Dans l'usure des heures La volonté d'avancer Demeure en l'espoir Du renouveau qui nous porte Sa musique aux accents De tendresse Et de sourires radieux Berce le cœur éloigne l'orage Du Rêve Rapproche la vie |
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. | De loin en loin Quelques phrases me parviennent Bribes de lumière Dans la nuit des jours Images sonores de l'absence. Et remonte le temps Ressentant l'impact de la rencontre Toujours aussi vif Au profond de la mémoire Malgré les années d'errance. Le théâtre intime retentit Une fois encore du destin De nos vies inachevées. En comprendrons-nous un jour Le sens? |
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On ne fut jamais si heureux Que par des chemins creux Une canne sur l'épaule Un chapelet ruisselant à la ceinture Les ornières guidaient nos pas D'enfance sereine Aussi loin que le jour |
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. | Eaux Eau des yeux Sur le visage Eau du ciel Lessive le paysage Eau du ruisseau Cailloux arrondis Perles cristallines Sur la vitre Sur la joue Eau de Pâques A l'aube nouvelle Eau de feu soir-tempête Eau des alvéoles de pierre Pépinière d'algues et de soleils Bain d'oiseau Canicules de juillet Eaux de ma mère Heureuse dans la délivrance Eau sur le carrelage Parmi les étoiles de verre Grandes eaux printanières Déversées par toute la nature Rosée sur la lèvre Et la feuille désaltérée Eau neigeuse et de glace Mariée au froid Eau infinie de la mer Mystère et origines Puits de sagesse Trop acquise Eaux troubles Des sentiments Flaques sales et noires Miroir du temps Eau diamantaire Au doigt fiancée Eau poissonnière Des lacs et des rivières Du nord au sud D'est en ouest ô |
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ta main sur mon coeur chasse les songes ouvre le jour à la félicité d'être beauté du matin qui s'offre |
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. | Les ombres bougent devant Leur royaume s'affirme Dans nos gestes Sans qu'on n'y prenne garde. Les cendres déteignent sur nos teints Haves de marcheurs lunaires. Si tendre soit la vie Tu sais que les adieux attendent Au détour du temps. Combien de choses retiendront Notre passage Sinon la mémoire de nos enfants Un moment encore. |
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à la mémoire de Jean-Paul Riopelle Allongé sur la colline De hautes herbes Ombelles et éventails Comme ciel de lit J'aurai intégré le tableau Si rêvé et toujours retenté Mais cela n'aura d'importance Mon corps resplendira Des couleurs du couchant Poème tu n'auras d'existence Que dans le chant de l'engoulevent Là-bas dans les frondaisons À la merci de la nuit survenante Je serai déjà parti dans l'Infini |
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. | J'ai attendu tout le jour Un signe Maintes fois j'ai pressenti Sa présence Sourdre au dedans Mais sans cesse vaine l'espérance Ne pas confondre la présence Et son tremblement J'ai gardé la lampe allumée Comme on s'accorde Quelques minutes de plus Avant de tirer un trait Sur sa venue (janv.-mars 2002)
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