utiliser l'élément de surprise pour attaquer au coeur de ses cachettes."

Le Général Hieu cultive une spéciale affinité avec ses unités de reconnaissance. Il comprend le grand risque pris par ses commandos, et par conséquent, il démontre une entente et magnamimité (mais non une tolérance) envers leur penchant arrogant et leur comportement cavalier. Plus d'une fois il s'est intervenu en personne auprès de la Police Militaire, quand les MPs ont détenu certains hooligans qui, au retour des missions militaires dangereuses, parfois sentent le besoin de soûler pour apaiser leur tension et par suite causent des perturbations dans les quartiers. Tran Hoai Thu, un des commandos du Général Hieu, appartenant à la 405ème Campagnie de Reconnaissance de la 22ème Division, a écrit (e-mail datée le 28 Octobre 1998):

Je me présentais à la 405ème Compagnie de Reconnaissance quand le Général Hieu était le Commandant de la 22ème Division (Août 1967). Il aimait beaucoup notre unité. Parce que nous étions très proche de lui, et parce qu'il nous avions réussi plusieurs missions qu'il nous avait confiées. Chaque fois que notre unité finissait de conquérir un objectif, son hélicoptère se déposait immédiatement pour nous féliciter et nous conforter. Le 9 Mai 1968, ma compagnie a été embuscadée sur la colline de Ky Son. Nous avions souffert de grande perte: 4 morts, y compris un conseiller américain; moi même et le commandant de la compagnie étions blessés. Cet après-midi là, le Général Hieu avait son hélicoptère déposer sur le sommet de la colline et il s'asseyait immobile avec sa tête baissée pour une bonne demi-heure. Il donnait l'ordre de suspendre le drapeau en deuil pendant toute la semaine suivante. J'emporte avec moi son image, aussi bien que les images du Général Nguyen Khoa Nam dans mes livres que j'ai publié aux Etats Unis, tels que Ra Bien Goi Tham (Appelant À Voix Basse De L'Océan), Ban Me Thuot Ngay Dau Ngay Cuoi (1er et Dernier Jours de Ban Me Thuot), et récemment Ve Huong Mat Troi Lan (Allant Vers Le Soleil Couchant). J'emporte son image, son amour envers ses soldats, sa magnanimité afin que je puisse être fier d'avoir eu le privilège de servir sous sa commande. Il a donné à chacun de nous un beau poignard parce qu'il nous aimait.

Le Général Hieu s'était attristé de la grande perte et assumait pleine responsabilité d'avoir permis à son 2ème Bureau de mal calculer la force ennemie impliquée sur la colline de Ky Son. Au lieu d'évaluer un bataillon, le rapport de renseignement a indiqué une compagnie. Comme résultat, sa compagnie de reconnaissance a été embuscadée par une force ennemie quatre fois plus forte.

Appliquer La Formule de Tandem Infanterie-Blindée

Colonel Trinh Tieu a illustré comment le Général Hieu avait utilisé la formule de tandem Infanterie-Blindée pour vaincre un Régiment de la fameuse 3ème (Etoile D'or) Division de l'ANV dans l' Opération Griffe d'Aigle 800.

Le Conseiller américain auprès de la 5ème Division, John Hayes a loué le Général Hieu d'avoir converti la Cavalerie Blindée du rôle de "Gardes de Palais" à celui d'attaque, quand il prenait la commande de cette Division.

Lieutenant Colonel George G. Layman, Conseiller Adjoint américain auprès de la 5ème Division a noté dans son rapport d'évaluation du 3ème Trimestre que le Général Hieu avait soumis le Régiment de Cavalerie Blindée à un programme d'entraînement rigoureux et intensif:

Le 1er Régiment de Cavalerie Blindée a conduit un programme d'entraînement intensif ce trimestre. La 1ère Troupe a dépensé neuf jours au Centre d'Entraînement de Thu Duc avec les instructeurs de l'Ecole d'Armure de ARVN. Les 2ème et 3ème Troupes conduisent les classes à Lai Khe. Toutes les trois troupes ont utilisé le champ de tir de Trang Bom pour toutes sortes d'armes organiques.

Dans toutes ses batailles, le Général Hieu a toujours utilisé la formule de tandem Infanterie-Blindée. Comme résultat, il a chassé l'ennemi hors des deux provinces de Binh Long et Binh Duong, qui appartenaient aux régions opérationnelles de la 5ème Division, à peine deux mois après il a pris la commande de cette Division. Allant dans l'année 1970, il attaque l'ennemi entièrement de l'autre côté de la frontière dans la région d'Hameçon de Poisson et aux alentours de Snoul au nord de Loc Ninh, avec une force imposante de trois Régiments et 2 Escadrons de Cavalerie Blindée avec 30 M41A3 chars, 62 M113 véhicules blindés à chaînes, 8 M577A1 transports de poste de commande, 7 M548 transports de 6 tonnes, 8 M1251 véhicules blindés équipés de lance-mortiers, 2 M132 lance-flammes, 2 M578 véhicles blindés de sauvetage et 1 XM706 char léger de sécurité de convoi.

Il rappelle constamment son Commandant de la Force de Frappe d'appliquer la formule de tandem Infanterie-Blindée dans la planification d'une attaque.

Le Commandant Truong Duong, un parachutiste, a écrit dans son livre intitulé Doi Chien Binh(Ma Carrière Militaire, page 86):

La leçon que nous avons étudié à l'Académie Militaire de Dalat sur la formule de tandem Infanterie-Blindée analyse clairement les deux méthodes opérationnelles utilisant les chars: Quand les chars sont utilisés comme unités de soutien, l'infanterie est la force principale. Par contre, les chars peuvent être utilisés pour pénétrer le territoire ennemi, dans ce cas l'infanterie servira comme unité de soutien.

Quand il était encore un étudiant à l'Académie Militaire de Dalat, le Général Hieu avait sans doute été instruit par les officiers français d'arme blindée sur les tactiques fondamentales utilisant la formule de tandem. Puis quand il suivait l' US Army Command and General Staff College à Fort Leavenworth, en Kansas, le Commandant Hieu tombait vraiment amoureux de la formule de tandem Infanterie-Blindée. Sous le guide du Commandant George E. Kimball, Arme Blindée, le Commandant Hieu avait acquis une connaissance complète de tous les principes concernant cette formule de tandem, et plus tard il l'appliquerait avec brio au point qu'il serait difficile de le rivaliser.

Il n'est pas suffisant de savoir la théorie de cette formule de tandem; n'importe quel cadet militaire la possède. Pour être capable de l'appliquer au champ de bataille est un exploit que peu d'élus peuvent l'accomplir avec succès. Le Général Hoang Xuan Lam, Arme Blindée, Commandant du 1er Corps, avait les mains liées et était impuissant de donner l'ordre à l'unité de Cavalerie Blindée d'avancer dans la mission de secours à deux bataillons de Rangers encerclés par l'ennemi au champ de bataille au nord de la Campagne du Bas Laos Lam Son 719. Le Commandant de Cavalerie Blindée refusait d'avancer, disant que l'Unité des Parachutistes de soutien refusait de couvrir son avance. Le Commandant de l'Unité de Parachutistes refusait d'avancer, disant que l'unité de Cavalerie Blindée d'appui refusait de couvrir son advance! Et ainsi, la leçon apprise par le Commandant Truong Duong au sujet de la formule de tandem Infanterie-Blindée aboutît à une impasse! Le Général Nguyen Van Minh, Commandant du 3ème Corps, avait dû démanteler la Brigade de la Cavalerie Blindée du 3ème Corps et la Force de Frappe d'Assaut du 3ème Corps, bien que ces deux unités aient bien malmené l'ennemi quand le Général Tri était encore vivant, seulement parce qu'il n'avait les talents de manoeuvrer ces deux unités entêtées; en d'autres mots, il n'était pas capable de résoudre la difficile formule de tandem Infanterie-Blindée. Le Général de Brigade Khoi a dû démissioner la commande de la Force de Frappe d'Assaut du 3ème Corps après maintes disputes avec le Général Minh parce qu'il voulait conserver la vie de ses soldats.

Qu'est ce que le Général Hieu possédait que nos deux Généraux Lam et Minh ne possédaient pas? Le charisme. En fait: le commandant de l'unité d'infanterie et le commandant de l'unité de cavalerie blindée doivent avoir une confiance absolue dans les talents de leadership du commandant de l'opération afin que la formule de tandem Infanterie-Blindée puisse prendre place. Si l'un de ces deux commandants ait la moindre doute que l'opération n'a pas été conçue avec soin, au point que l'attaque aboutira à une victoire certaine, tous deux refuseront d'obéir les ordres, afin de protéger la vie de leurs hommes. Faisant face à un tel dilemne, n'importe quel Commandant d'esprit sain serait résigné à l'inaction: qui oserait assumer une responsabilité aussi lourde! Le Général Hieu a réussi à infuser cette confiance complète chez ses Commandants de Régiments d'infanterie et de cavalerie blindée. Ainsi faisant, il a réussi d'appliquer avec brio la formule de tandem Infanterie-Blindée, une prouesse que pas beaucoup de Généraux de l'ARVN pourraient le rivaliser.

Le Général Hieu doit être encore plus admiré au sujet de cette formule de tandem Infanterie-Blindée, parce que la Haute Commande américaine, selon Brian Ross, avait difficulté d'utiliser les chars dans la Guerre du Vietnam. Dans son article sur l'emploi des véhicules blindés dans la Guerre du Vietnam (The Use of Armoured Vehicles in the Vietnam War), il a écrit:

Essentiellement, tous les combattants dans la Guerre du Vietnam, qui ont utilisé l'armure, à l'exception peut être l'ARVN, l'ont fait à contre coeur. Cela n'était tout simplement pas conforme avec le point de vue d'aucune des hautes commandes regardant quelle sorte de guerre au Vietnam qu'elles ont envisagée.
[...] Le déploiement de l'Arme Blindée (c'est-à-dire chars contre véhicules blindés), ne s'était parvenu qu'avec l'arrivée de la 1ère Division d'Infanterie (la "Big Red One") dans le pays en 1965. Jusqu'à ce point, chaque unité d'Armure et de Cavalerie américaine qui était arrivée comme faisant partie du déploiement de sa division mère avait échangé ses chars pour les véhicules blindés, d'habitude sous la forme des Véhicules de Cavalerie Blindée d'Assaut ou si Infanterie Mécanisée ses Véhicules Blindés à devenir la jambe de l'infanterie. C'était à l'insistence du Général Johnston, le Chef d'Etat Major d'Armée américaine qu'un Escadron de Cavalerie d'une Division pourrait garder ses chars medium afin de pouvoir tester la faisabilité de l'utilisation des chars au Vietnam. S'il fonctionnait bien, alors il serait possible de l'élever au niveau de bataillon, s'il échouait, alors la marche en arrière serait également facile d'achever en devenant simplement une autre unité de véhicules blindés.
La réponse du Général Westmoreland, commandant du MAVC, à cette décision était que, "à l'exception de certaines régions côtières, en particulier dans la région du 1er Corps, le Vietnam n'est pas une place pour, soit des unités de chars ou d'infanerie mécanisée". En fait, même si c'était contre le souhait du Chef d'Etat Major, l'Escadron de chars de la 1ère Divison d'Infanterie était gardé à Phu Loi, et il avait pris six mois d'arguments tendus pour convaincre Westmoreland que son attitude de "pas de char dans la jungle" était erronée avant qu'ils étaient relâchés pour l'utilisation générale.
Tandis que la 1ère Division d'Infanterie avait donné l'exemple, ce n'était vraiment que jusqu'à l'arrivée de la 25ème Division d'Infanterie et son commandant énergétique, le Général de Division Weyand qui insistait, en dépit de la résistance de la part des Départements de l'Armée et du MAVC, que cette division se déploierait complètement avec tous ses éléments d'arme blindée intacts, que l'Armée américaine vraiment commençait à utiliser à la fois les chars et les véhicules blindés dans un rôle d'armes combinées.
Cependant cette attitude était l'une qui persisterait pendant plusieurs années, jusqu'à ce que les enthousiastes d'armure arrivaient finalement à prouver à leurs détracteurs qu'ils étaient dans l'erreur. En fait, vers 1969, après l'attaque du Têt de 1968, le Général Westmoreland a été si convaincu par les réussites des unités d'arme blindée pendant la défaite de cette attaque qu'il a requis que tous les renforcements dans le future seraient de nature d'armure, plutôt que d'infanterie.

Cependant, même depuis 1965, le Général Hieu conseille aux commandants des chars d'être flexible dans l'appolication de la formule blindée)infanterie en ne pas être trop dépendants envers la protection de l'infanterie dans les cas où cette dernière gêne la mobilité des chars However, even since 1965, General Hieu advised armor commanders to be flexible in the application of the armor-infantry formula by not being too dependent on the protection of infantry in cases the infantry impede on the mobility of the tanks (Pleime, chapitre VIII):

Nous avons aussi appris que dans les batailles précédentes de Duc Co, le VC essaie toujours de prendre d'avantage de la nuit pour donner l'assaut aux unités blindées. Cette fois à Pleime, ils ont employé les mêmes tactiques, offrant aux unités blindées encore une fois l'opportunité d'accomplir des exploits, et améliorer la fierté du 3è Escadron Blindé.

We also learned that in the previous battle of Duc Co, the VC always tried to take advantage of darkness to assault armored units. This time at Pleime, they had used the same tactics, offered to armored units one more opportunity to achieve exploits, and enhanced the pride of the 3rd Armored Squadron (stationé à Pleiku), l'unité blindée la plus vieille dans l'ARVN qui a pris part dans la lutte féroce à Ninh Binh, Nam Dinh, Vinh Yen dans le Nord Viet Nam, avant le cessez du feu en 1954.

Le terrain à Pleime est couvert par de denses végétations mais le sol est dur, de petits ruisseaux rares et les cavaliers blindés peuvent confortablement sentir à l'aise chez soi.

Dans la plupart des cas, la protection de l'infanterie requiert de garantir la sécurité des colonnes blindées. La bataille de Pleime, au contraire, est un cas typique dans lequel les éléments d'infanterie limitent considérablement la mobilité et les capacités des tourelles des chars. Pour cette raison, les commandants des compagnies blindées devraient dans le futur ne pas se cramponner aux deux principes et fallaient mieux s'exposer audacieusement au lieu de limiter leur mobilité avec la protection de près de l'infanterie. Ceci procurerait non seulement la liberté d'action mais aussi les arguments de défendre soi-même en cas d'être surpris.

Le Commandant Delbert F. Shouse, le conseiller américain auprès du 3ème Bureau de la 5ème Division, exprimait son évaluation au sujet de l'utilisation de la formule de tandem Infanterie-Blindée par le Général Hieu dans son rapport du 4 Avril 1970 comme suit:

L'emploi d'un régiment d'infanterie et d'un régiment de cavalerie blindée dans les sanctuaires et les camps d'approvisonnement de l'ennemi au Cambodge en Mai et Juin a permis à la division de s'exercer dans les opérations militaires impliquant des opérations de large unité airmobile, de ravitaillement à long distance, et des opérations soustenues de larges unités. La capture résultante des armes, munitions, nourriture, et autres équipements de l'ennemi a augmenté le moral des troupes et a démontré à l'ARVN qu'elle pouvait détruire l'efficacité ennemie.

La dispensation du régiment de cavalerie blindée de la division aux missions de sécurité statique et routière a permis à cette unité d'exploiter sa puissance de tirs et sa mobilité contre les unités des forces régulières nord-vietnamiennes au Cambodge et dans la région au nord de la province de Binh Long. Cependant, les opérations cambodgiennes suggèrent que le char M41 n'a pas été employé comme un char. Le M113 de la troupe de cavalerie blindée convenait mieux dans la jungle formée d'une canopie unique et était capable de vaincre n'importe quelle menace ennemie dans cette région.

Nguyen Van Tin
(02 Novembre 1998)

Mis à jour le 27.07.2010

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