90% des philatélistes se targuent de collectionner seulement et uniquement pour le plaisir, et pourtant ce sont les mêmes qui veulent "avoir une idée de ce que ça peut bien valoir", qui s'arrachent chaque année l'Yvert et Tellier dès le début du mois de septembre, qui disent que le négociant du coin est un voleur (mais un voleur qui paye des taxes!), sans pour autant se déclarer prêts à lâcher leurs doubles en-dessous d'un certain prix... Passons outre ces paroles venimeuses; si vous avez osé soulever le voile du tabou financier en vous aventurant courageusement sur cette page, c'est pour avoir une réponse à la question! Une flamme vaut entre 5 centimes et 10000F... En fait, tout dépend bien sûr de sa rareté et de son sujet. La rareté elle-même se définit selon 2 critères: -la durée de mise en service: certaines flammes sont permanentes, c'est-à-dire prévues pour un contrat d'une durée de 2 ans, renouvelables. Et on peut renouveler la concession autant de fois que l'on veut, dès l'instant que la Direction Départementale de la Poste et le Maire de la commune sont d'accord! Si bien qu'on arrive à des durées d'utilisation très longues! A ce titre, la doyenne de nos flammes, qui soit encore en service actuellement, est celle de Domrémy, dans les Vosges, village natal de Jeanne d'Arc, fidèle au poste depuis 1971!
A contrario, les flammes sont dites temporaires, c'est-à-dire prévues pour une durée d'utilisation comprise entre 1 et 3 mois. Mais çà, c'est la règlememtation postale, en pratique, on peut avoir des flammes qui ne vivent que quelques jours, comme par exemple cette flamme de Château-Ranault (37), retirée à cause du R manquant à INDUSTRIELLES, rectifiée depuis, ou bien cette flamme de Verny (57), où l'on apprend au bout de la quatrième journée de vie de la flamme que la "Fête Irlandaise" en question n'aura pas lieu!...
-l'importance du bureau: il est clair qu'un village de quelques centaines d'habitants n'a pas le traffic postal d'une ville de 100000 habitants! Mais gare aux exceptions! Par exemple cette flamme émise au grand centre de tri de Tours, équipée d'une de ces affreuses machines Toshiba (voir ma rubrique "les tueurs de flammes") qui absorbe 99.5% du courrier de ce centre de tri: la flamme temporaire mise en service sur la petite machine SECAP, qui sert uniquement à traiter les enveloppes trop grandes pour rentrer dans la Toshiba, s'est très peu vue sur le courrier!
Le Musée des Beaux-Arts de Tours, qui a loué à la Poste l'espace publicitaire pour promouvoir son exposition, s'est quelque peu fait berner. Heureusement, le musée avait loué un autre emplacement dans un bureau de quartier, où le traffic postal est beaucoup faible mais où la petite machine SECAP n'est pas en concurrence déloyale avec l'immonde Tohiba!... -enfin le sujet: les thématistes vont grimper les cours! C'est grâce à eux d'ailleurs que la flamme est connue, car toute collection de timbre thématique se doit de comporter des flammes en rapport avec le sujet traité. Par exemple, les flammes sorties sur la Coupe du Monde ont un bel avenir!
Lorsque, sur une même enveloppe, un timbre est oblitéré par une flamme du même sujet, on appelle çà une flamme "concordante". Et croyez-moi, quand un nouveau timbre est émis, on peut souvent trouver une flamme qui parle du même sujet, et parfois avec des années d'avance! Voici quelques timbres du programme philatélique 1998 et des flammes qui leur vont à ravir:
Pour conclure, une flamme vendue 100F est déjà très rare. Les flammes sont méconnues, donc sous cotées. Cette flamme de Ronchamp (70) réunit tous les ingrédients d'un grand cru: une durée n'excédant pas 3 mois, en période estivale, une petite ville de 3000 habitants et un sujet porteur et bien illustré, on peut l'estimer à 20F. Elle prendra de la valeur avec le temps...
Enfin, on ne peut passer à côté des catalogues annuels des flammes illustrées publiés par le Monde des Philatélistes.
Il donne chaque année et de façon exhaustive la liste, avec reproduction à l'appui, des flammes illustrées, avec une cotation selon un système d'indice de rareté. C'est une bible incontournable pour tout collectionneur de flammes qui se respecte. N'hésitez-pas à contacter de ma part l'auteur (qui rédige chaque année l'opuscule depuis 1988) en écrivant à Monsieur Dominique BUFFIER journaliste au Monde des Philatélistes 21 bis rue Claude BERNARD 75005 PARIS.
Une dernière source concernant la valeur des flammes est tout simplement le QUID. On trouve dans la rubrique philatélie qu'un lot de 1000 flammes différentes se vend à environ 400F. On peut en trouver à moins cher, mais ce sont des lots qui comportent des doubles, en lisant les petites annonces dans la presse philatélique (compter 200 à 300F). Pour ma part, je me débarasse de mes surplus à environ 100F les 1000, c'est-à-dire nettement en dessous du marché, les flammes sont de bonne qualité, mais à ce prix là il y a surtout des permanentes et pas mal de doubles. Ce genre de lot conviendra surtout à des débutants. Pour consulter ce que j'ai à vendre, retourner sur ma page principale et choisir la rubrique "Lots à vendre".
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