II.—De la Vierge Marie.43.—Faites connaître la sainte Vierge Marie et ses prérogatives. Marie était une humble fille de la tribu de Juda; sa famille, bien que déchue, descendait de la race royale de David. Des traditions nous disent que son père et sa mère se nommaient Joachim et Anne; que, dès l'âge de trois ans, elle avait été offerte à Dieu dans le temple de Jérusalem, et qu'elle y était demeurée. De pieuses femmes, Consacrées à ce ministère, avaient pris soin de son enfance, formant son esprit à la science divine et son eœur à la pratique de toutes les vertus. Elle resta confiée à leur Sollicitude jusqu'à l'époque où elle fut donnée en mariage à un vertueux époux, humble comme elle, et qui s'appelait Joseph Dieu, qui destinait Marie à être la Mère de NotreSeigneur Jésus-Christ, l'avait favorisée de toutes les grâces, et elle était la plus sainte de toutes les créatures. L'Église reconnaît à la très sainte Vierge quatre grandes Prérogatives, qui ont été le fondement de sa sainteté et de sa gloire: 1° l'Immaculée Conception; 2° la Maternité divine; 3° la Virginité perpétuelle et 4° l'Assomption glorieuse. I. L'Immaculée Conception.—Par ces paroles, on entend que la Vierge Marie, par une faveur spéciale et en vue des mérites futurs de son divin Fils, a été préservée du Péché originel dès le premier instant de son existence.—N'ayant pas eu la faute originelle, elle n'en a pas ressenti les suites; son intelligence n'a pas été, comme la nôtre, environnée des ténèbres de l'ignorance, sa volonté n'éprouvait pas le penchant au mal, son eœur ignorait la concupiscence.—C'est là un dogme de foi, défini par le souverain Pontife Pie IX en 1854, en présence de plus de deux cents évêques. Toutefois ce n'est point une vérité nouvelle. Déjà auparavant c'était la croyance générale de l'Église, fondée sur la sainte Scriture. L'inimitié que Dieu avait mise au commencement entre le serpent et la femme ne devait-elle pas, pour être complète, exclure tout péché, et même la faute originelle? L'Ange, en saluant Marie "pleine de grâces, bénie entre toutes femmes ", ne la proclamait-il pas plus sainte que notre première mère? Ainsi le pensait la tradition, et à son tour la raison semblait réclamer que celle qui devait donner naissance à Jésus-ahrist, la sainteté même, ne fût jamais un seul instant sous la puissance du démon, qui en eût fait un éternel reproche au Fils et à la Mère. II. La Maternité divine.—ce privilège découle de ce que nous avons dit: Marie étant la vraie mère de Jésus, lequel n'est qu'une personne en deux natures, elle peut et doit être appelée Mère de Dieu. C'est là une prérogative que la sainte Vierge ne partage avec aucune créature, et l'Église l'a solennellement reconnue, contre Nestorius dans le concile d'Éphèse (431). III. La Virginité Perpétuelle.—on veut dire par ces paroles que la sainte Vierge ayant enfanté Notre-Seigneur d'une façon miraculeuse, après l'avoir conçu par l'opération du Saint-Esprit, est demeurée toujours vierge, après comme avant cet enfantement divin.—Dès la fin du IVe siècle, un concile de Milan (390) proclamait cette doctrine, qui est celle de toute l'Église. Saint Joseph, époux de la sainte Vierge, n'est pas le père de Notre-Seigneur; il n'a été que son gardien et père nourricier, et c'est à cause de ce dévouement qu'il est improprement appelé son père. IV. L'Assomption glorieuse.—C'est la croyance de l'Église,—sans que toutefois elle ait fait de ce point un dogme de foi [VOIR NOTE DE LA WEBMESTRE],—que la très sainte Vierge, étant morte à Jérusalem, fut immédiatement ressuscitée et enlevée dans le ciel par les Anges, Avec son corps et son âme. Ce glorieux anniversaire est un des objets de la fête du 15 août. CONCLUSION PRATIQUE Avec toutes ces prérogatives, Marie nous apparaît comme le type merveilleux et idéal qu'entrevit saint Jean dans son Apocalypse: " Elle était environnée du soleil comme d'un vêtement; la lune était sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles illuminait son front. " Aimons à saluer cette belle vision en lui redisant avec transport les paroles de l'ange Gabriel: Je vous salue, Marie... Lorsqu'en 1858 l'auguste Vierge posa son pied sur notre sol de France, dans la montagne de Lourdes, elle se révélait par son plus beau privilège: Je suis, dit-elle, L'Imaculée Conception. Ce sera répondre à ses avances et mériter ses faveurs que de lui redire souvent: O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. [NOTE DE LA WEBMESTRE: le Pape Jean XXII a défini le dogme de l'Assomption en 1950] |