QUÉBEC (PC) - Plusieurs Acadiens on participé à la Bataille des Plaines d'Abraham le 13 septembre 1759. Leur sacrifice a permis à l'armée française de se retirer sans trop de pertes.C'est en l'honneur de ces miliciens qu'une plaque commémorative a été dévoilée hier à Québec, le jour même de la Fête nationale des Acadiens, et sur les lieux mêmes de l'affrontement.
Lors du choc initial entre les troupes anglaises de Wolfe et celles de Montcalm, sur les Plaines d'Abraham, le 13 septembre en matinée, les Français ont essuyé une meurtrière salve dès le début de la bataille, raconte l'historien d'origine canadienne Thomas Champagne, qui a étudié l'affaire.
Les troupes françaises se sont alors repliées en désordre vers la rivière Saint-Charles et c'est à ce moment qu'un groupe de 200 miliciens, composé entre autres d'Acadiens, se sont interposés pour résister avec acharnement aux Britanniques qui poursuivaient les fuyards.
Ils se sont sacrifiés dans un défilé escarpé où passe aujourd'hui la côte Badelard, une côte qui relie le quartier Saint-Jean-Baptiste de la haute-ville de Québec à la rue Arago, dans la basse-ville. « Tous ont été tués. Leur sacrifice est raconté dans les mémoires du chevalier James Johnstone, un aide camp de Montcalm d'origine écossaise qui s'était réfugié du côté des Français », a expliqué l'historien Champagne.
Les Acadiens présents au sein du régime (sic) de 200 miliciens avaient quitté l'Acadie envahie par les Anglais en 1758 et s'étaient réfugiés dans la seule partie du territoire nord-américain encore entre les mains des Français, la vallée du Saint-Laurent.
Les 200 miliciens tués représentent le plus gros contingent de pertes du 13 juillet (sic) 1759 à Québec, puisque les Français n'ont eu que 150 tués ce jour-là et les Anglais de Wolfe ont déploré 59 pertes de vie.
On a fait appel pour la circonstance à la présence de plusieurs régiments en costume d'époque comme la Compagnie franche de la marine, la Milice de Chambly et les Voltigeurs de Québec étaient présents lors du dévoilement de la plaque à Québec.
La cérémonie a été suivie des célébrations de la Fête des Acadiens organisées par les Acadiens de la région, avec le traditionnel « tintamarre », la levée du drapeau acadien, une messe et le banquet de circonstance.
(Extrait du journal Le Soleil du 16 août 1998)