L'Attaque de Têt à Pleiku

Malgré les avertissements des troubles à venir, le commandant du II Corps, le Général de Corps Vinh Loc, quitte son poste avant Têt pour célébrer la fête en splendeur à Saïgon. Un diplômé de l'école de cavalerie française à Saumur aussi bien que l'U.S. Command and General Staff Colllege, Loc était l'un des derniers "cheftains" commandants de corps d'ancien style, et il était réputé par son train de vie luxurieux. Il était ainsi dû à sa souche et à son goût aristocratiques. Son père était un cousin de Bao Dai, le dernier empereur du Vietnam, et a été un ministre dans la cour impériale à Hue. Il a été exécuté par les Communistes en 1946.

Peu après 9 heures le mardi, 30 janvier, le commandant de corps retourne à Pleiku de Saïgon dans son avion personnel, un DC-3 remodélé en une immeuble d'exécutifs, y compris un lit. Il va immédiatement au centre de la cité enflammée et ensanglantée et commence à diriger l'action d'un peleton pour nettoyer les troupes communistes de la région de son villa officiel. Après quelque moment, Colonel J.W. Barnes, le chef de liaison américain auprès du quartier général du 2ème Corps, envoie un mot lui faisant savoir que les problèmes de bataille à travers tout le 2ème Zone Tactique a besoin de son attention au poste de commande. Loc tourne à l'émissaire américain qui lui délivre le message, criant en Anglais que le Président Thieu l'a personnellement ordonné de tenir la Cité de Pleiku à tout prix, et que les Américains n'ont pas le droit de lui donner d'ordre.

Quelque temps après Loc se dirige au quartier général qui est situé au sommet de la colline, précédé par un jeep de gardes de sécurité. Il entre dans le bâtiment livide de colère et rencontre Colonel Barnes. "Je ne suis pas un corporal américain, je suis le général du 2ème Corps en commande", hurle-t-il. Il enfonce son poing à travers un panneau fibreux et monte à son bureau au deuxième étage en courant, puis redescend en courant et s'emmerde de nouveau avec Barnes. Après quoi, il refuse de parler à Barnes et lui tourne son dos quand celui-ci se montre devant lui. Malgré les problèmes que ceci posaient pendant la période de la plus grande action militaire de la guerre, la Commande américaine se tient derrière Barnes, refusant de le transférer à un autre poste et insistant qu'il n'a agit que d'après son devoir en rappelant le commandant de corps au quartier général Un mois après Têt, Loc fût relevé comme commandant de corps et nommé comme commandant de l'Ecole de Défense Nationale.

Don Oberdorfen
Tet! (1971)

ARVN Généraux
generalhieu