We were holding one and he slipped away! Pol Pot, dead (again) in April
1998, deprives us of finding out what goes on in the head of a tyrant.
Pol Pot, everybody remembers, was with no doubt possible, one of
the bad guys, there was no possibility for him to try fool us into any
other position. His history happened only a few - 20 - years ago, the people
he led to their deaths would have not been here to accuse him, but their
voices would have been heard, through photographs, films, friends'
testimonies, international cries.... Yes, Pol Pot was nearly done, the
good guys thought they had won.
What a frustration! Would it not be interesting
to know what is exactly going on in the brain of a real killer, of a master
es-genocide?
We have had plenty of opportunities to look
into the brain of serial or occasional killers, people driven by anger,
jealousy, ignorance, deprivation, medical problems, all sorts of reasons
even a "normal" brain can comprehend. Anyone is able to understand that
under certain circumstances, one can "loose it" and do something crazy.
For most people "something crazy" would be to drink a bottle of Whisky
or drive too fast, or jump from a bridge, and for some others, more disturbed,
it could be take a rifle and gun down anyone who gets in the way, or even
set up a serial-murder scenario.... Anyone can explain this, it is so human
to bring out the barbarian in each of us!
But, what goes on when you order millions
-maybe two, maybe more- of people to their death? What happens when you
create killing beasts out of - nearly - innocent young boys? What do you
think about when everyone wants you dead? What do you do when the world
comes knocking on your door and ask you to pay for all the suffering you
engendered, while thinking no one would ever know? What exactly goes on
in that brain?
This is what we have been deprived of, we will never know!
Isn't it hilarious to realize that once again, this brilliant manipulator was trained in France, through a scholarship offered to him by a country he was propagandizing against. France was blind and deaf to this menace, and gave him the chance to put together his bloody scheme, to back up his greed with the ideology - communism - which had gained honours through the battle against the German invaders in Europe.
Pol Pot was undoubtedly clever, he knew how
to talk to people, he was a good manipulator. He led an entire generation
of youth into the utopia that communism was the answer to all the questions,
and made them forget the importance of life. An African man said on TV
"Killing is a problem of education", and this is what a one-time teacher,
one-time monk - Pol Pot - taught his followers, killing doesn't matter,
not killing also doesn't matter. When it comes to that extend, there is
not much space left for the common teaching "Love your neighbor".
To whoever has been faced with a Cambodian
youth holding a rifle, to whoever looked in those cruel empty eyes, we
do not need to depict the subject of the importance of education and experience,
nor do we need to explain why Cambodia still abides by the same means of
enforcing what is believed to be the "right" thing.
On
le tenait et il nous a échappé! Pol Pot, mort ( encore! )
en Avril 1998, nous prive de comprendre ce qu'il se passe dans la tête
d'un tyran. Pol Pot, tout le monde s'en souvient, était sans aucun
doute un méchant, il n'aurait eu aucune chance de tenter de nous
faire croire le contraire. Son histoire a pris place il y a peu de temps
- un petit peu plus de 20 ans, les individus qu'il a menés à
la mort n'auraient bien entendu pas eu l'occasion de l'accuser, mais leurs
voix se seraient faites entendre, à travers des photographies, des
vidéos, des témoignages de rescapés, des cris venus
des quatre coins du monde…. Oui, Pol Pot était presque fait, les
gentils croyaient avoir gagné.
Quelle frustration! Ne serait-il pas extrèmement intéressant de savoir ce qu'il se passe exactement dans la tête d'un vrai tueur, d'un expert es-génocide?
Nous avons eu nombre de possibilités d'étudier le cerveau de tueurs en série ou occasionnel, des gens poussés par la colère, la jalousie, l'ignorance, les privations, des problèmes médicaux, autant de raisons qu'un esprit "normal" peut comprendre. Il est concevable que dans certaines circonstances, n'importe qui puisse "perdre pied" et faire une folie. Une "folie", cela peut être boire une bouteille de Whisky ou conduire trop vite, ou sauter d'un pont, pour d'autres, plus perturbés, cela peut être se munir d'un fusil et tirer sur une foule, ou encore mettre au point un scénario de meurtres en série…. On peut certainement expliquer cela, c'est tellement humain de faire ressurgir le barbare qui dort en chacun de nous!
Mais, que se passe-t-il lorsqu'on envoie des millions - peut-être deux, peut-être plus - de personnes à la mort? Que se passe-t-il lorsque l'on change des jeunes -presque- innocents en bêtes assassines? A quoi pense-t-on quand tout le monde veut nous voir mort? Que fait-on lorsque la loi frappe à la porte pour demander des comptes sur toutes les souffrances engendrées alors que l'on croyait à l'impunité?
Que se passe-t-il exactement dans ce cerveau-là?
C'est cela dont nous avons été privés, nous ne le saurons jamais!
N'est-il pas amusant de constater qu'une fois
de plus, ce manipulateur de génie a fait ses armes en France, grâce
à une bourse qui lui a été offerte par le pays contre
lequel il faisait de la propagande. La France s'est montrée aveugle
et sourde devant cette menace, et lui a donné la chance de mettre
au point son programme sanglant, et de le soutenir par une idéologie
- le communisme - qui a gagné ses galons dans la lutte contre l'envahisseur
allemand en Europe.
Pol Pot était sans aucun doute intelligent,
il savait parler aux gens, c'était un bon manipulateur. Il a conduit
une génération toute entière de jeunes enfants vers
l'utopie selon laquelle le communisme était la réponse à
toutes les questions, et il leur a fait oublier l'importance de la vie.
Un Rwandais a déclaré dans un programme télévisé
"Tuer est un problème d'éducation", et c'est ce que Pol Pot,
ex-professeur, ex-moine, a enseigné à ses admirateurs, tuer
n'a pas d'importance, laisser la vie sauve n'a aussi aucune importance.
Quand on en est là, il n'y a plus beaucoup de place pour l'adage
"Aime ton prochain".
A quiconque s'est trouvé un jour devant
un jeune Cambodgien porteur d'un fusil, à quiconque a regardé
dans ses yeux cruels et vides, il est inutile de décrire l'importance
de l'éducation et de l'expérience, nous n'avons pas non plus
besoin d'expliquer pourquoi le Cambodge continue à appliquer les
mêmes méthodes pour imposer ce qui est considéré
comme la bonne cause.
