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Voici la série de chroniques consacrée à la réalisation de sondages qui a été publiée sur ce site pendant la seconde partie de l'année 1999. On notera que la méthode proposée prend en compte les situations pratiques qui peuvent se produire dans une démarche de sondage. Le lecteur trouvera dans chaque article de nombreux retours à des éléments traités dans les chroniques passées.
La vision méthodologique utilisée ici est celle d'un continuum. Sous cet angle, elle est substanciellement différente de la procédure que le lecteur peut trouver dans certaines sources documentaires. Très souvent, les étapes seront expliquées dans une séquence qui présente chacune comme un bloc étanche d'activités. Une présentation de ce genre permet une vision parfois plus nette de chaque étape, surtout pour le non-spécialiste. En fonction des besoins propres à chaque situation et à chaque technique de travail, on préférera l'un ou l'autre. Il appartient donc au lecteur de s'assurer des adaptations nécessaires à la présente procédure pour qu'elle corresponde bien à ses propres besoins.
De plus, le lecteur remarquera que la méthode proposée prend pour acquis que le sondeur possède déjà une bonne connaissance de son sujet. Les enjeux reliés à la recherche documentaire préliminaire n'y sont donc pas abordés. Le chercheur ayant besoin de faire un sondage sur un sujet qui lui est peu familier devra donc porter une grande attaention à sa préparation documentaire avant de s'engager. C'est aussi dans cette même logique que le contenu du rapport de recherche n'est pas plus abordé.
Le responsable de ce site : Frédéric D'Astous
Partie 1 : L'identification préliminaire du besoin à combler - Il est important d'avoir une idée précise des besoins à remplir au début d'une recherche. Ces besoins touchent non seulement le cadre de recherche mais aussi le contexte de l'utilisation des résultats. C'est ce qui donne la base
Partie 2 : La mise en route - Il est important de pouvoir évaluer le comportement des composantes directement reliées au sondage. Vous préciserez ici la forme probable de vos données. C'est ce qui vous permettra de savoir quels moyens vous devez et pouvez prendre pour mesurer ces données.
Partie 3 : Le questionnaire - Il s'agit de l'outil le plus fréquemment utilisé. Maintenant que vous avez une idée des contraintes reliées à votre étude ainsi qu'une idée précise de ce que vous devez rechercher, voici le temps de construire votre outil.
Partie 4 : Les enjeux de la distribution du questionnaire - La création pratique d'un questionnaire répond à autre chose que des enjeux théoriques. Vous devez vous posez des questions au sujet de votre interlocuteur car autrement, vous aurez un problème.
Partie 5 : Décider de la méthode d'échantillonnage - L'étape de l'échantillonnage, c'est l'identification des personnes que vous devez ultimement joindre. Pour ce faire, vous avez besoin de porter attention à plusieurs facteurs.
Partie 6 : Décider de la méthode d'échantillonnage - Réaliser un échantillonnage est essentiel pour obtenir une bonne recherche. Ce qui rend l'échantillon si important c'est qu'il est sensé représenter fidèlement la population. Il existe deux grandes familles méthodologiques. En fonction de vos besoins vous devez obtenir le compromis le plus adéquat entre vos contraintes et les objectifs de votre recherche.
Partie 7 : L'analyse des résultats - Une véritable analyse de résultats doit permettre d'ajouter des éléments de compréhension aux différentes statistiques. C'est à cette condition que celui qui les consulte sera en mesure de saisir les points importants. La réalisation de cette étape simplifiera le travail de rédaction de votre rapport.
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Plusieurs visiteurs m'ont demandé de faire une chronique pour présenter une méthode générale de sondage. Voici donc la première d'une série de chroniques sur les étapes qui nécessaires pour réaliser un sondage. Ces chroniques présenteront une vue d'ensemble des étapes utiles. Chacun sera donc en mesure de se faire une meilleure idée du travail à accomplir. Puisque divers thèmes ont déjà été abordés ont trouvera ici des liens vers d'autres chroniques qui traitent de certains sujets précis.
Certaines précautions préliminaires sont à préciser avant de continuer. Le lecteur doit garder à l'esprit qu'il s'agit d'une méthode générale. Cette chronique et celles qui suivront, devraient permettre de faire face à la plupart des contextes de sondage. Mais, comme c'est une méthode générale, elle nécessitera des ajustements qui dépendront du contexte particulier à chaque cas. De plus, le lecteur remarquera que les étapes présentées sont interdépendantes. C'est pour cela que, souvent, une même priorité peut être présente dans plus d'une étape, mais un peu transformée à chaque fois.
Si vous avez des questions au sujet de cette chronique ou des autres à venir, n'hésitez pas à me contacter soit par courrier électronique ou encore en utilisant la page de commentaires de ce site.
La première étape est de préciser le besoin à combler. C'est une étape préparatoire où il importe de regrouper l'ensemble des informations préliminaires disponibles. Il ne s'agit pas de commencer à étudier le sujet. C'est un survol du travail à effectuer qui est important. Essayez ainsi de regrouper, entre autres, les éléments suivants :
Prenez toujours le temps de mettre les idées par écrit. Cela vous fera gagner du temps en précisant tout de suite des choses utiles pour plus tard. En plus, cela permettra d'éviter les surprises désagréables.
Après cette étape, vous devriez avoir une vision d'ensemble du travail à effectuer. Vous êtes alors en mesure de déterminer si vous devez vous engager dans la démarche de sondage. Si votre réponse est positive, à l'aide des informations précédentes, il vous sera plus facile de préciser les conditions à remplir pour réaliser la démarche de sondage.
Cette étape préliminaire sera particulièrement utile dans le cas où vous avez à présenter une soumission ou une offre de service, puisqu'elle vous permet d'envisager :
Vous êtes maintenant prêt à aborder la seconde étape qui fera l'objet de la prochaine chronique. Cette seconde étape concerne les évaluations que vous devez faire au tout début de la démarche. Ces évaluations touchent non seulement la directions que peuvent prendre les résultats, mais aussi la structure de la démarche de sondage et l'adéquation des ressources.
Le responsable du site : Frédéric D'Astous
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Lors de la précédente chronique, j'abordais le thème de la précision des besoins. Vous devez donc avoir une vision plus précise de ce que vous devez réaliser. Cette vision devrait comprendre des informations au sujet des éléments suivants :
Ce qui précède est donc votre contexte de départ. Il vous faut maintenant songer à l'évolution possible des différents paramètres de votre travail ainsi que l'impact que cela peut avoir sur les ressources dont vous disposez. C'est le sujet de la chronique qui suit.
La seconde étape que nous abordons ici, est de vérifier si vous êtes en mesure d'énoncer certaines "prévisions". C'est à ce stade que vous regroupez les résultats de l'étape précédente, lesquels vous avaient permis de structurer le travail à réaliser. Nous traiterons ici :
En ce qui touche la forme des résultats, il faudra se concentrer sur certaines contraintes qui entourent la démarche de sondage. Ici, on peut songer, entre autres, à :
Les caractéristiques des informations à obtenir.
Les caractéristiques du milieu de la cueillette des données.
En ce qui touche la direction que peuvent prendre les résultats, il faudra jauger la précision avec laquelle vous êtes en mesure de décrire les caractéristiques des informations à obtenir. Plus ces caractéristiques vous seront connues, plus il vous sera facile, à l'étape suivante, de rédiger vos questions . De plus, cela vous aidera à préciser votre méthode de sondage.
C'est aussi le moment de voir s'il est possible et nécessaire d'identifier des hypothèses de départ. Normalement, dans toute démarche de sondage, il doit y avoir une ou des hypothèses à vérifier. Mais dans la pratique, il arrive parfois qu'une telle identification ne soit pas possible, ni désirable.
Puis, il y a la question de l'adéquation des ressources. En gros, il faut vous demander si les ressources vous permettent de réaliser ce que vous désirez faire, pour votre sondage. Comme cela semble simple! En fait, il y a un piège. Habituellement, les gens planifient un sondage en voulant réaliser une étude idéale. Bien qu'un tel idéal respecte inévitablement les caractéristiques méthodologiques d'un sondage parfait, l'application pratique de cet idéal risque d'en être douloureuse. Pour s'en rendre compte prenons l'exemple d'un organisme qui désire faire un sondage téléphonique dans un secteur donné.
Le responsable de cet organisme sait que l'utilisation des listes téléphoniques présente parfois certains problèmes. Il décide alors de procéder par une création aléatoire de numéros de téléphones. L'échantillon sera parfait puisque chaque numéro téléphonique sera le fruit du hasard. Et jusque là, il a parfaitement raison. Ici, c'est l'utilisation des numéros créés qui se révélera potentiellement difficile.
Si on se trouve dans une zone à forte densité de population, les diverses indicateurs téléphoniques sont utilisés à un plus fort pourcentage que les indicateurs de zones à faible densité de population. Si notre organisme est en région rurale, et qu'il procède par création aléatoire des numéros, il sera confronté à un fort taux de numéros inutilisables puisqu'un grand nombre des numéros créés n'existeront tout simplement pas.
Une méthode apparemment idéale peut donc révéler plusieurs inconvénients dans la pratique, si elle est mal adaptée aux contraintes de réalisation du sondage. Dans notre exemple, on remarquera :
On constate ici l'importance de se pencher sur l'adéquation des ressources en examinant les contraintes reliées à notre milieu de sondage. L'objectif que l'on doit se donner est de : déterminer si la méthode envisagée est efficacement applicable. Faites une simulation de la procédure si cela est possible. Une telle mise en situation vous aidera certainement à localiser les écueils qui vous guettent. Le choix d'une méthode de sondage est souvent une suite de compromis entre l'idéal théorique et les conditions réelles du milieu au sein duquel vous travaillez.
Si vous faites un bilan des informations que vous possédez à la suite des étapes 1 et 2, vous devriez être en mesure de faire le point sur :
Il est maintenant temps de vous attaquer au questionnaire. C'est ce que nous ferons lors de la prochaine chronique.
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Lors de la précédente chronique, j'avais traité de l'importance d'évaluer le comportement de diverses composantes entourant un sondage. Parmi ces composantes, les suivantes avaient été abordées :
Maintenant que vous avez une idée des contraintes reliées à votre étude ainsi qu'une idée précise de ce que vous devez rechercher, voici le temps de construire votre outil. Le questionnaire est l'outil le plus fréquemment utilisé. C'est pourquoi il fera l'objet de cette chronique. Mais, si vous déterminez qu'un autre type d'outil vous est nécessaire, sachez que les mêmes procédures générales peuvent s'appliquer. Seul la forme de l'outil est différent.
Vous devez tout d'abord savoir que le rôle du questionnaire est celui d'être un support à la cueillette de données. Sans plus ! Il est donc impératif que les étapes abordées lors des chroniques précédentes aient permis d'interroger tous les aspects du travail à effectuer. Ce travail de défrichage doit être terminé.
Trop souvent, des personnes utilisent le questionnaire comme un moyen de partir à la pêche. Ils espèrent ainsi trouver des idées qui leur permettront de faire cheminer leur recherche. Une telle perspective est une perte totale de temps et d'énergie. On ne le redira jamais assez, si vous n'avez pas une idée précise de ce que vous devez mesurer, la construction de l'outil est prématurée.
Par chance, il existe une manière de vous assurer que vous avez l'ensemble des éléments en main. Vous devez faire une schématisation de votre problématique. Cette procédure a été abordée, il y a quelques temps, dans la chronique intitulée : Arrimer des questions avec l'objectif d'un sondage. En substance, cette procédure implique que l'on tente de diviser les composantes de la question à étudier en au moins deux niveaux. Il s'agit là des dimensions et indicateurs.
Les dimensions constituent, en quelque sorte, les secteurs qu'il faut examiner pour avoir une vision précise de ce que l'on étudie. Ce sont donc des ensembles d'éléments. On qualifiera cet ensemble à partir du caractère commun à tout ce que contient l'ensemble. Il est à noter que certaines sources utilisent le terme : sous-dimensions. Il s'agit là des sous-ensembles que l'on retrouve à l'intérieur des dimensions. D'autres sources vont regrouper les dimensions au sein d'ensembles plus vaste encore que l'on nomme : les concepts. Ces derniers sont des sortes de "super-dimensions" centrées sur les priorités communes à chaque regroupement de dimensions. Dans l'ordre, on obtiendra la hiérarchie suivante :
(*) Ces éléments sont toujours présents.
Les indicateurs sont les éléments de l'extrémité de la chaîne. Ils doivent être formulés en utilisant le minimum de mots possible. C'est ce qui vous aidera à détecter toute imprécision dans votre vision de l'objectif. Chaque indicateur constitue l'objectif d'une question à formuler.
À partir de là, il s'agit de formuler vos questions. Pour le moment, utilisez une formulation de type question ouverte. Vous pourrez ajuster le type de question par la suite si cela est nécessaire. Dans la formulation de vos questions, assurez vous que l'objectif est bien le même que dans l'indicateur. Parfois la formulation va transformer l'objectif, ce qui est à éviter absolument. Si une telle transformation se produit, cela signifiera que votre objectif n'est pas assez précis. Peut-être confondez-vous deux indicateurs dans une même question.
Une fois vos questions formulées, il s'agit de les mettre dans le même ordre que dans votre schéma des dimensions et indicateurs. Lisez chacune puis examiner la manière de les agencer de façon à obtenir une séquence logique de la première à la dernière question. Partir du schéma dimensions-indicateurs est la manière la plus simple. Ceci vous assure un agencement logique de départ qu'il suffit d'ajuster en partant du point de vue du répondant. Si le répondant est en mesure de percevoir une logique d'ensemble, votre taux de réponse sera plus élevé. Vous devez donc porter beaucoup d'attention à l'agencement de vos questions.
En plus de vous demander si l'ordre de vos questions est logique, vous devrez régler les points suivants :
Une fois cela fait, vous avez entre les mains votre questionnaire. De plus, vous devriez vous être assurés qu'il s'agit là du moyen le plus adéquat.
Il reste donc à vous attaquer au problème de la distribution de votre questionnaire. C'est ce qui sera abordé lors de la prochaine chronique. On abordera aussi certains éléments de mise en page peuvent vous aider à réaliser cette distribution.
Le responsable du site : Frédéric D'Astous
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À la suite de la chronique précédente, vous devriez avoir obtenu un questionnaire qui répond entièrement aux diverses exigences méthodologiques de ce que vous voulez étudier. Mais, la création pratique d'un questionnaire répond à autre chose que des enjeux théoriques. En effet, si vous ne vous posez aucune question sur votre interlocuteur et que vous utilisez votre questionnaire tel quel, vous aurez un problème. Les seules personnes à qui vous pourrez le distribuer seront celles qui ont le même degré de familiarisation que vous, avec ce que vous étudiez. Votre questionnaire risque d'être trop "spécialisé"!
Or, les répondants sont rarement des spécialistes, bien qu'ils aient une connaissance très précise de ce qu'ils vivent. Mais cette "connaissance" n'est pas organisée de la même manière que la logique méthodique qui vous a permis de construire votre questionnaire. La "connaissance" que possède le répondant est basée sur l'expérience personnelle. C'est une connaissance empirique. Et puisqu'il y a une variété de manière de faire une vie, l'expérience qui en ressort est aussi très variable. Il faut donc que le sondeur porte attention à cela et adapte son outil. Les éléments qui sont abordés ici, sont marqués par cette préoccupation.
Ainsi, pour être en mesure de réaliser la distribution de votre questionnaire, vous devrez vous porter votre attention sur différents points de repère. Il s'agit de :
Le mode de distribution de votre questionnaire est tout d'abord relié aux contraintes issues des ressources disponibles. Chaque technique de distribution implique des coûts. Il est aussi important de songer au nombre de questionnaires que vous pouvez utiliser. En balançant ces deux facteurs, vous devriez être en mesure de réaliser un équilibre adéquat. Cependant, vous devrez considérer 2 facteurs qui influencent cet équilibre: le taux de réponses et puis la précision des résultats.
Avec de petites populations, la précision des résultats variera en relation avec la proportion de gens sélectionnés comparée à la population entière. Mais, ce n'est pas une relation linéaire. En fait, plus la population augmente, moins le ratio est important. Cependant, si vous avez un petit groupe de gens (inférieur à 30-35), vous ne pourrez pas réaliser un sondage qui respect les lois statistiques, votre précision ne sera pas calculable. De plus, dans le cas d'une grande population, la précision n'est absolument plus liée au rapport échantillon / population. C'est alors la taille de l'échantillon qui est importante. C'est pour cela que si vous faites un sondage dans un grand groupe, la proportion n'a plus aucune importante. Pour plus de détails, vous pouvez consulter une source spécialisé en statistique. De plus, la prochaine chronique abordera les enjeux reliés à l'échantillonnage.
Le taux de réponses variera en fonction du mode de distribution. De manière générale, plus le mode de distribution est personnalisé, plus le taux de réponse augmente. Donc, si votre questionnaire est distribué par la poste, votre taux de réponse devrait être plus bas que si vous utilisez le téléphone pour joindre vos répondants. Cet aspect personnalisé dans votre questionnaire nous conduit vers la mise en page.
La mise en page est toujours très importante. Mais, vous devrez tout d'abord déterminer à qui celle s'adresse. En effet, les critères à considérer ne sont pas toujours les mêmes.
Si votre questionnaire est distribué par la poste, cette mise en page s'adresse à votre répondant. Elle devra être personnalisée. Vous devrez prévoir des instructions simples et précises. Si vous avez des sections, vous devrez les identifier avec les instructions complémentaires qui s'y rapportent. Votre répondant devra être en mesure de repérer rapidement ce que vous attendez de lui. Il doit savoir à quoi vous désirez en venir. Plus le répondant sait ce que vous cherchez, plus votre taux de réponse augmente.
Si votre questionnaire est administré par téléphone, vous devrez penser à la personne qui réalise les appels. Cela veut dire qu'en plus des instructions pour le répondant, vous devrez penser à des instructions supplémentaires pour celui qui administre le questionnaire. Prenez soin de distinguer visuellement ces deux types d'instructions. Vous y gagnerez en efficacité.
Si votre questionnaire sert de base à une entrevue, vous devrez penser à sa flexibilité. En effet, lors d'une entrevue, il arrive parfois que les choses ne se passent pas comme prévu. L'évolution d'une conversation est difficile à planifier. Vous devrez donc penser au degré de liberté que vous désirez laisser à la personne qui réalise les entrevues et gérer la mise ne page à partir de cette contrainte. Un moyen simple, peut être l'utilisation de couleurs de papier différentes pour les différentes sections. Vous ne voulez certainement pas que votre intervieweur semble se perdre dans son questionnaire ...
Maintenant, votre questionnaire devrait se présenter sous une forme pratique. Si vous en êtes convaincu, vous devez le mettre à l'épreuve au moyen d'un pré-test. Cette étape vous permet de vérifier si votre questionnaire ne cache pas certains problèmes. Souvent, des lacunes apparaissent au niveau des instructions et des choix de réponses. Portez aussi attention à la formulation des questions. Pour être certain que votre prétest est fiable, vous devrez appliquer celui-ci à des personnes qui représentent chacun des types de personnes que votre sondage est appelé à joindre. Une fois cette évaluation faite, maintenant votre questionnaire est prêt.
Vous devez aussi prévoir à l'avance une technique de retour. Que ce soit par téléphone ou par la poste, vous devez envisager une manière de recevoir les informations ou encore de faire des relances. Si cette technique implique votre répondant, elle doit être simple pour ce dernier. Par exemple, dans le cas d'un questionnaire postal, la présence d'une enveloppe de retour pré-affranchie sera salutaire. Ou encore, dans le cas d'un sondage téléphonique, vous aurez à imaginer une procédure pour savoir à quelle moment vous devrez rappeler si le répondant n'est pas disponible au moment de votre appel.
Il est maintenant temps de réaliser l'échantillonnage. C'est à cette étape que vous faites la sélection des personnes que vous désirez joindre. C'est ce qui sera abordé lors de notre prochaine chronique.
Le responsable du site : Frédéric D'Astous
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Suite aux chroniques qui précèdent, vous devriez avoir réalisé un questionnaire efficace qui correspond aux diverses exigences de votre travail. Il est maintenant temps de le distribuer. L'étape de l'échantillonnage, c'est l'identification des personnes que vous devez ultimement joindre. Pour ce faire, vous avez besoin de savoir :
Et puis :
Les 2 premiers critères vont vous permettre de préciser la manière avec laquelle vous devrez interagir avec les personnes auprès desquelles vous désirez obtenir des renseignements. Ces critères ne doivent pas être nouveaux pour vous, puisque des éléments similaires doivent être considérés à l'occasion de la création du questionnaire. Pour vous permettre de planifier plus précisément la suite de votre démarche, je vous suggère d'examiner ces critères en fonction d'un continuum formé des 2 pôles suivants :
Parfois, vous aurez besoin de réaliser des échanges plus personnalisés. Par exemple, pour les cas où vous désirez obtenir des renseignements sur la manière avec laquelle des gens ont surmonté une crise, vous aurez besoin d'échanges à saveur plus "intimiste". Ainsi il est possible que vous ayez déjà choisi de réaliser des entrevues pour recueillir vos informations.
D'un autre côté, il se peut que vous ayez besoin de renseignements à saveur plus générale. Dans ce cas, votre étude va probablement être plus efficace si vous êtes en mesure de contacter le plus de gens possible. C'est alors la distribution des répondants, bien plus que l'identification de "vécus particuliers" qui importera.
La seconde paire de critères vous permettra de déterminer comment vous pouvez procéder en fonction des conditions présentes dans la réalité. C'est un peu comme comparer ici les possibilités pratiques avec ce que vous désirez idéalement réaliser.
Vous devez savoir précisément quel est le genre de personnes à qui vous devez vous adresser. Cette identification devrait d'ailleurs déjà été faite puisque vous avez réalisé votre prétest. Ces gens constituent votre cible. Prenez soin d'examiner les résultats de votre prétest pour être certain que des types de personnes n'aient été ignorés. Il arrive parfois que les résultats du prétest nous forcent à remettre en question certains détails, parfois cela signifiera de considérer des personnes auquel on avait pas pensé initialement.
C'est alors le temps de confirmer comment ces personnes peuvent être joignables. Demandez-vous de quels outils vous avez besoin pour joindre ces gens puis cherchez à savoir si ces outils vous sont accessibles. Voici quelques pistes à considérer:
Si vous avez une liste, vous pouvez réaliser à peu près n'importe quoi. C'est la situation idéale car chaque personne peut être identifiée précisément. Vous serez en mesure de réaliser une étude probabiliste en faisant un échantillonnage aléatoire de vos répondants. Par la suite, que vous fassiez des entrevues au téléphone, un questionnaire auto-administré, ou quoique ce soit d'autre importe relativement peu. Puisque c'est la situation idéale, toutes les portes vous sont ouvertes.
Cependant, la pratique est telle que les situations idéales ne sont pas fréquentes.
Il se peut que ce ne soit pas des individus qui soient identifiables, mais bien des groupes. Là les choses se compliquent un peu. Si vous avez un grand nombre de groupes, une technique aléatoire est envisageable. Si vous avez un petit nombre de groupes, vous risquez d'avoir à décider de la pertinence de travailler avec tel ou tel groupe. Le terrain est alors glissant car vous devez connaître précisément vos besoins pour prendre cette décision. Votre étude n'est cependant plus probabiliste. Si vous tentez de contourner la difficulté en faisant une sélection aléatoire à l'intérieur de chaque groupe; puis que vous agglomériez ensuite ces gens pour créer votre groupe de répondants, vous pouvez avoir un problème. Les conditions qui existent dans chaque groupe sont différentes. En apparence, vous serez en mesure de faire vos calculs de probabilité, mais ces calculs ne tiendront pas compte des distortions occasionnées par le fait que chaque groupe génère ses propres caractéristiques. Les conditions de la cuillette de données ne sont pas constantes tout au long de l'échantillon. De plus, il se peut qu'un groupe, en raison de sa personnalité amplifie certaines caractéristiques au dépend de certaines autres. Vous aurez peut-être besoin des caractérisiques propres à chacun de ces groupes pour faire votre analyse suséquente.
Si ces gens fréquentent un lieu, c'est cet endroit qui sert de base à votre échantillonnage. Les relations avec les personnes jointes risqueront alors d'être plus personnalisées. Vous devrez probablement oublier l'étude probabiliste qui n'est alors plus vraiment possible. L'identification de chaque répondant est alors une démarche individualisée. Par contre, si vous avez besoin d'informations à caractère plus sensible, vous y gagnez en précision car c'est par cette relation individualisée que vos informations seront plus nuancées. Le répondant sera ainsi motivé à vous renseigner.
Finalement, si ces gens se connaissent, vous pouvez alors avoir accès à un réseau. Ne perdez pas de vue qu'un réseau se comporte à la manière d'un groupe. Il amplifie certaines caractéristiques au détriment de certaines autres. Par contre, vous y gagnez puisque vous êtes alors en mesure de réaliser une cuillette de données qui soit exhaustive. En effet, un réseau est habituellement en mesure de vous faire l'identification de tous ses membres. Tout comme un groupe d'ailleurs. Votre cuillette ne peut pas être probabiliste, mais vous serez en mesure d'avoir des résultats fiables.
Pour terminer, vous devez faire un retour vers les conclusions fournies par notre première paire de critères. La règle de comparaison pourrait alors se formuler comme suit : plus les conditions de votre terrain de sondage vous obligent à une démarche personnalisée, plus vous devez donner aux informations que vous cherchez un caractère personnel. Pourquoi ? Tout simplement parce que si vous avez besoin de la collaboration d'une personne en particulier, vous devez être en mesure de démontrer à cette personne que les informations dont vous avez besoin ne sont pas triviales. Autrement, l'individu ne se sentira pas respecté et votre étude sera bien plus difficile à réaliser. Ce point était d'ailleurs souligné au début de notre série de chroniques.
La prochaine chronique sera consacrée au classement des méthodes d'échantillonnage.
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Réaliser un échantillonnage est essentiel pour obtenir une bonne recherche. Ce qui rend l'échantillon si important c'est qu'il est censé représenter fidèlement la population. C'est un modèle réduit qui se doit d'être le plus parfaitement possible à l'échelle.
De manière générale, il existe deux grandes familles méthodologiques. D'une part, il y a les techniques aléatoires et d'autre part, celles qui ne le sont pas. L'avantage des techniques aléatoires, c'est qu'elles autorisent les calculs relatifs à la marge d'erreur par le biais de différentes méthodes mathématiques. Si une méthode aléatoire n'est pas accessible, il faudra alors envisager des stratégies pour s'assurer de compenser pour les inconvénients de la technique choisie.
Ainsi, il est totalement inutile de faire des calculs de probabilité sur un sondage réalisé à partir d'un échantillonnage non aléatoire. Ces chiffres ne veulent absolument rien dire. La marge d'erreur n'est pas calculable dans le cas de ces techniques.
Qu'est-ce qui rend une technique aléatoire ? À la base, c'est le fait que les répondants soient identifiés au hasard. C'est aussi que les chances pour chaque répondant d'être sélectionné soient les mêmes pour tous ! Cela signifie que si vous décidez de sur-échantillonner un sous-groupe, vous aurez un petit problème méthodologique à gérer.
Par contre, vous noterez qu'il existe diverses tendances méthodologiques ainsi qu'une variété de caractéristiques dans chaque milieu de sondage. Il appartient au sondeur de faire les choix qui correspondent à ses besoins et aux caractéristiques de son milieu.
Dans certains "cas limites", seul le sondeur sera en mesure de déterminer si la mise en pratique d'une méthode est véritablement aléatoire. En effet, les techniques qui suivent peuvent être adaptées de diverses façons. N'oubliez jamais que la réalité nous fait faire des choix qui ne sont pas toujours méthodologiquement raisonnables.
La famille des techniques non-aléatoires
L'échantillonnage accidentel : L'originalité de cette méthode, c'est qu'elle est basée sur le hasard. Mais en même temps elle n'est pas probabiliste! C'est justement de là que provient une fréquente confusion au sujet de cette technique. Un exemple pratique de cette méthode, c'est lorsqu'on réalise des entrevues sur la rue en sélectionnant une personne à chaque 5 minutes. Dans ce cas, on oublie que les gens qui fréquentent une rue ont des caractéristiques reliées aux activités du secteur de cette rue. Ce n'est donc pas représentatif de la population en général, laquelle se consacre à plusieurs autres activités ... dans d'autres lieux ! De plus, les types de gens qui fréquentent cette rue varient avec les heures de la journée et même avec les journées. Par contre, si vous variez les secteurs, les heures de la journée, ainsi que les jours de la semaine, vous devriez obtenir des pistes intéressantes.
L'échantillonnage par quotas : Cette technique est intéressante dans la mesure où elle tente de régler les inconvénients reliés à la technique accidentelle. En sachant que notre population est composée de tel et tel types de personnes, il s'agit de rencontrer des personnes de chaque type et de les sonder en proportion de ce qu'elles représentent dans la population. La manière de rencontrer ces personnes étant souvent accidentelle, il demeure que les inconvénients à contrôler sont similaires à ceux de la méthode accidentelle. Si vous décidez de fréquenter différents milieux pour remplir vos "quotas", vous obtiendrez des résultats plus fiables.
L'échantillonnage fondé sur la réputation : Dans chaque milieu, il y a des personnes ayant des statuts plus importants. En rencontrant ces personnes vous aurez accès à des informations et des connaissances sur le milieu que d'autres n'ont pas. Mais si ce qui vous intéresse, ce sont les opinions que l'on trouve dans ce milieu vous serez confronté à une difficulté particulière. Il y existe toujours un écart entre les personnes ayant un prestige dans un milieu et les opinions répandues dans ce dit milieu. Par contre, pour connaître les caractéristiques générales d'une population, et si on n'a pas à se préoccuper des proportions relatives à chaque secteur d'opinion, cette méthode peut donner des résultats très nuancés.
La famille des techniques aléatoires
L'échantillonnage aléatoire typique : C'est la situation idéale. Vous êtes l'heureux gagnant d'une liste et vous pouvez choisir aléatoirement les personnes présentes sur cette liste. Aucune inquiétude à avoir dans ce cas, si ce n'est que les listes ne sont pas parfaites. Les principaux problèmes proviennent ici des listes et de leurs sources. Les listes ont tendance à privilégier certains secteurs d'un groupe comparativement à d'autres.
L'échantillonnage systématique : Cette technique est une variante de la technique précédente. La différence réside simplement dans le fait qu'au lieu de sélectionner les gens aléatoirement, on sélectionne une personne à des intervalles précis. Le résultat est le même, les répondants ont tous les mêmes chances d'être choisis. De là, la possibilité de considérer cette technique comme un équivalent de la précédente. Certains ne prennent d'ailleurs pas la peine de faire la différence entre les deux. Un petit détail auquel vous devrez faire attention, c'est de choisir le premier répondant au hasard. Sinon ? Le premier répondant de chaque liste sera invariablement choisi, ce qui ne sera plus aléatoire !
L'échantillonnage stratifié : Cette technique est utile lorsque vous avez besoin de renseignements sur chacune des composantes de votre population. Vous avez besoin d'une liste et vous avez besoin de connaître les proportions de chaque composante par rapport à la population. Vous êtes alors en mesure de sélectionner vos répondants de manière aléatoire. Si vous décidez d'augmenter la proportion de certaines catégories, vous avez l'avantage de connaître la part que ces gens occupent dans votre population générale. Ainsi, il vous est possible de redresser vos chiffres lorsqu'il est temps de produire des résultats applicables à toute la population. Globalement, votre échantillon comporte donc des caractéristiques aléatoires au sens où, dans chaque composante, les choix sont faits de manière aléatoire. Cependant, en raison du manque de linéarité du taux d'échantillonnage tout au long de l'échantillon, certains considéreront que cette technique n'est pas tout à fait aléatoire. Une manière de contourner cet argument serait de procéder à un sur-échantillonnage des sections qui ont un intérêt particulier. Quitte à différencier les deux séries d'échantillonnage lorsqu'il est temps de produire les résultats pour la population entière. Cependant, on peut considérer que si un sous-groupe est échantillonné de manière plus précise que l'échantillon lui-même, on ne cause pas un grand problème en procédant aux ajustements pertinents de proportions .
L'échantillonnage par grappes : Cette technique est utile lorsque vous avez un grand territoire à couvrir. On peut la considérer comme une variante de la technique aléatoire typique. Il s'agit ici de découper notre territoire en zones relativement semblables, et ensuite de sélectionner certaines. On procédera normalement à un échantillonnage aléatoire dans chacune de ces zones. Une variante sera de sonder toutes les personnes de chaque sous-groupe. Ce sera acceptable dans la mesure où les groupes seront de taille comparable. Vous pouvez aussi utiliser cette technique lorsque vous n'avez pas de listes d'individus mais que vous avez des listes de groupes.
Comme on le constate, faire un échantillonnage est souvent une affaire de compromis. Le chercheur est toujours confronté aux contraintes de son milieu de recherche et celles reliées au chercheur lui-même dont les outils qui lui sont accessibles. De plus, on remarquera que les préférences méthodologiques peuvent aussi entrer en ligne de compte. Rien n'est simple au pays des sciences humaines et sociales !
La prochaine chronique sera consacrée à la manière de procéder à l'analyse de vos résultats.
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Pour bien terminer l'année '99, voici la dernière de cette série de 7 chroniques consacrée aux étapes de la réalisation de sondages. À la suite des étapes précédentes, vous devriez avoir réalisé un questionnaire qui, à la suite d'un échantillonnage, vous a permis de recueillir des données dans une population. Nous en sommes donc à l'analyse des résultats.
Il faut tout d'abord savoir qu'analyser des résultats, c'est bien plus que de recenser les réponses obtenues. Une véritable analyse de résultats doit permettre d'ajouter des éléments de compréhension aux différentes statistiques. C'est à cette condition que celui qui les consulte sera en mesure de saisir les points importants qui s'en dégagent.
Avant de procéder à cette compilation, vous devrez premièrement porter attention à la manière avec laquelle votre sondage a été réalisé. Même si le plus grand soin a été pris afin de réaliser une étude objective, il arrive inévitablement que des événements ou des facteurs viennent troubler votre procédure. Chacun de ces facteurs peut biaiser vos résultats. Il est donc essentiel de faire un tour d'horizon pour être certain que rien de déplorable n'a pu se produire. Je vous suggère ici quelques points, à considérer :
Si tout s'est produit comme prévu, vos résultats devraient être assez fiables. Dans le cas contraire, il vous faudra tenter de prévoir l'impact que les facteurs nuisibles auraient pu avoir sur votre étude et y être attentif, tout au long de votre analyse. La fiabilité de certains de vos résultats pouvant être en cause, la prudence est de mise. Soyez particulièrement attentifs à de possibles effets d'amplification ou de minimisation.
Pour vous aider dans l'analyse de vos résultats, divers logiciels existent. Chacun vous offre un éventail de possibilités. Il ne m'est donc pas possible de vous présenter l'ensemble des options accessibles. Cependant, voici certaines des avenues qui s'offrent à vous.
La distribution de résultats
Interpréter la "forme" de vos résultats est une tâche à la fois simple et complexe. Simple, car l'interprétation de chaque forme semble découler de l'évidence. Complexe, car interpréter adéquatement un graphique demande de l'expérience. Le hasard peut parfois provoquer d'étranges effets qui ne sont significatifs qu'en apparence.
Voici quelques exemples de graphiques pouvant présenter des indices facilitant une meilleur compréhension des résultats. C'est à vous de déterminer dans chaque cas, ce qui peut raisonnablement s'appliquer à votre situation.
Le cas typique. Il s'agit d'une distribution similaire à la courbe normale. Cette dernière représente une variation idéale suivant les lois du hasard. La plupart des phénomènes ont tendance à se comporter de cette manière. | |
La présence de 2 sous-groupes de répondants. Chaque sous-groupe est révélé par un pic. C'est un peu comme si on observait deux courbes normales dans le même résultat. Il est alors utile de procéder à des opérations de triage de manière à isoler les caractéristiques de chaque sous-groupe. | |
La présence d'un groupe d'indécis. Les indécis ont tendance à se regrouper autour de la valeur centrale (ou médiane). Ici, notre groupe d'indécis se manifeste par un pic central qui semble défier la tendance générale. On notera que cette distribution peut laisser penser à la présence de deux sous-groupes. C'est là où l'expérience du sondeur sera importante. Les indécis peuvent soit avoir certaines caractéristiques précises, ou encore provenir de diverses catégories de répondants. Dans le premier cas, il sera possible de les isoler, alors que dans le second cas, il résisteront à toutes les tentatives. |
La création d'indices
Un indice, est un regroupement de données permettant d'obtenir une valeur globale. Par exemple, un questionnaire abordant le stress en milieu de travail pourrait inclure quelques questions sur les événements traversés par un répondant. En regroupant les résultats de ces questions vous êtes en mesure d'obtenir une mesure du stress issu de l'histoire du répondant.
Pour regrouper des résultats de manière à créer un indice, vous devez attribuer un poids à chaque résultat de chaque question. Puis, vous combinez vos poids de manière à obtenir la valeur de l'indice pour chaque répondant. Dans le cas du stress, vous pouvez donner une valeur négative aux situations pouvant avoir un rôle protecteur. Plusieurs logiciels vous permettront de réaliser des combinaisons variées permettant de rendre compte des situations les plus complexes.
Les corrélations
Une autre procédure intéressante, sera de comparer l'évolution de deux résultats l'un par rapport à l'autre. C'est ce qui vous permettra d'établir des corrélations entre certaines valeurs. Lorsque vous identifiez un lien entre deux résultats, il sera important d'examiner les valeurs des différents tests statistiques qui accompagnent votre comparaison. Ces tests statistiques, rendus possibles par votre logiciel d'analyse de données, vous permettront de tirer des conclusions sur le caractère signifiant de la relation, sa forme et sa force. Il ne faut jamais oublier que certaines corrélations peuvent être le résultat du hasard. Ce sujet à déjà été examinée dans un article précédent intitulé : Les corrélations et les causalités
Le tri de données
Il est parfois utile de pouvoir isoler un groupe de répondants. C'est là où les fonctions de tri des données d'un logiciel peuvent être intéressantes. Cette procédure sera particulièrement utile lorsqu'utilisée en conjonction avec les procédures précédentes. Un tri peut être effectué sur les résultats eux-mêmes ou encore sur les regroupements que le sondeur peut avoir réalisé. Ainsi, un tri permettrait de savoir sur quelles bases se distinguent les groupes constituants l'échantillon.
La recodification de données
Cette procédure consiste à prendre les différents résultats d'une question pour les regrouper en nouvelles catégories. Cette procédure est habituellement utilisée pour faire ressortir avec plus de netteté, la configuration des réponses. Pensons à une échelle de revenu qu'on pourrait remanier de manière à ce qu'elle corresponde aux niveaux de vie des répondants dans le cadre d'une analyse de classes sociales (basse, moyenne ou haute). On peut utiliser cette procédure en conjonction avec celle de corrélation de manière à faire apparaître des liens de causalité.
Pour terminer : Le rapport lui-même
Vous êtes maintenant prêt pour la rédaction de votre rapport de recherche. Si vous avez utilisé les procédures précédentes, vous devriez avoir suffisamment de matériel. Il existe cependant d'autres procédures permettant de faire l'analyse des résultats d'un sondage. Elles peuvent parfois vous être utiles. Le meilleur moyen pour vous en assurer est de consulter la liste de fonctions disponibles avec votre logiciel de compilation préféré.
Le propos de cette dernière chronique était de faire un tour d'horizon de ce qu'il est possible de faire pour dégager les points importants d'une série de résultats. Le règle d'or est de chercher à identifier les grandes tendances de la population étudiée à partir de l'échantillon. C'est pour ce motif qu'il faudra à chaque fois, que vous vous posiez des questions sur la fiabilité des résultats avant d'affirmer quoi que ce soit.
Bon sondage.
Le responsable du site : Frédéric D'Astous
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