Assise à la fenêtre, me
laissant doucement bercer par le
mouvement de va et viens de ma berceuse,
le soleil cède sa place lentement à une lune magnifique.
Je pense à mon passé et combien celui-ci affecte mon présent.
Les larmes, rires, déceptions qui sont survenus en cours de
route.
Mes yeux se remplissent de larmes et doucement
glissent sur mes joues.
Je soulève mes jambes contre ma poitrine et comme une
scène où se déroule un spectacle, les souvenirs
qui m'ont toujours hantés se manifestent tour à tour.
La relation avec toi que j'ai toujours
voulu qui ne s'est jamais pointée.
La douleur crée qui croit sans cesse. Les si, les peut-être.
Les espérances que j`avais et la tristesse
qui se manifestait à leurs places.
La douleur augmente alors que j'entreprends
l'allée des souvenirs.
Mes yeux remplis de douleur et tristesse,
des larmes coulent librement sur mon visage.
Les souvenirs de notre mariage,
non pas les sorties familiales ni la complicité.
Non plus, le son des rires remplissaient notre maison...
Que l'absence d'assumer tes responsabilités
et être avec nous.
La famille qui aurait dû être importante à tes yeux.
Désirant les petites choses de la vie qui représentaient
tout pour moi en tant que ton épouse.
Mais, au fur et à mesure que le temps passe,
les phantasmes pâlissent doucement,
pour devenir non-existants.
Le rêve que je chérissais pour nous...
Parti comme la marée de l'océan qui retourne à la mer.
Je soupirais de désir d'entendre tes éloges.
La fierté dans ta voix, quand tu parlais de moi.
Jamais ne s'est produit.....
Le jour où j'ai donné naissance à notre premier enfant,
j'aurais seulement voulu que tu partage cette joie avec moi.
Mais je n'ai pu que lire la déception dans ton regard.
Le garçon que tu désirais tant, je n'ai pas pu te le donner,
ta fierté était donc inexistante.
Puis vint le jour fatal où tout un monde
s'écroulait sous mes pieds.
Le jour où tout devenait que du noir autour de moi car tu
as laissé entrer dans notre vie quotidienne
ce que deviendrais ton meilleur ami,
ton compagnon quotidien,
mon ennemi juré de tous les jours,
mon boulet de canon,
mon combat quotidien.....
La drogue.
Au travers ces années dans l'obscurité, à vivre dans l'espérance,
je réalisais que nous ne partagerions jamais l'existence qui
habitait mes rêves les plus chers,
tout espoir devenait un fardeau à soutenir sur mes épaules.
Tout respect à ton égard
Disparu.
J'ai réalisé à cette instant que notre
petite famille que nous avions fondés ensemble venait
de s'écrouler.
Ton amour pour la drogue avait détruit
ce que nous étions ensemble.
Pour ne plus jamais exister....
Le manque de confiance envers les hommes,
qui ont partagés ma vie.
Me contenter de peu et jamais espérer davantage.
Mariages échoués réalisant que je méritais plus
que je ne recevais.
Les arguments, les disputes, les abus
que j'encaissais.
Pour finalement réaliser que ce cycle vicieux
doit prendre fin.
Que moi et moi seul pouvait tout changer.
Je sais que c'est ta croix à porter...non pas la mienne.
Que tu dois vivre avec la douleur et le mal que tu as causé.
Que tu es celui qui se retrouve seul maintenant.
Que dans les bras d'une autre femme est là où tu dois
désormais renouer avec le bonheur,
avec le réconfort,
et que ton enfant n'est plus qu'un souvenir de notre relation.
Je sais que tu dois vivre une douleur atroce,
pour l'avoir vécu tous deux, ta fille et moi.
Car je sais dans mon coeur que j'ai fait tous les efforts
souhaités pour mettre de côté les douleurs,
le mal vécu dans le passé et
tout fait pour avoir une meilleure relation entre nous.
Pour n'essuyer qu'un refus encore une fois...
Et c'est maintenant, avec une grande tristesse dans mon coeur
que je laisse la douleur et le mal causé par le passé
derrière moi et poursuit mon chemin vers le futur.
Sans ta présence dans ma vie.
Car je dois maintenant faire une paix intérieur,
ma propre paix avec Dieu;
sachant que tu souffres comme nous avons souffert......
Goddess 
1999
Saturday June 26, 1999 10:58 PM