Grâce au concours de la DMD (Direction de la Musique et de la Danse, Ministère de la Culture), la FAMDT (Fédération des Associations de Musique et de Danse Traditionelles) développe ses collections d'ouvrages de fonds. Celui-ci sera particulièrement utile à tous ceux qu'intéresse la chanson traditionnelle et son «collectage».

On y trouvera aussi bien les noms des auteurs de grands recueils classiques ou de collectes imposantes que, par exemple, celui d'Alexandre Germinet, cultivateur né en 1872 et connu pour avoir noté un chant de briolage publié en 1901, ou celui de madame Descubes qui envoya un chant de la Bresse à la Revue des Traditions Populaires en 1892.

Ce souci d'exhaustivité est certes louable, mais on peut néanmoins s'étonner de ce que la notice de cette dame Descubes, dont tout ce qu'on sait est qu'il s'agit «probablement de l'épouse d'Amédée Descubes-Desqueraines» &endash;lequel a surtout marqué son époque pour avoir été le premier député à avoir fait sa campagne en automobile&endash;, que cette rubrique, donc, se développe sur neuf lignes, alors qu'un Albert Dauzat n'en bénéficie que de trois.

On touche là au gros défaut de ce dictionnaire: c'est la publication d'une série de fiches de teneur très inégale. Les références bibliographiques suivent des normes très variables et sont parfois si imprécises qu'il sera pratiquement impossible aux lecteurs intéressés de retrouver trace des publications originales; certaines sont très lapidaires, d'autres fort développées, certaines critiques, d'autre non, etc...

Heureusement, l'auteur prévient dans sa préface qu'il est parfaitement conscient de toutes ces imprécisions, et qu'il poursuit son travail. Il est donc bien à souhaiter que celui-ci connaisse rapidement une nouvelle édition qui en fera un véritable «usuel» de référence. Mais d'ores et déjà, il faut insister sur le fait que, malgré ses défauts, ce dictionnaire est seul dans son genre, et qu'il s'avère déjà indispensable.